(Pssst, merci à tous pour vos commentaires sur le billet précédent et vos avis sur Twitter ou ailleurs. Merci également à tous ceux qui m’ont souhaité une bonne thèse et félicité ! C’était avant-hier, ça c’est très bien passé sur tous les plans, et outre une excellente mention, j’ai eu de trèèèèss beaux cadeaux 🙂 Pour ceux qui se disent « c’est quoi une thèse », je ferai sûrement un billet là-dessus prochainement d’une façon ou d’une autre…)
Je suis en stage en pharmacovigilance. Mon boulot consiste (entre autres) à répondre quotidiennement aux questions que se posent des patients, médecins ou pharmaciens sur les médicaments – notamment leurs effets indésirables. Certaines questions sont peu intéressantes pour le commun des mortels (trop attachées à une situation clinique particulière, concernant des médicaments utilisés de façon trop restreinte, etc.) D’autres peuvent intéresser les lecteurs de ce blog – notamment les médecins généralistes… Donc pendant 6 mois, je posterai régulièrement (toutes les 1, 2 ou 3 semaines disons) une de mes réponses. Et ça commence aujourd’hui ! 🙂
Peut-on arrêter brutalement des IPP pris au long cours ?
Les IPP sont très largement prescrits : 23,5 comprimés par an en France en 2007 (12 en Allemagne, 19 en Italie, 20,5 au Royaume-Uni) (1). La HAS a réévalué les IPP en 2009 et a rappelé les indications d’un traitement au long cours (1) :
- Ulcère duodénal non lié à Helicobacter pylori ou aux AINS (prévention de la fréquence des récidives, des complications hémorragiques et des perforations),
- Syndrome de Zollinger-Ellison (gastrinome),
- RGO avec œsophagite sévère (rechutes fréquentes ou précoces après l’arrêt de l’IPP),
- Gastroprotection lors d’un traitement par AINS ou corticoïdes chez les personnes de plus de 65 ans, présentant un antécédent d’ulcère ou un risque d’hémorragie (antiagrégant plaquettaire, anticoagulant).
(EDIT : Réévaluation d’avril 2017 ici : http://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(17)30091-4/fulltext
- RGO compliqué (œsophagite) : IPP pour cicatrisation à long terme, maintenance de la cicatrisation et contrôle des symptômes sur le long terme.
- RGO non compliqué mais avec symptômes atypiques, obésité ou hernie hiatale, qui rendent difficiles l’arrêt des IPP (avant de laisser au long terme, il faut faire une pH-métrie)
- Oesophage de Barrett / endobrachyoesophage symptomatique (oesophagite) ; à discuter si asymptomatique
- Patients à haut risque d’ulcère sous AINS, si ceux-ci doivent être poursuivis
En cas de prise au long cours, il faut réévaluer pour diminuer la dose autant que possible. Il n’y a pas lieu de prescrire de probiotiques, d’augmenter les apports de Ca, vit B12 ou Mg au-delà des apports recommandés ; il n’y a pas lieu non plus de doser Mg, vit B12, créatininémie ou de faire une ostéodensitométrie, « juste » sur la prise d’IPP. Fin de l’EDIT de 2017 ;-))
Les IPP sont sur-prescrits en raison de leur efficacité, leur facilité d’emploi, et d’une réputation de bonne tolérance depuis leur mise sur le marché en 1987. Les effets indésirables à long terme sont moins bien connus (2–4) :
- Fracture vertébrale (diminution de l’absorption de calcium et/ou action sur la pompe H+/K+ ATPase des ostéoclastes),
- Infections digestives à Clostridium, Campylobacter, Salmonella, Shigella (développement favorisé par la diminution d’acidité gastrique),
- Néphrite tubulo-interstitielle et insuffisance rénale chronique,
- Carence en vitamine B12 par hypochlorie gastrique (anémie macrocytaire, neuropathie, troubles mnésiques…),
- Troubles hématologiques (thrombopénie, neutropénie, agranulocytose),
- Hypomagnésémie.
Ces effets doivent être connus et mis en balance avec le risque d’un arrêt du traitement, notamment chez les personnes présentant une démence qui auront des plaintes plus floues et peu évocatrices de récidive d’ulcère ou de reflux gênant.
Lorsqu’il est possible, l’arrêt du traitement est à envisager. Un effet rebond (Rebound Acid HyperSecretion, RAHS) peut survenir à l’arrêt. Il a été décrit pour la première fois en 1996 (5), et est directement lié à la physiologie de la digestion (6) ; pour rappel :
- Les cellules G sécrètent la gastrine lors du passage du bol alimentaire (distension de l’antre pylorique),
- Sous l’action de la gastrine, les cellules entérochromaffine-like (ECL) relarguent de l’histamine,
- Sous l’action de l’histamine, les cellules pariétales (ou oxyntiques) libèrent des protons H+ dans la lumière gastrique, en échange d’un ion potassium (pompe H+/K+ ATPase),
- Sous l’action de l’acidité gastrique, le pepsinogène libéré par les cellules principales est hydrolysé en pepsine, capable de décomposer les protéines en peptides,
- Sous l’action de l’acidité également, les cellules D libèrent de la somatostatine, inhibant la gastrine.
En inhibant les pompes à proton, les IPP diminuent l’acidité gastrique et lèvent le rétrocontrôle de la sécrétion de gastrine par la somatostatine : ainsi, la gastrine reste élevée et la masse des ECL augmente sous leur action. Lors de l’arrêt de l’IPP, la masse des ECL diminue progressivement en 2 semaines ; pendant cette période, l’acidité gastrique est importante.
Le rebond est bien décrit sur le plan biologique : la gastrine et la chromogranine A sont élevées après l’arrêt et se corrigent en deux semaines environ (7,8). Ce rebond d’acidité peut être muet sur le plan clinique ou se traduire par une dyspepsie, souvent mineure à modérée, durant en moyenne 4 à 5 jours (9) — parfois jusqu’à 2 mois après l’arrêt, incitant la reprise de l’IPP (6). Ce rebond biologique et clinique a été également décrit chez des patients sains (indemnes de symptômes digestifs avant la prise d’IPP) (9).
Une diminution progressive des IPP pourrait permettre de limiter l’effet rebond (10), bien que cela ne semble pas encore avoir été étudié. Les patients devraient être informés du risque d’effet rebond au moment de la décision d’introduction d’un IPP et du choix avec les anti-H2 (effet rebond moins important et plus court) (11).
Enfin, les IPP doivent être réévalués systématiquement : dans l’étude de Björnsson et al. (12), l’arrêt était possible chez 27% des patients en raison d’indications obsolètes ; dans l’étude de Ramser et al. (13), l’arrêt était également possible chez 27% des patients et le relais par anti-H2 chez 30% (l’indication des IPP était indiscutable dans 31% des cas seulement). Si l’arrêt est impossible, l’IPP peut parfois être diminué sans altérer la qualité de vie (14).
Au total, l’indication des IPP doit être bien posée lors de la prescription et être révisée lors des renouvellements. Dans le RGO, les IPP sont introduits après des règles hygiéno-diététiques, un recours aux anti-H2 et/ou alginates, et l’arrêt (si possible) des anti-inflammatoires. Le patient doit être informé du risque d’effet rebond à l’arrêt du traitement afin d’orienter son choix et de limiter les prescriptions au long cours — en dehors de ses rares indications. Ce rebond dure classiquement 1 à 2 semaines, et peut être traité sans recours systématique et quotidien aux IPP (possible recours aux anti-H2, moins pourvoyeur d’effet rebond à leur arrêt ; utilisation des IPP « à la demande » par certains patients en pratique…) La diminution progressive des IPP pourrait permettre d’éviter ce rebond, mais cela n’a pas été étudié.
REFERENCES
1. Haute Autorité de Santé – Les inhibiteurs de la pompe à protons chez l’adulte – Fiche BUM [Internet]. [cité 5 mai 2014]. Disponible sur: http://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1439925/fr/les-inhibiteurs-de-la-pompe-a-protons-chez-l-adulte-fiche-bum
2. De Korwin J-D. Pourquoi et comment arrêter un traitement prolongé par les inhibiteurs de la pompe à protons ? Rev Médecine Interne. août 2012;33(8):417-420.
3. Roulet L, Vernaz N, Giostra E, Gasche Y, Desmeules J. Effets indésirables des inhibiteurs de la pompe à proton : faut-il craindre de les prescrire au long cours ? Rev Médecine Interne. août 2012;33(8):439‑445.
4. Wilhelm SM, Rjater RG, Kale-Pradhan PB. Perils and pitfalls of long-term effects of proton pump inhibitors. Expert Rev Clin Pharmacol. juill 2013;6(4):443-451.
5. Waldum HL, Arnestad JS, Brenna E, Eide I, Syversen U, Sandvik AK. Marked increase in gastric acid secretory capacity after omeprazole treatment. Gut. nov 1996;39(5):649-653.
6. Waldum HL, Qvigstad G, Fossmark R, Kleveland PM, Sandvik AK. Rebound acid hypersecretion from a physiological, pathophysiological and clinical viewpoint. Scand J Gastroenterol. 14 déc 2009;45(4):389-394.
7. Niklasson A, Lindström L, Simrén M, Lindberg G, Björnsson E. Dyspeptic symptom development after discontinuation of a proton pump inhibitor: a double-blind placebo-controlled trial. Am J Gastroenterol. juill 2010;105(7):1531-1537.
8. Juul-Hansen P, Rydning A. Clinical and pathophysiological consequences of on-demand treatment with PPI in endoscopy-negative reflux disease. Is rebound hypersecretion of acid a problem? Scand J Gastroenterol. 9 déc 2010;46(4):398-405.
9. Lødrup AB, Reimer C, Bytzer P. Systematic review: symptoms of rebound acid hypersecretion following proton pump inhibitor treatment. Scand J Gastroenterol. mai 2013;48(5):515-522.
10. Niv Y. Gradual cessation of proton pump inhibitor (PPI) treatment may prevent rebound acid secretion, measured by the alkaline tide method, in dyspepsia and reflux patients. Med Hypotheses. sept 2011;77(3):451-452.
11. McColl KEL, Gillen D. Evidence That Proton-Pump Inhibitor Therapy Induces the Symptoms it Is Used to Treat. Gastroenterology. juill 2009;137(1):20-22.
12. Björnsson E, Abrahamsson H, Simrén M, Mattsson N, Jensen C, Agerforz P, et al. Discontinuation of proton pump inhibitors in patients on long-term therapy: a double-blind, placebo-controlled trial. Aliment Pharmacol Ther. 1 sept 2006;24(6):945-954.
13. Ramser KL, Sprabery LR, Hamann GL, George CM, Will A. Results of an intervention in an academic Internal Medicine Clinic to continue, step-down, or discontinue proton pump inhibitor therapy related to a tennessee medicaid formulary change. J Manag Care Pharm JMCP. mai 2009;15(4):344-350.
14. Inadomi JM, McIntyre L, Bernard L, Fendrick AM. Step-down from multiple- to single-dose proton pump inhibitors (PPIs): a prospective study of patients with heartburn or acid regurgitation completely relieved with PPIs. Am J Gastroenterol. sept 2003;98(9):1940-1944.
Excellent article !
Par contre, il me semblait que le pepsinogène était sécrété par les cellules principales, et pas par les cellules pariétales (qui sont à l’origine de la sécrétion acide).
Flûte, très bien vu !
Après vérification sur les cellules du corps de l’estomac :
– les cellules pariétales synthétisent l’acide HCl et le facteur intrinsèque,
– les cellules principales sécrètent le pepsinogène.
Je corrige, merci !
Bonjour,
Je suis étudiant en médecine, 22 ans, rhumatismes inflammatoires depuis l’âge de 2 ans (étiqueté polyarthrite chronique juvénile, puis arthropathie juvénile idiopathique, puis polyarthrite rhumatoïde ou plus récemment et certainement rhumatisme psoriasique, mais peu importe).
Je bouffe donc des AINS à longueur de temps (Voltarène deux fois par jour presque tous les jours), et Methotrexate depuis deux ans sans grande amélioration (mais la P1 ayant contribué à augmenter la fréquence des crises peut être que ce serait pire sans…).
La question ici est celle des IPP :
– Le pédiatre qui me suivait avait dit une fois que je pourrais prendre des IPP si je prenais plus de 20 jours d’AINS par mois (d’où ça sort ?)
– le rhumatologue qui me suit dit que non pas en l’absence de symptomatologie d’ulcère et que je n’ai pas 65 ans
– la MG qui me suit dit pourquoi pas mais pas vraiment de recommendation qui colle
– un gentil interne en pharmacie m’a dit que j’étais effectivement pas dans les indications mais que c’était délicat et que je pourrais en prendre
– un ami interne et atteint de SpA me dit qu’il a fait son ulcère sous AINS (qui contre indique la prise ultérieure d’AINS) et de pas attendre de faire le mien.
Et moi, je continue de bouffer mon Voltarène, j’ai commencé à prendre de l’Omeprazole en espérant sauver ma paroi gastrique, tout en étant bien au courant des risques liés à la prise au long cours d’IPP, sans en connaître vraiment la fréquence.
Je sais que vous êtes en droit de ne pas me répondre médicalement, mais comme vous avez l’air de mieux connaître le sujet que l’ensemble des médecins qui m’ont suivi je tente l’avis en ligne, merci d’avoir pris le temps de lire ce pavé !
Pierre
Bonjour,
Petit apparté avant de répondre… Ce que je vais donner est un avis « scientifique » plus que « médical ». La pratique médicale est souvent de l’EBM (Evidence-Based Medicine) : elle se base sur les preuves scientifiques (ce que je vais donner), mais aussi l’expérience/l’avis du médecin et le choix du patient. Le BMJ a (sarcastiquement) publié à Noël 1999 quelques alternatives à l’EBM : la médecine sur l’éminence (professeurs…), sur la véhémence, sur l’éloquence, sur la Providence, sur la timidité, sur la nervosité/peur, sur la confiance.
Je ne dis pas ça pour me défendre, mais juste pour insister sur le fait que les mieux placés pour opter pour un IPP au long cours sont vous (le patient) et votre (vos) médecin(s).
Concernant :
– Le pédiatre : je ne sais pas d’où ça sort… peut-être une vieille recommandation dans les livres ; ça ne semble plus à jour en 2014 en tout cas.
– Le rhumatologue : exact, comme je le dis dans l’article, l’HAS recommande les IPP en gastroprotection lors d’AINS ou corticoïdes au long cours que chez les plus de 65 ans, ou les gens ayant un antécédent d’ulcère ou à risque de saignement (anticoagulants…)
– Le MG : comme je disais en intro, l’EBM ce n’est pas seulement suivre les recommandations mais voir avec les inquiétudes et symptomatologies et croyances de chacun. Si vous lui avez soumis le raisonnement de votre ami interne atteint de SpA, c’est très rationnel : il faut éviter de faire un ulcère pour pouvoir poursuivre les AINS… Donc il a raison aussi (sauf qu’il y a quand même des recos sur les IPP au long cours en vrai, mais pas « votre » cas…)
– l’interne en pharmacie : il dit comme le rhumato et le MG finalement,
– l’interne atteint de SpA : est très rationnel donc…
La vraie question c’est « quelle est le risque d’ulcère gastro-duodénal sur le seul risque de la prise d’AINS ? »
A priori, d’après la base Theriaque : « effet rare » entre 1/10000 et 1/1000… Evidemment, dans un contexte de prise au long cours, c’est sûrement supérieur. Trouver la réponse pourrait vous permettre de trancher en connaissance de cause. Si je trouve la réponse à l’occasion, je vous répondrai…
Donc clairement : les IPP théoriquement ne sont pas indiqués pour vous. Mais votre décision peut se baser sur d’autres choses (la rationnalité de l’interne de « pouvoir » continuer à prendre des AINS en prévenant – peut-être ? – la survenue d’un ulcère avec les IPP…) et le choix final vous revient sur ces faisceaux d’arguments.
Enfin, pour information ou rappel, il y a des interactions potentielles entre IPP et methotrexate – plutôt sur des doses > 20 mg/semaine ce qui n’est sûrement pas votre cas (cf. page 3 de ce document : http://www.urps-ml-paysdelaloire.fr/APIMED/uploads/pdf/Pharmacovigilance/VigiNantes%20n-%208.pdf).
Michaël, si une question de pharmaco sur les AINS tombe dans 10-12 jours, tu auras le droit à une bière virtuelle de ma part ! Super article, je me souviens des effets hémato, infectio mais j’avais pas connaissance de l’ effet rebond, pour moi c’était lié au prédécesseur des IPP, le bicarbonate de soude ni de l’effet de malabsorption ni sur la pompe des ostéoclastes.
De rien 🙂 Comme souvent, l’IPP a remplacé plusieurs classes (bicarbonate de soude, anti-H2…) en se vendant « sans aucun effet indésirable » (ou presque). Mais si, ça donne bien des effets rebonds, probablement responsables de prescriptions prolongées.
Pour rappel, il y a quelques articles à piocher pour les ECN : rappels de pédiatrie, de LCA… Bonne chance ! Et n’hésite pas si ensuite tu as des questions sur l’internat – notamment la médecine générale lilloise 😉
bonjour.
merci pour les informations précieuses.
suite à des reflux-gastriques qui me provoquaient des pharyngites fréquemment, un gastroenterologue m’a prescrit du lanzoprazole à la demande (la fibroscopie ne montrait qu’une légère irritation des parois de l’estomac). Au final depuis un an et demi j’en prends tous les jours et toutes tentatives d’arrêt ramènent immédiatement les reflux et surtout douleurs au toucher de mon estomac.
A savoir que j’ai un gros stress à gérer et que je suis devenu gros fumeur…
Je n’avais pas les informations sur les effets des ipp et je suis interpellé par ce que je lis.
En effet plusieurs choses, je suis végétarien et je vois les risques de carences en B12, j’ai des problèmes de douleurs articulaires et des tendinites multiples (hanches, épaules, aponevrosite…), douleurs et des fourmillements dans les cuisses, les examens médicaux montrent une maladie auto immune…
Je ne rends pas les ipp responsables, la plupart symptômes sont plus anciens, mais le corp médical est déjà impuissant face à un cas qu’ils nomment « atypique », je pense qu’il aurait peut être mieux valut éviter ces risques d’effets secondaires qui au mieux peut perturber les recherches au pire renforcer le problème.
Je souhaiterais arrêter mais je ne sais pas comment m’y prendre ? le gastroenterologue me dit de continuer qu’on à un recul suffisant, mon généraliste d’en prendre un jour sur deux (ce que j’ai essayé 10jours avec un retour des douleurs).
Merci pour vos conseils.
Bonjour !
Merci pour l’intérêt que vous avez porté à cet article.
Je suis désolé, ma réponse ne pourra que rester évasive, et évidemment moins précise et pointue que vos médecins qui vous connaissent bien…
Toutefois :
1/ 1 an et 1/2 c’est du long cours, mais il est vrai également que nous avons du recul sur des patients prenant des IPP depuis bien plus longtemps ;
2/ le tabac favorise le reflux que traite les IPP. La diminution (idéalement l’arrêt) du tabac ne pourra qu’être positif,
3/ les effets indésirables des IPP sont des possibilités ; mais il est possible d’avoir des tendinites multiples qui ne soient pas liées aux IPP… Comme vous dites, si certains symptômes sont plus anciens, les IPP n’y sont pour rien. Et bien sûr, les IPP ont une grande efficacité. La balance bénéfice-risque est donc souvent en faveur du bénéfice…
Si vous avez un doute sur un symptôme particulier qui pourrait être dû aux IPP, je vous conseille de contacter le centre régional de pharmacovigilance de votre région pour leur évoquer les symptômes qui vous gênent et la date d’introduction de votre IPP.
Pour l’arrêt des IPP, je vous conseille de suivre l’avis de vos 2 médecins qui sont en contact (sans ajouter un troisième avis complètement extérieur). Comme je disais plus haut : « ce rebond dure classiquement 1 à 2 semaines, et peut être traité sans recours systématique et quotidien aux IPP (possible recours aux anti-H2, moins pourvoyeur d’effet rebond à leur arrêt ; utilisation des IPP « à la demande » par certains patients en pratique…) La diminution progressive des IPP pourrait permettre d’éviter ce rebond, mais cela n’a pas été étudié. »
Bonne soirée,
Michaël.
Bonjour,
Ce problème lié à l’effet rebond des IPP est vraiment très délicat.
Mon fils en prend depuis un moment déjà (20 mg/j), et nous avons déjà essayé de l’arrêter :
– L’arrêt brutal : nous avons essayé d’arrêter plusieurs mois, mais cela s’est traduit par un reflux plus irritant provoquant dysphagie, perte d’appétit, sang dans les selles, pharyngites à répétition allant jusqu’à l’oedème, grosses douleurs épigastriques.
– Nous avons aussi essayé de réduire progressivement les prises mais dès le passage à 10 mg/jour les symptômes se renforcent (essai sur plus d’un mois).
Les effets secondaires possibles sont également un problème pour nous : il y a une certaine résistance au traitement (le reflux n’est pas totalement soulagé), ce qui nous a conduit à envisager d’autres pathologies, dont le reflux ne serait qu’un symptôme.
Mais avec les effets secondaires possibles, difficile d’y voir clair et la recherche d’une maladie rare est vraiment un long parcours.
L’administration d’un anti-H2 serait peut-être une solution, mais je croyais qu’il y avait un « effet d’accoutumance » qui le rendait moins efficace à long terme ?
Bonjour,
Merci pour le témoignage.
A propos de l’arrêt des IPP :
Il faut bien garder en tête qu’il y a quelques indications à prendre des IPP au long cours. Si votre fils entre dans ces critères, il ne faut pas spécialement l’arrêter, mais trouver la dose minimale efficace (20 mg ici).
Les effets secondaires possibles sont rares, et surviennent principalement dans les premières semaines d’instauration (plutôt qu’après plusieurs années, même si tout est possible).
Evidemment, c’est votre médecin qui reste le meilleur conseil pour savoir s’il faut ou non poursuivre les IPP !
A propos de l’effet rebond (si on est dans le cas où il faut arrêter) :
La prise en charge de l’effet rebond n’est pas très documentée (les études pour comparer un arrêt brutal à un arrêt progressif n’existent pas et sont relativement difficiles à mettre en place).
L’arrêt progressif semble être à privilégier. Si le passage de 20 mg à 10 mg est trop rude, peut-être qu’un relais à 10 mg + anti-H2 ou GAVISCON peut aider… ou un passage à 15 mg (1 comprimé 1/2 de 10 mg, souvent c’est sécable). C’est très empirique comme démarche…
Pour l’accoutumance, c’est possible… mais le but est de toute façon de les arrêter également (c’est juste un relais temporaire pour calmer l’effet rebond).
A propos des maladies rares incluant un reflux :
Un reflux résistant peut parfois être associé à une hernie hiatale, à un problème d’hygiène alimentaire… Bref, il faut bien éliminer les choses les plus fréquentes avant d’envisager une pathologie rare.
Là encore, votre médecin sera le meilleur conseiller !
J’espère avoir répondu à vos principales questions 🙂
Bonjour,
Je viens de lire un article (http://www.medscape.fr/voirarticle/3601551) sur la prise des IPP au long cours et c’est plutôt inquiétant. Je suis atteint d’un endrobrachiœsophage (œsophage de Barrett) depuis 9 ans. J’ai 42 ans et je prends des IPP depuis l’apparition de cette pathologie avec contrôle régulier par fibroscopie. J ‘ai donc un RGO permanent qui m’ennuie malgré mon hygiène de vie.
J’essaie de me limiter dans la prise des IPP mais malgré une prise quotidienne, il me faut de temps en temps augmenter le traitement. Le pharmacien m’a d’ailleurs plutôt conseillé de doubler la dose d’IPP plutôt que de prendre du dompéridone ou du prokinyl (qui me soulage bien d’ailleurs). Ces 2 derniers médicaments que j’avais l’habitude d’utiliser avant mais que j’ai laissé tomber sur ces conseils et récentes polémiques à leur sujet…
Avec cette nouvelle étude sur les IPP, je me pose pas mal de questions. Mon père a fait un infarctus de myocarde a 55 ans, alors je m’inquiète un peu !
Selon vous :
– Quel traitement privilégier au regard des connaissances actuelles sur ces médicaments ? Quelle molécule d’IPP choisir ? Sinon, quel serait les moyens de substitution ?
– Prendre Anti-H2 ou alginates ?
– Les anti H2 ou alginates peuvent-ils réduire les effets des IPP ?
– Prokinyl est-il dangereux à votre connaissance ? Et le gaviscon ?
– Faut-il compenser la baisse en vitamine B12 ?
– Peut on mesurer un niveau d’oxyde nitrique des cellules qui tapissent l’intérieur du système circulatoire, y compris le cœur ? Existe t’il un moyen de remédier à un niveau trop bas d’oxyde nitrique ?
Merci d’avance pour vos réponses.
Cdt
Bonjour !
Comme promis, la réponse à votre commentaire 😉
Première chose : il faut vraiment relativiser les risques liés aux IPP. Beaucoup beaucoup (beaucoup) de personnes en prennent au long cours, sans aucun effet indésirable. En fait, ils ont une réputation d’excellente tolérance comme je disais dans l’article… en partie parce qu’ils sont vraiment très bien tolérés.
(Page 17 de ce document : en 2013, 50 millions de boîtes d’oméprazole – ésoméprazole – pantoprazole ont été vendues en ne comptant que les génériques).
Parfois, des gens – sur Medscape ou ici – précisent qu’il existe des effets indésirables méconnus lors d’une prise au long cours et qu’il faut donc savoir justifier l’indication au long cours pour ne pas prendre des IPP comme des bonbons… mais si c’est nécessaire, alors on peut souvent être rassuré pour la tolérance du produit.
Typiquement, un RGO chronique avec endobrachyoesophage, si les IPP soulagent bien…
Pour répondre maintenant à vos questions :
– Le traitement qui vous soulage le mieux ! Il faut imaginer une balance « bénéfices » (être soulagé) / « risques ». Il existe un risque pour tout, il faut savoir le mesurer en fonction du bénéfice attendu – faire du vélo un dimanche sur une grande route pour prendre l’air c’est acceptable ; faire du kickboxing avec un crocodile pour alimenter un compte Youtube beaucoup moins.
– L’arrêt des IPP peut entraîner une augmentation de l’acidité gastrique, environ 2 semaines après l’arrêt (un effet rebond). Pour le prévenir, la meilleure solution serait de réduire progressivement la dose d’IPP, par paliers de 1 à 2 semaines, et/ou de relayer par un anti-H2 ou alginate.
– Les anti H2 ou alginates ne réduisent pas les effets des IPP. Ils peuvent permettre de s’en passer… Ils ont aussi des effets indésirables, bien sûr, comme tout médicament.
– Prokinyl (métoclopramide) est un médicament : il a par définition des effets indésirables potentiels (notamment des « dyskinésies » ou torticolis, très rares bien sûr). Le Gaviscon aussi a des effets indésirables, ou des interactions médicamenteuses…
Aucun des traitements cités (IPP, Prokinyl, dompéridone, Gaviscon) ne semble associé à une augmentation de risque d’infarctus du myocarde / crise cardiaque. La dompéridone pourrait être associée à une augmentation de troubles du rythme (torsades de pointes), tout aussi graves qu’un infarctus mais qui n’ont, elles, aucun lien avec tabac, cholestérol, activité physique, âge par exemple (contrairement aux infarctus). Clairement, si Prokinyl ou Dompéridone vous soulagent, dans le respect des recommandations actuelles et en fonction de vos antécédents dont j’ignore tout, rien ne vous interdit d’en prendre (en cherchant la dose la plus faible qui vous soulage). Je vous invite à en discuter avec votre médecin.
– On ne compense la baisse en vitamine B12 que si elle est objectivée (cliniquement et/ou par bilan biologique). C’est aussi un effet indésirable assez rare.
– J’ignore si on peut mesurer le niveau d’oxyde nitrique vasculaire en pratique (je crois bien que non). J’avoue que je n’en vois pas l’intérêt en fait car il fluctue beaucoup dans le temps (en cas d’infarctus on donne un dérivé nitré pour dilater les artères mais ça n’est pas un signe que le niveau est bas). Il existe donc bien des traitements qui vont augmenter l’oxyde nitrique (dérivés nitrés ou inhibiteurs de phosphodiestérase de type 5 – alias le Viagra…) mais ils sont prescrits dans certaines situations bien particulières, dont certaines impliquent une lumière tamisée et des rideaux rouges.
Evidemment, ces remarques sont très génériques (…) et ne sauraient se substituer (ahah) à l’avis de votre médecin traitant ou de tout autre médecin. N’hésitez pas à leur signaler si la prescription des IPP au long cours est un problème pour vous ; il faut mieux en discuter clairement pour votre suivi médical, plutôt que vous modifiez votre traitement seul ou avec l’aide du pharmacien.
Bien cordialement,
Michaël.
Bonsoir je viens de découvrir votre blog et l ai partagé sur un groupe de soutien » bébé RGO » beaucoup de nourrissons sont sous IPP , et malgré leurs très bonnes tolérance ( indication des gastro pédiatre, pédiatre, médecin traitant ) je m aperçoit comme beaucoup de mamans que les effets indésirables chez l adulte se retrouvent également chez bébé ( je parle de signes physique visibles car malheureusement bébé ne parle pas ) pour moi les symptômes de mon fils de 3 mois : vomissements, diarrhée, troubles du sommeil, pleurs inconsolable, bébé nerveux et plus encore dans les bras comme si il avait mal partout! douleurs abdominale, de ce que j ai pu constater !!! Le comble c’est que les médecins ne veulent rien entendre ! !! Et l effet rebond n’en parlons même pas! Pourtant je l ai vécu comme beaucoup d autres mamans ! Je pense qu’il serai bien d alerter sur les effets des IPP pour les bébés et d arrêter dans donner à tour de bras sans avoir fait d’examens! !!! Ce n’est pas parce qu’ils ne le dises pas, qu ils ne souffrent pas!
Bonjour !
Le reflux gastro-oesophagien est différent chez le nourrisson… Déjà, il est « normal » avant 3 mois (le clapet entre l’estomac et l’oesophage ne marche pas bien), et disparait souvent pendant la 1ère année de vie (70 % des nourrissons vers 4 mois, 25 % vers 6 mois, 5 % avec l’acquisition de la marche).
Il faut bien distinguer deux cas :
– RGO non compliqué : examen normal, croissance normale… Pas d’examen recommandé, pas de médicament. Le fractionnement des biberons, le changement de lait, l’épaississement du lait, le maintien de bébé en position verticale après le biberon suffisent souvent ;
– RGO compliqué : douleurs évoquant une oesophagite, pleurs inconsolables, refus alimentaire, perte de poids… Dans ce cas, un avis de gastropédiatre est à prévoir (pH-métrie, fibroscopie et traitement éventuel), et bien sûr les mêmes consignes sont à utiliser !
Les signes que vous décrivez pour un bébé de 3 mois peuvent être liés à plusieurs causes (le reflux peut entraîner des vomissements, les coliques peuvent donner des douleurs abdominales et pleurs…) C’est évidemment une situation toujours pénible, d’autant plus qu’ils ne peuvent pas exprimer ce qui les inconforte…
Il ne faut pas hésiter à revoir les consignes « de base » pour s’assurer encore et toujours que votre fils boit la bonne quantité, pas trop vite, etc. Et ne pas hésiter à redemander conseil aux pédiatres, puéricultrices, médecins généralistes…
Je ne sais pas si « l’effet rebond » est présent de la même façon chez les enfants que chez les adultes (il y a des étapes intermédiaires qui demandent à ce que les cellules aient acquis certaines fonctions…) Dans tous les cas, le traitement par IPP est normalement à limiter dans le temps chez le nourrisson, comme chez l’adulte.
Bon courage, et j’espère que les chiffres évoqués au début vous rassureront : les reflux disparaissent presque toujours au cours de la première année !
Bonjour,
je suis arrivé sur votre article en cherchant des réponses à ma question: Quel est le risque à long terme pour un enfant qui a pris de ses 6 mois à 14 mois de l’Oméprazole tous les jours? Elle avait beaucoup d’acidité, qui ne s’arrêtait jamais.
Aujourd’hui ma fille a 2ans et demie et se porte bien, mais néanmoins ses selles et sa digestion ne sont jamais normale: ou bien elles sont plates ou bien elle est constipé. Est-ce possible que la prise de ce médicament a pu abîmer la flore intestinale ou l’estomac? Elle a aujourd’hui souvent mal au ventre.
L’histoire qui précède est qu’à ses 14 mois, elle ne buvait que aux seins et refusait de manger des aliments solides pendant un mois. Quand elle ne bougeait quasiment plus et était fiévreuse, la prise de sang nous racontait qu’elle était en anémie complète.
Mon médecin voulait alors nous faire hospitaliser pour faire une observation de notre comportement psychologique ( pour voir pourquoi elle ne voulait que le sein). Car cela faisait des mois qu’on cherchait pourquoi elle avait de l’acidité, sans rien trouver. Deux mois avant cela on était à L’hôpital chez un autre médecin avec nos inquiétudes, qui nous DOUBLAIT la dose de l’Oméprazole sans hésiter. On ne l’as jamais fait car on ne le sentait pas.
Or sur l’indice il y a écrit à partir de 1 ans, pourquoi on donne aux enfants de moins d’un ans? Car on ne sait pas quoi faire d’autre! En plus généralement c’est un traitement de quelques semaines. J’ai du lui donner pendant 8 mois ! Et personne qui se pose des questions.
Alors, j’ai paniqué et cherché encore sur internet dans les forums et j’ai découvert deux choses:
– l’Oméprazole rend anémique car empêche l’absorption du fer.
http://www.accal.net/omeprazole-anemie-ferriprive/
– Elle avait le syndrome de KISS (traduit de l’Allemand: Troubles de symétrie induits des vertèbres cervicales), un syndrome qui touche beaucoup de bébés suite à l’accouchement, qui doit être traité par un spécialiste kinésiste ( deux séances suffisent). http://www.kiss-kinderen.be/index.php?page=22
Nous sommes aller chez ce spécialiste kinésiste, et 3 jours plus tard elle n’avait plus d’acidité. Elle a du avoir une cure de fer pendant 10 mois.
Je suis révolté par la désinformation de la médecine classique. Je me demande ce qui serait arrivé si je n’avais pas trouvé moi-même la solution ou pire, si j’avais écouté les médecins.
Aujourd’hui encore je m’inquiète des effets secondaires qui peuvent se reproduire à long terme. Si vous pouviez répondre sur ma question au début ce serait cool. Et merci pour toute votre information
* elle était en anémie totale ferriprive, j’ai oublié de le préciser.
Bonjour,
L’allaitement maternel prolongé entraîne des carences en fer. L’IPP peut également les favoriser. Je pense que c’est la conjugaison des deux qui a entraîné l’anémie par carence martiale (ou ferriprive, c’est la même chose).
La notice indique une autorisation de mise sur le marché à partir de 1 an, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’études avant. Néanmoins, aux USA (il me semble), il y a des indications possibles dès 1 mois ; en pratique, en France, c’est donné régulièrement par les pédiatres avant 1 an.
C’est un médicament très bien supporté. L’effet est surtout local et plus d’un an après l’arrêt, il n’agit plus du tout. Les conséquences sur le long terme chez un enfant sont mal connues, mais il est vraiment très probable qu’il n’y en ait aucune. Globalement, je ne m’inquiéterais pas d’une exposition pendant 8 mois à un IPP (vous avez pu lire des témoignages d’exposition de plusieurs années ici), même chez un enfant.
La constipation chez les enfants est un problème relativement fréquent, y compris chez ceux qui n’ont pas pris d’IPP. Le traitement consiste surtout en l’augmentation des fibres (fruits, légumes), de l’eau, l’activité physique, le rythme des selles.
J’espère avoir répondu à votre question 🙂
Bonne journée !
Michaël.
Bonjour,
Je souffre de RGO depuis un mois et demi et je suis sous omeprazole 40mg depuis près d’un mois mais malgré ce dosage important et la prise d’alginate (pris à distance de la prise d’oméprazole), mon RGO persiste. Son intensité est diminuée mais il persiste. Mon médecin généraliste m’a donc dirigé chez un gastroentérologue pour effectuer une fibro. Mon médecin m’a précisé l’importance d’arrêter le traitement IPP deux semaines avant de faire la fibro pour que le résultat soit révélateur. Cependant, lorsque j’ai pris rendez vous chez le gastroentérologue, la secrétaire m’a indiquée qu’il n’était pas nécessaire d’arrêter le traitement. Mon rendez vous et dans une semaine et j’ai déjà arrêter le traitement depuis deux jours et niveau douleur je déguste… Devant ces avis contradictoire, je ne sais que faire. Je voudrais savoir si effectivement je dois poursuivre mon arrêt ou pas.
Merci beaucoup pour ce blog et ces réponses précieuses qui j’en suis sure aident un grand nombre de personnes.
Bonjour,
Merci pour les remarques gentilles 🙂
Je suis sincèrement désolé, je ne vais pas pouvoir répondre à cette question, qui dépend d’un tas de paramètres que j’ignore (âge, antécédents, symptômes typiques ou non de RGO, consommation de tabac… etc.)
Pour faire simple, tout dépend de l’objectif de la fibroscopie :
– si c’est pour « confirmer » un reflux gastro-oesophagien douteux, il faut mieux l’arrêter avant,
– si le RGO est sûr et si c’est pour chercher une complication (oesophagite), ça n’est pas forcément utile d’arrêter avant puisqu’elle se verra quand même.
Bref, je vous invite simplement à reprendre contact avec votre médecin généraliste pour lui signaler que « vous dégustez »… C’est lui bien plus que moi qui pourra vous aider en attendant votre rendez-vous.
Bon courage !
sous pantoprazole 20 mg depuis 15 ans suite à une endobrachy œsophage (guérie) mais de nombreux petits polypes à l’estomac Est-ce à cause du pantoprazole pris àlong terme, comment arrêter progressivement, peut-être 1 jour sur 2 ? merci de vos conseils
Bonjour,
Désolé j’avais posté une réponse mais visiblement elle n’apparait pas.
Je ne peux pas répondre à votre question.
Vos polypes peuvent :
– être dus aux IPP, qui pourraient être arrêtés,
– être dus aux IPP, qui doivent être poursuivis,
– être dus à une autre cause.
Vous pouvez prendre l’avis du centre régional de pharmacovigilance pour savoir ce qu’ils pensent de ces polypes sous IPP au long cours.
La question de savoir s’il faut poursuivre ou non les IPP dépend de l’évaluation de votre médecin traitant et du gastroentérologue qui vous suit.
Si un de ces médecins vous conseille d’arrêter le pantoprazole, vous pouvez diminuer progressivement en passant par exemple à 10 mg dans un premier temps pendant 1 à 2 semaines, puis en prenant ensuite la moitié et en arrêtant enfin. J’insiste évidemment sur le fait que ça doit être fait avec les médecins qui vous suivent pour éviter notamment la récidive de votre endobrachyoesophage si la cause initiale n’est pas « guérie »…
Bonne journée.
Bonjour, 30 ans 1,78m’ 75kg, hygiène de vie correcte, IPP 20mg/j depuis 1an, je suis en train d’essayer d’arrêter(sur conseils de mon medecin et d’un gastro-entérologie) tu es le premier à parler d’effet rebond pour moi. Bref Merci 😉
Il y a deux semaine je suis allé voir un Chiropracteur. J’ai diminué les IPP la semaine derniaire, une toux grasse c’est installée, dans l’ensemble ça c’est pas mal passé jusqu’au week-end(deux repas arrosés) trop confient. En gros les deux jours qui suive l’arrêt, ça va
Cette semaine ça allait jusqu’à ce matin. Je suis retourné chez mon Chiropracteur je ne vais pas manquer de prendre un Gaviscon après chaque repas.(j’espère qu’il s’agit du rebond)
J’arrête les Ipp pour trois semaines.
Je vous tien au jus.
Bonjour Clément,
Effectivement, d’après les études, le rebond n’apparait pas le jour de l’arrêt mais vers 5-6 jours après (dû à la durée d’élimination des IPP).
Si vous prenez des IPP depuis un an, il est possible que le rebond dure plusieurs semaines…
Le Gaviscon peut aider à diminuer les symptômes ; si ça reste gênant, il ne faut pas hésiter à en reparler à vos médecins (généraliste et gastrologue).
Et bien sûr, l’alcool et le tabac doivent être évités 😉
A bientôt alors !
Bonjour,
Merci pour cet article, c’est très intéressant!
J’ai entendu parler de l’effet rebond des IPP qu’assez récemment (l’an dernier) et j’en prend depuis 2004 sur une base régulière (Nexium 40 mg 1/jour) pour un RGO à cause d’un SOI qui n’est pas complètement étanche, du moins c’est ce que prétendait une gastroscopie sur 3 dont les 2 autres étaient normales. J’ai essayé de les arrêter l’an dernier en diminuant progressivement la dose jusqu’à l’arrêt complet (environ 2 mois au total). Ça c’est passé plutôt bien mais j’avais toujours quelques reflux. Par contre, je me suis mis à avoir une perte d’appétit à cause de ceux-ci et suivi d’une légère perte de poids et de nuits perturbés. Suite à ceci, j’ai donc décidé de reprendre le traitement, ce qui m’a remis à la normale mais je suis très déçu de ne pas avoir réussi à me débarrasser de ces médoc. Depuis cette tentative, le Nexium ne semble plus fonctionner autant, du moins en période de stress il semble même complètement inefficace. Le médecin vient de me le changer pour du Dexilant 60 mg 1/jour.
Y-a-t-il des compléments que l’on peut prendre pour remplacer les IPP, par exemple des produits naturels ou augmenter l’activité physique? Je ne fume pas, ne bois pas, ne mange pas épicé, suis dans mon poids santé et j’ai 37 ans. Je ne peux pas croire que je dois prendre ce médicament à vie et qu’il est normal de le faire….
J’aimerais bien réessayer de l’arrêter mais plusieurs me disent qu’il vaut mieux le prendre et éviter d’avoir un cancer de l’œsophage. Aussi, je me suis fait 2 hernies discales il y a 2 ans et il me semble plus difficile de récupérer (toujours l’impression d’être « raqué »). Est-ce que la mauvaise absorption de la vitamine D peut nuire au rétablissement?
Que me conseillez-vous suite à tout ce constat?
Je vous remercie de votre analyse et de vos conseils et continuez à nous informer à ce sujet si répandu!!
Cordialement,
Eric
Bonjour Eric,
Bon, j’ai déjà diagnostiqué votre nationalité… 😉
Il n’y a pas de raison qui peut expliquer (pour moi) la perte d’efficacité du NEXIUM après un arrêt. Il faut bien s’assurer qu’il s’agisse des mêmes douleurs (brûlures gastriques après le repas, qui remontent jusqu’à la gorge surtout en se penchant en avant).
Je comprends bien votre souhait d’arrêter. Cela ne peut évidemment se faire qu’avec l’avis de votre médecin qui vous connait bien, et avec une réévaluation après l’arrêt. Il est effectivement parfois utile de le prendre au long cours chez certains patients…
Pour le cancer de l’oesophage, c’est une complication tardive après un RGO compliqué d’une oesophagite elle-même entraînant un remodèlement du tissu de l’oesophage (endobrachyoesophage). Si vos fibroscopies étaient normales – en dehors d’un traitement par IPP -, ça semble une menace très vague.
Si vous arrêtez, pendant le début de l’arrêt, pour éviter le rebond, il y a les anti-acides ou les alginates (action très rapide mais brève), les anti-histaminiques (action rapide mais assez brève aussi). Je ne connais pas d’autres produits efficaces, mais il y en a peut-être.
Il y a souvent des circonstances de déclenchement : le fait de contracter le ventre (par exemple lors d’activité physique, de jeu instrumental à vent…), le fait d’être allongé trop à plat, ou certains médicaments (AINS notamment dans le cadre de vos hernies discales, aspirine…) Si vous les repérez, vous pourrez peut-être améliorer ça.
Je ne pense pas que le RGO ou les IPP soient à l’origine de votre fatigue. Le fait d’avoir eu des hernies discales, peut-être dans le cadre d’un travail physique, et le fait de potentiellement mal dormir avec votre reflux peut plus vraisemblablement en être des facteurs…
Toutefois, si vous n’êtes pas trop ensoleillé à la Belle Province, vous pouvez prendre 1 ampoule de vitamine D l’hiver, ça ne fait pas de mal…
Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez porté à ce billet et j’espère vous avoir apporté quelques éléments de réponse !
Cordialement,
Michaël.
bonjour,
j’ai 58 ans et j’ai des problèmes d’estomac depuis l’age de 18 ans. On m’a diagnostiqué un ulcère du duodénum en 1994 bien traité par les antiH et antibiotiques, depuis j’ai eu de temps en temps des crises (1 a 2x par an) généralement bien réglées avec les IPP (pas plus d’un mois de traitement).
Début 2014 j’ai eu une grosse crise avec en plus des problèmes de digestion après les repas (que je n’ai jamais ressenti auparavant) cette crise est apparue après de gros problèmes de moral (dépression), Depuis je suis sous IPP (40mg de pantoprazole) et je n’arrive pas a arrêter ni diminuer.
Je m’inquiété bien sur malgré que j’ai réalisé une fibroscopie 3 mois seulement avant ma crise (mais c’était avant la crise) j’ai demandé a refaire une fibroscopie mais le gastroloentérologue que j’ai consulté m’a dit qu’il fallait attendre 5 ans après la dernière que j’ai effectué ou seulement si j’ai des symptômes inquiétants (saignements, amaigrissement..) ce qu ne m’a pas du tout rassuré bien au contraire
Bonjour,
Votre situation est un peu particulière, puisque vous avez une histoire de 40 ans de reflux et/ou ulcère duodénal (a priori lié à Helicobacter pylori vu que vous parlez d’antibiotiques). Votre dépression a aussi pu « aggraver » votre gêne (tout semble beaucoup plus pénible lors d’une dépression, avec une souffrance psychique et parfois physique associée).
Je ne peux évidemment pas vous conseiller mieux que vos médecins sans connaître vraiment votre histoire. Le plus raisonnable à mon sens est d’en rediscuter avec votre médecin traitant, et éventuellement avec un gastroentérologue ensuite si vous le jugez nécessaire.
Poursuivre un traitement par IPP au long n’est pas anodin, mais n’est pas non plus vraiment « dangereux ». Il faut bien peser l’intérêt (ne plus avoir mal après les repas) et les risques (relativement rares).
Et si vous souhaitez l’arrêter, il semble qu’une diminution progressive et éventuellement un relais par anti-H2 lors de la diminution peuvent aider.
J’espère que ces quelques renseignements auront pu vous aider.
Bonne soirée,
Michaël.
Ping : Hibernatus | Chroniques d'un jeune médecin quinquagénaire
Bonjour,
Je prenais de l’Inexium 40mg depuis plusieurs années. J’ai décidé de réduire à 20mg il y a quelques mois puis de le prendre 1 jour sur 2.
Enfin souhaitant arrêter totalement ces médicaments, je prends maintenant 1 cuillère à café de bicarbonate de sodium + 1/2 citron 2 à 3 fois par jour.
Cela semble fonctionner correctement mais à la lecture de certains articles sur internet, je commence à douter de la non dangerosité de ce traitement.
Qu’en pensez-vous ?
Merci de votre réponse.
Cordialement.
Christine
Bonjour,
Après recherche, voici la teneur en bicarbonate de sodium de 2 eaux : Saint Yorre = 4,4 g/l et Vichy Celestin = 3 g/l.
A supposer que votre cuillère à café comporte 5 g de bicarbonate de sodium « pur », ça reste donc dans des doses tout à fait raisonnables, similaires à boire ces eaux qui – a priori – ne sont pas dangereuses.
A noter que le bicarbonate de sodium est également présent à raison de 270 mg/sachet de GAVISCON : prendre cet autre traitement est une alternative possible à votre traitement actuel.
Enfin, peut-être n’en avez-vous plus besoin en fait, tout simplement… Je vous conseille d’en reparler avec votre médecin traitant.
Cordialement,
Michaël.
Les IPP ont aussi des effets indésirables à court terme, parmi lesquels on peut citer,
– des douleurs abdominales (parfois importantes, étonnant pour un médicament censé calmer des douleurs abdominales)
– une augmentation du risque infectieux chez les patients en réa, et semble t’il chez tous les patients hospitalisés.
Mais pour moi qui suis gastroentérologue, les 2 vrais effets indésirables
1- c’est la prescription larga manu de ces médicaments pour n’importe quel symptôme abdominal, et avant réalisation d’examens complémentaires. Une communication hors norme de la part du premier labo produisant un IPP, le Mopral, qui avait contourné les médecins spécialistes, en s’adressant directement aux généralistes, et les persuadant de l’intérêt de prescrire en première intention ce médicament sans risque pour leurs patients. 2- Ensuite, l’effet indésirable majeur est le fait qu’une fois prescrit, toutes les bonnes raisons s’additionnent pour ne pas l’arrêter. L’effet rebond a notamment sa place dans la pérennisation du traitement, puisque des douleurs réapparaissent vite, incitant à la reprise rapide. .
J’ai toujours pensé que c’était pour un labo un prodige extraordinaire d’avoir trouvé un médicament que les patients réclament une fois commencé. Une sorte d’autoprescription magique en quelque sorte, qui explique probablement que ce soit un des médicaments les + consommés en Fance comme ailleurs.
Bonjour,
Merci pour les remarques.
C’est aussi un problème très similaire avec les hypnotiques : une fois commencé, les patients les réclament (souvent)…
Et forcément, ça fait un carton au box-office des ventes de médicaments, avec un effet à moyen/long terme non seulement décevant en termes d’efficacité (« avec, je mets 2h à m’endormir et je me réveille toutes les heures, mais si je l’oublie je ne dors pas » (…)) et de tolérance (somnolence, chutes x 4…)
A bientôt,
Michaël.
Bonjour,
je vous remercie pour les informations très détaillées et l’aide que vous apportez aux personnes qui vous lisent.
Je souffre de RGO depuis 7 mois. Je n’ai jamais eu ce type de problème auparavant. J’ai 53 ans, 1m60 et 49kg, non fumeuse, pas ou peu d’alcool, alimentation variée, pas de difficultés professionnelles mais une année stressante suite à des difficultés familiales et un tempérament anxieux de nature.
Après avoir essayé sans succès les solutions naturelles (aloe vera, tisanes, compléments alimentaires) je suis allée voir la généraliste qui m’a donné un mois d’oméprazole 20MG par jour. Zéro effet.
Fibroscopie : négative mais l’ORL m’a fait une « naso scopie? » : pharynx et larynx très inflammatoire et mycose buccale. Je souffre de douleurs épigastriques, de sensation de boule dans la gorge, langue piquante, bouche irritée. Le traitement donné par le gastro: 1 mois de pantoprazole 40mg 2 fois par jour.
Au bout d’un mois de traitement suivi scrupuleusement : les douleurs à l’estomac se sont un peu atténuées, zéro effet côté gorge, des digestions longues et souvent douloureuses (éructations, ballonnements) et des nuits difficiles…
Ma question est la suivante : comment est il possible que les IPP ne soient pas efficaces? La dose est très importante pourtant. Tous les IPP se valent ils? Quand peut on parler de résistance aux IPP?
J’ai lu qu’un RGO une fois démarré persistait de longues années ce qui constitue une perspective assez démoralisante si elle est exacte.
Je vous remercie par avance de votre réponse et je me permets encore une fois de saluer la générosité dont vous faites preuve.
Bonjour,
Merci pour votre intérêt ! Encore une fois, j’apporte des réponses assez générales ici, mais qui ne valent absolument pas l’avis du médecin généraliste ou spécialiste (gastroentérologue, ORL…) qui a pu vous voir en consultation.
Le RGO est un problème correspond à une brûlure qui part de l’estomac et remonte derrière le sternum (plus ou moins haut). C’est une remontée du liquide acide de l’estomac dans l’oesophage : logiquement, elle augmente lorsqu’on se penche en avant, lorsqu’on s’allonge… (ou lorsqu’on fume / boit / mange un repas copieux et gras, mais ça n’est pas votre cas).
La première question est donc de savoir si vous avez bien un RGO ou « simplement » une dyspepsie, avant d’envisager que vous puissiez en avoir pour plusieurs années !
Il y a des conseils généraux qui fonctionnent aussi bien pour le RGO que pour la dyspepsie : bien mastiquer, manger lentement, ne pas s’allonger après le repas, éviter les repas trop copieux/gras notamment avant de s’allonger (le soir), repérer les aliments difficiles à digérer pour pouvoir les aborder différemment (en n’en mangeant plus, ou en petites quantités, ou de façon plus fractionnée…)
Pour la dyspepsie, les traitements proposés sont pinavérium (DICETEL) en premier lieu, ou siméticone (SILIGAZ ou MAALOX ballonnements ou CARBOSYMAG).
Pour le RGO, le traitement principal est bien les IPP.
Tous les IPP se valent (c’est même la Haute Autorité de Santé qui le dit sur fond bleu et jaune ici : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-06/ipp_adulte_juin_2009.pdf)
Les IPP diminuent efficacement l’acidité du liquide gastrique (ce sont des « inhibiteurs de pompe à protons », laquelle permet de créer justement cette acidité), et les RGO « résistants » aux IPP nécessitent de faire une fibroscopie par un gastro-entérologue pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’inflammation importante du bas de l’oesophage par exemple.
Enfin, vous parlez d’une naso(fibro)scopie de l’ORL (c’est bien ça !) qui trouvait un pharynx et larynx irrité : ça peut être la conséquence d’un RGO (irritation haute par remontée acide) ou simplement d’un écoulement nasal dans l’arrière de la gorge… ça dépend un peu de ce qu’il a trouvé. Pour la mycose linguale, elle peut être traitée par un médicament contre les champignons, après avoir compris pourquoi vous avez développé une mycose…
Bonne soirée,
Michaël.
Bonjour, 78 ans, je suis sous 40 mg d’ésoméprazole chaque soir depuis un an après pose d’un stent sur une artère coronaire pour angine de poitrine ou infarctus (les avis diffèrent…) et prescription de duoplavin 75/75. Sans ésoméprazole il m’est tout à fait impossible de supporter l’aspirine du duoplavin. Mais vu les effets pervers possibles des inhibiteurs de la pompe à protons, je souhaiterais réduire la dose le plus possible. Comment m’y prendre ? Je précise toutefois que je n’ai jusqu’à présent aucun des effets indésirables cités dans ce blog, mais de fréquents cauchemars (presque chaque nuit) qui perturbent beaucoup mon sommeil et me font somnoler pendant la journée, ce qui n’arrivait jamais avant l’opération. Merci de vos conseils.
Bonjour,
A ma connaissance, l’ésoméprazole n’est pas associé à des cauchemars.
Les cauchemars sont cités avec l’aspirine (je suis assez sceptique là-dessus quand même, surtout à des doses faibles) ; bien sûr, il y aussi d’autres causes possibles à ces cauchemars, notamment un stress secondaire à un évènement particulier (votre possible infarctus ou autre).
Quoi qu’il en soit, après un stent, les antiagrégants plaquettaires (DUOPLAVIN pour vous) sont indispensables et évidemment à ne pas arrêter tout seul. Mais à un an de la pose d’un stent, il est souvent possible de passer en monothérapie : on pourrait donc imaginer vous donner uniquement du PLAVIX et voir si vos douleurs d’estomac persistent. Je vous invite donc à en reparler à votre médecin traitant et/ou cardiologue.
Enfin, les effets décrits des IPP sont rares ; le plus probable, après 1 an sous traitement bien toléré, est que vous n’en ayez jamais aucun… Il faut bien peser la « balance bénéfices-risques » avec les bénéfices que vous avez à prendre cet IPP et les rares risques induits.
Si vous souhaitez tout de même le diminuer, après avis de votre/vos médecin(s), ça semble mieux de le faire progressivement et éventuellement avec un « relais » temporaire avec du GAVISCON ou des traitements similaires.
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour,
Merci pour ces précieuses informations. Nous aurions aimé connaitre l’évolution du cas de « somewhere » car nous sommes à peu près dans le même cas. Notre fils à 27 mois et est sous inexium depuis 2 mois suite à un rgo difficilement diagnostiqué.
Je me permet de prendre quelques lignes pour parler du contexte. Quand je dit difficilement diagnostiqué, c’est peut être un manque de chance mais nous avons beaucoup de difficulté à faire traiter notre enfant. Les pediatres et medecins ont tendance à ne pas écouter ce que l’on dit, à dire que ça va passer, que ce n’est rien, que lorsqu’il marchera ça ira mieux, que c’est normal, à nous prendre juste pour des parents trop stressé etc… Nous avons appris cela à nos depend depuis le jour de sa naissance ou il ne regurgitait que par le nez et ou les medecins et infiirmières disaient ne jamais avoir vu cela mais que ce n’était pas anormal. En fait le diagnostique est un voile du palais trop court. Celui-ci aurait pu être réparé via une opération mais diagnostiqué autour de 16 mois, c’était trop tard. Donc inexium et inexium.
Nous avions tenté l’arrêt il y a un an après un dosage à 10mg. Celui-ci s’est très mal passé, notre fils se reveillant de nombreuses fois hurlant de douleurs. Nous avons donc fait marche arrière. Il y a 2 semaines, notre medecin nous a dit d’arrêter « brutalement » le dosage à 20mg/jour cette fois. Je lui avait bien demandé s’il ne fallait pas mieux faire cela de manière progressive et apparemment ce n’était pas la peine. Nous avons repris hier… En lisant votre article, cela semble s’apparenter au rebond.
Nous aimerions arrêter ce traitement mais il est très difficile de savoir si on peux réellement ou non. Le rebond est-il donc un passage obligatoire ? Quelles sont les conséquences de la prise sur de si jeunes enfants ?
On se demande s’il n’y a pas d’autres choses derrière (hernie, problème de clapet etc..)
Bonjour,
Je laisserai le soin à « somewhere » de vous répondre s’il/si elle repasse par ici…
Sans chercher à prendre la défense de quiconque, il est vrai que les enfants ont souvent un reflux dans les premiers mois de vie, par immaturité du sphincter entre l’oesophage et l’estomac, par une position allongée fréquente (on ne peut pas se mentir là-dessus), et le fait que l’estomac est petit…
C’est ce qui donne les régurgitations classiques chez l’enfant, qui disparaissent souvent avec la marche vers 1 an – 18 mois, ou en fractionnant l’alimentation ou épaississant le biberon. (Vous pouvez consulter cette page de la CPAM par exemple pour les schémas : http://www.ameli-sante.fr/reflux-gastro-oesophagien-du-nourrisson/quest-ce-que-le-rgo-du-nourrisson-et-a-quoi-est-il-du.html).
Habituellement les régurgitations sont bien sûr par la bouche, parfois un peu par le nez ; si c’est systématiquement par le nez, c’est bien de chercher une insuffisance vélo-palatine en mettant le doigt sur le palais de l’enfant mais les « fentes » sont parfois loin et difficiles à percevoir…
Ceci étant, le palais trop court n’explique pas le RGO, ce sont a priori 2 choses distinctes.
Au-delà de 2-3 mois d’IPP de toute façon, il faut « théoriquement » essayer d’arrêter – si ça n’est pas possible, il faut prendre l’avis d’un pédiatre (idéalement un gastro-pédiatre, dans l’hôpital où vous êtes ou le CHU s’il n’y a pas de gastropédiatre).
Comme vous le dites, d’autres pathologies sont possibles (hernie hiatale, oesophagite compliquant le RGO…) ; il faut donc un avis spécialisé pour peser les indications d’un bilan (fibroscopie…) et de la poursuite de l’IPP.
Enfin, pour l’effet rebond, je ne peux malheureusement pas vous donner d’informations très précises chez les enfants car c’est mal étudié. Mais il est tout à fait probable que ça soit un passage obligatoire lors des traitements prolongés, avec une gêne plus ou moins importante et longue.
S’il faut arrêter l’IPP, il semble plus pertinent de le faire de façon progressive, et éventuellement avec des protecteurs gastriques plus faciles à interrompre ensuite (GAVISCON sirop…)
Les conséquences des IPP sont a priori les mêmes chez les enfants que chez les adultes. Comme toujours avec les médicaments, si on peut s’en passer, c’est mieux ; si on ne peut pas s’en passer, tant mieux qu’ils existent… (et les IPP sont globalement bien tolérés : les effets indésirables sont relativement rares – c’est aussi pour ça que c’est un des médicaments les plus vendus !)
J’espère avoir répondu à vos questions 🙂
Bon dimanche,
Michaël.
Incroyable .. je suis sous IPP depuis 4 ans avec des tentatives d’arrêt qui se terminent toujours dramatiquement et qui me font courir à nouveau vers ce médicament miracle.
Effectivement, avant de l’avoir découvert, pendant 8 ans j’ai souffert de reflux gastriques qui supprimaient toute mon immunité et j’attrapais tous les microbes et virus autour de moi. Une semaine après l’avoir pris, tout c’est arrangé. Je ne suis plus tombée malade et miracle, je pouvais tout manger.
Malgré mes questions, aucun médecin a voulu me donner d’explication ( pas plus en France qu’aux USA ) – fallait il vraiment arrêter ou pas ? Jamais de réponse et bien sur rien sur le fameux rebond que j’ai connu il y a pas plus de 3 jours et suis revenue à mes IPP.
Sans IPP, aucune vie sociale. ça veut dire manger des bananes et des amandes avec du citron. J’ ai 65 ans, suis très sportive , ne boit pas d’alcool du tout . Que dois je faire ? Essayer de réadapter mon estomac ? vraiment est ce possible ? Bien sur à 65 ans, c’est le risque de démence qui fait le plus peur ..
Pas la peine d’aller chez mon médecin, je sais que je n’aurai aucune réponse …
Bonsoir,
1 – Les reflux gastriques ne suppriment pas l’immunité (les immunoglobulines ne vivent pas dans l’estomac ou l’oesophage donc il n’y a pas de lien).
Il est par contre tout à fait probable que vous ayez eu des remontées acides jusqu’à la gorge, donnant des symptômes similaires à une pharyngite (surtout si ces symptômes ont disparu avec les IPP).
Et bien sûr si le RGO vous empêchait de manger, vous pouviez être dénutrie et plus sujette à faire des infections… (mais ça reste dans le domaine de l’imagination là, seuls vos médecins peuvent vous éclairer à ce sujet).
2 – Faut-il arrêter les IPP ?
Oui, si c’est possible. Non, si c’est impossible…
C’est un peu une réponse de Normand évidemment (alors que je suis bien plus au nord). Mais il faut peser le pour et le contre :
– le pour actuellement, c’est vous permettre de manger ce que vous voulez, avoir une vie sociale…
– le contre actuellement, c’est prendre un comprimé par jour et – éventuellement – avoir des effets indésirables. Or, ces effets indésirables sont rares.
C’est un peu comme dire « est-ce qu’il faut arrêter la voiture ? » : oui si possible (ça permet de faire du sport, marcher c’est bon pour les artères, et ça limite le risque de faire un accident de la route), non sinon (ça permet d’aller vite et du coup, c’est bien pratique ; oui, il y a un risque d’accident, mais il reste rare…)
3 – Que faire ?
Continuer à faire du sport, ne pas fumer, ne pas boire, réduire le café… et les conseils que j’ai donné plus haut : bien mastiquer, manger lentement, ne pas s’allonger après le repas, éviter les repas trop copieux/gras notamment avant de s’allonger (le soir), repérer les aliments difficiles à digérer pour pouvoir les aborder différemment (en n’en mangeant plus, ou en petites quantités, ou de façon plus fractionnée…)
S’il y a moyen d’arrêter, le « mieux » apparemment c’est de diminuer progressivement : oméprazole 40 puis 20 puis 10 mg, en descendant tous les 7 à 14 jours, et en relayant par du gaviscon, du bicarbonate de sodium ou tout ce qui vous convient, à arrêter à leur tour (plus facilement semble-t-il) ensuite.
Et si vous êtes sous IPP et qu’il n’y a pas moyen d’arrêter, eh bien il faut le poursuivre…
Dans tous les cas, ces remarques n’ont pas la même valeur que l’avis d’un médecin généraliste ou gastro-entérologue qui vous aura vu en consultation…
4 – Le risque de démence sous IPP récemment évoqué
Il est loin d’être une conséquence réelle et inéluctable. Ce qu’on peut dire en 2016 c’est qu’il semblerait que les patients déments prennent plus d’IPP ; ça ne veut pas dire que les IPP donnent des démences (les femmes ont plus souvent les oreilles percées, ce n’est pas parce qu’on leur perce les oreilles qu’elles sont des femmes…)
Pour information, les IPP au long cours peuvent donner des carences en vitamine B12, qui est une vitamine qui doit normalement être dosée devant toute suspicion de maladie d’Alzheimer.
J’espère avoir répondu à vos questions, sinon n’hésitez pas.
Bien à vous, bonne soirée,
Michaël.
Bonjour,
J’ai été sous ipp 60mg par jour pendant plus de 10 ans. Mon doc ma mis sous ipp a cause d’une toux chronique et incessante. Pendant 10 ans jai pris cette merde. En aout 2015 j’ai décidé de me sevrer de ce médicament. Aujourdhui, non sans difficulté, en changeant mon alimentation et avec un super herbologique, je suis passé de 60mg par jour a 10mg par jour et je compte arrêter complétement, si tout va comme je veux, d’ici 1 mois. Bien sur, il faut faire quelques concessions ; changer sa facon de manger, accepter qu’on ne pourra plus manger des oignons du chocolat boire du café etc, mais ca vaut le coup et c’est faisable.
bonne chance
*un support herbologique
Bonjour !
Merci pour votre retour.
Pour tempérer, ça n’est pas « une merde » : c’est un médicament franchement très utile, très efficace et très bien toléré (vous l’avez pris 10 ans sans problème notable… il n’en aurait pas été de même avec tous les médicaments).
Si je devais n’avoir le droit de prescrire qu’une dizaine de médicaments, il en ferait partie.
Le problème est qu’il est parfois utilisé à tord (trop longtemps, renouvelé sans raison, etc.)
Si vous n’êtes pas dans les rares indications à le poursuivre au long cours, alors vous avez raison d’essayer de l’arrêter.
Bonne chance à vous du coup !
Je suis désolé de m,être ainsi emporter, mais c,est qu,au contraire, ce médicament m,a causé BEAUCOUP de tord ! ils sont trop souvent prescrit par les medecins, sans même avoir essayé d,autres alternatives plus douces. Ce medicament est prescrit comme des smarties miracles, alors que ca nest pas sans conséquences. Avant que le medecin me prescrive des ipp je n,avais jamais eu ca des brulements destomac ! Javais de la toux chronique causé par une mauvaise alimentation que jaurais pu régler de facon plus naturel. Avec les ipp dans les 2 dernieres années avant de décider de diminuer, jai developpé des problemes de digestion de plus en plus graves (douleurs a l,estomac, maux de coeur , brulements d,estomac malgré une dose de 60mg! .). Et la seule solution quavait trouvé le medecin cetait daugmenter le dose encore. Donc 5 années a 40mg pour ensuite constater que l,effet netait plus aussi efficace, aumentation a 60mg et 5 ans plus tard jetais au meme point, il voulait encore augmenter la dose ! Et bien, jai decidé d,arreter et de marranger avec laide de ma naturophe avec succès jusqua maintenant. Jai reviser mon alimentation et je men sort tres bien jusqua maintenant meme si leffet rebond a été terrible les 3 premiers mois. Mais cest mon histoire et tout les cas sont differents. Certaines personnes nont pas le choix de prendre des ipp, jen suis bien concientes.
Pas de souci ^^
Nous sommes complètement d’accord : il sont un peu trop souvent prescrits, par les médecins, les pharmaciens, en auto-médication… Et souvent, les règles d’hygiène de base ne sont pas spécialement reprises ou respectées, ce qui est dommage car elles peuvent vraiment apporter une solution (et vous en êtes la preuve). Tant mieux si le changement d’alimentation a pu vous soulager donc !
Bonne soirée,
Michaël.
merci, je vous tiendrai au courant de mon cheminement…
Bonjour, vous dites que les IPP sont prescrit en cas d’ulcere duodénal. J’ai un ulcère gastrique ( antral) sans Helicobactere et pour l’instant je prends IPP depuis 3 semaines et j ai vraiment mal au ventre. Une nutritionniste me disait d’arrêter car cela empêche l’assimilation de vitamines et minéraux. Néanmoins, j’ai peur que mon ulcère s’aggrave. Je prends également du Moxydar après les repas pour compenser ma douleur mais tous les matins j’ai mal et mon estomac brûle. J’ai peur du jour oú je devrais arrêter les IPP ( contrecoup dont vous avez parlé)
Bonjour,
Attention, je dis que les IPP peuvent être prescrits au long cours dans les ulcères duodénaux sans Helicobacter pylori ou AINS.
Les IPP sont bien sûr indiqués en cas d’ulcère gastrique ou duodénal, avec ou sans Helicobacter pylori – c’est le traitement de base !
Certes, les IPP diminuent l’absorption de certaines vitamines (dont la B12) mais ça n’est pas 3 semaines qui vont vous mettre en carence ! 🙂
L’IPP sert à cicatriser l’ulcère (en diminuant l’acidité gastrique).
Par ailleurs, un ulcère ne se laisse pas dans la nature… Un ulcère gastrique se contrôle obligatoirement après 4 à 8 semaines d’IPP par fibroscopie, pour s’assurer que la cicatrisation est totale.
Après 4 à 8 semaines d’IPP, si la fibroscopie montre une cicatrisation complète, l’IPP peut être arrêté (sinon il est poursuivi et une nouvelle fibroscopie est programmée).
A 4-8 semaines, la période étant relativement courte, l’effet rebond ne dure que quelques jours et est contrôlable par du Moxydar par exemple.
Le problème de l’effet rebond se pose davantage pour les patients qui ont un IPP depuis plus de 6 mois par exemple.
N’hésitez pas à reparler de votre ulcère et du suivi avec votre médecin généraliste ou gastroentérologue.
Bonne soirée,
Michaël.
Bonjour Mickael,
Depuis 7 ans sous Inexium à cause d’un oesophage de Barret, j’ai des problèmes de vidange gastrique que je n’avais pas auparavant. Ce médicament à la longue peut-il entrainer des problèmes à ce niveau là ?
Pour me soulager, en plus de l’Inexium, je prends quelques fois du motilium ou Prokinil. Connaissez-vous d’autres alternatives à ce problème ? Si non, quel médicament me conseillez vous entre ces 2 et sur quelle durée maxi et à quelle dose pour éviter des effets indésirables ?
Merci de votre retour.
Bien à vous
Steph
Bonjour Steph,
L’endobrachyoesophage / oesophage de Barrett est une complication du RGO, qui incite à poursuivre un traitement anti-acide.
Dans la notice des IPP, ils notent des cas fréquents (entre 1 et 10 % des patients) de « nausée, diarrhée, douleurs abdominales, constipation, gastralgie, vomissement, dyspepsie, flatulence, sècheresse de la bouche ou de la gorge ».
Vos problèmes de vidange gastrique peuvent être liés à votre oesophage de Barrett ou éventuellement à l’IPP (c’est moins probable mais ça n’est pas à exclure…) Toutefois, votre cas est particulier et vous relevez sans doute de la poursuite de votre IPP.
Pour contrôler ces problèmes de pesanteur gastrique, votre médecin vous a prescrit du MOTILIUM (dompéridone) ou du PROKINYL (métoclopramide) pour aider à accélérer la vidange gastrique vers l’intestin grêle.
Il s’agit des 2 principaux prokinétiques : leur dose maximale et la durée sont bien définies dans les notices (« dose la plus faible efficace, durée la plus courte »).
Les alternatives à ce problème sont les traitements non médicamenteux précisés ci-dessus, à savoir :
– éviter les repas trop riches en graisses,
– éviter les repas trop copieux (essayer de fractionner si besoin),
– manger lentement en mâchant bien,
– éviter de s’allonger dans les 3 heures après un repas,
– éviter ce qui aggrave le reflux (classiquement le chocolat, le café, l’alcool, le tabac…),
– perdre du poids si vous êtes en surpoids (poids / taille² > 25 kg/m²) ,
– etc.
Enfin, une autre alternative existante est la chirurgie (fundoplicature de Nissen). Mais là encore, c’est évidemment une discussion à mener avec votre médecin généraliste et votre gastro-entérologue !
Bien à vous,
Michaël.
Oui MAIS un IPP sur une longue durée est conseillé souvent ou normalement après une fibroscopie pour écarter des pathologies graves…
Oui, tout à fait.
La fibroscopie est indispensable pour quelques diagnostics : oesophagite, gastrite, ulcère gastroduodénal, cancer de l’oesophage ou de l’estomac… Les biopsies permettent aussi de trouver des causes infectieuses ou inflammatoires, qui vont modifier la prise en charge (Helicobacter pylori, maladie de Whipple, maladie de Crohn…)
On peut se passer d’IPP en phase initiale, si on est dans un contexte de reflux gastro-oesophagien simple avant 60 ans (c’est-à-dire pas de douleurs épigastriques, pas de laryngite postérieure / toux chronique / douleur thoracique / asthme, pas de douleur à la déglutition, pas d’anémie, pas d’amaigrissement…).
Mais si l’IPP est inefficace après 1 mois d’essai, il faut passer par la case fibroscopie et pas le poursuivre simplement…
La fibroscopie permet alors de poser un diagnostic et incite normalement souvent à arrêter l’IPP (sauf en cas d’oesophagite sévère)…
Il faut rechercher la dose minimum efficace d’IPP. Dans mon propre cas, j’ai pu diviser par deux la dose prescrite, sans la moindre difficulté : je prends ma dose un soir sur deux, et ça marche aussi bien !
Bonjour, je me permets de vous poser une question concernant mon cas personnel, même si c’est un peu en marge du sujet. J’ai subi une ablation de la vésicule biliaire le 17 février. J’ai été réopérée le 19 février pour une complication (clip qui a lâché sur la voie cystique avec fuite de bile). J’ai eu des suites opératoires normales jusqu’au 5 mars où j’ai ressenti des brûlures atroces au niveau de l’estomac. Craignant une récidive, je suis allée aux urgences. J’ai eu un ECG un bilan sanguin et une BU, l’interne a éliminé un problème au foie et au coeur, je suis ressortie avec une prescription d’Inexium « c’est peut-être un ulcère ». Les douleurs se poursuivent quotidiennement depuis 8 jours malgré l’Innexium. Il s’agit de brûlures épigastriques, crampes, irradiant dans le sternum et jusqu’aux clavicules, principalement le matin (entre 4h et midi, à raison de 2 à 3 crises violentes m’empêchant de parler et bouger), qui s’atténuent en mangeant. J’ai revu le chirurgien jeudi qui penche pour l’ulcère et m’a prescrit une fibroscopie après-demain et a prolongé l’Innexium pour 1 mois. Je me pose pas mal de questions, et entre autres: la prise d’Innexium est-elle réellement indiquée pour moi (j’ai 37 ans)? Ne risque-t-elle pas de fausser la fibroscopie et notamment la recherche d’Helicobacter? Au bout de 8 jours de traitement le fait que les douleurs ne soient pas soulagées n’est-il pas bizarre? Est-ce qu’un mois de ce traitement ne risque pas de m’envoyer vers une « prise au long cours » alors que je ne suis visiblement pas dans les cas prévus pour? (je précise que je n’ai pas de reflux). Merci d’avance, évidemment je ne vous demande pas un diagnostic, je dois revoir mon médecin traitant après la fibroscopie mais je dois dire que je suis inquiète de ces douleurs…
Bonjour,
Des douleurs d’estomac qui s’atténuent en mangeant font classiquement penser à un ulcère ; la fibroscopie apportera la réponse.
En attendant, oui, l’IPP (Inexium) est bien indiqué chez vous, pour éviter une éventuelle aggravation de cet éventuel ulcère !
Le but de la fibroscopie est de chercher une oesophagite peptique ou un ulcère (une érosion dans l’estomac). Huit jours d’IPP ne sont pas suffisants pour corriger ça, donc l’IPP ne risque pas de fausser la fibroscopie (de toute façon, si elle est normale, c’est que ça n’est pas la cause). Par ailleurs, Helicobacter pylori est une bactérie qui est traitée par des antibiotiques – pas de risque de fausser non plus avec l’IPP.
Un mois de traitement est complètement dans les indications. L’effet rebond est surtout marqué et gênant chez les patients qui ont eu 6 mois d’IPP (par exemple) ; un mois ou deux ne vous embêtera pas plus que de raison.
Et comme vous l’avez dit, ceci n’est évidemment que sous réserve de ce que je lis de votre commentaire ; votre médecin traitant et le gastrologue seuls peuvent apporter des précisions particulières à votre cas.
Bon dimanche,
Michaël.
merci beaucoup, ça me rassure!
Bonjour et merci pour vos contributions,
Suite à une fibroscopie en juin 2015, on m’a diagnostiqué un ulcère salami du bulbe du duodénum + une gastrite érosive. Pas d’HP en biopsie.
j’ai été traité un mois sous omeprazole 40mg et tout est rentré dans l’ordre jusqu’en novembre 2015 ou j’ai eu pas mal d’épisodes de nausée. J’ai consulté mon gastro
( réputé dans ma région) et de nouveau omeprazole 20mg. Ras jusqu’en février 2016 ou j’ai à nouveau consulté pour quelques douleurs épigastriques ( largement supportables cependant) et surtout rgo avec symptômes de boule dans la gorge
( symptômes que j’ai eu en 2012/2013 dans un épisode de dépression et qui se sont estompé après traitement antidépresseur) et petits maux de gorges récurent. A signaler aussi des selles molles et vertes le matin et constipation le soir depuis quelques mois (désolé pour ces détails).
Le gastro-entérologue m’a remis sous pantoprazole 40 pendant 15 jours a partir de mi-mars puis m’a dit d’arrêter ensuite. Je n’ai pas vu d’effets positif du traitement et je suis passé à 20mg la 3eme semaine puis 10mg actuellement ( j’arrête dans 4 ou 5 jours). Aujourd’hui les symptômes persistent malgré de bonnes règles d’hygiène alimentaire ( même s’il me semble que je tolère peu les yaourts et le lait), je suis très ballonné après les repas et semble très mal digérer.
D’après ce que je lis sur le net j’ai peur du syndrome de Zollinger Ellisson………cela me rends très hypocondriaque..
Également j’ai eu beaucoup d’épisodes de très gros stress en 2014-2015 et récurent (familial, professionnels) et hospitalisé pour calculs rénaux en 2015 ( cela m’a bien affecté psychologiquement).
Dernière chose qui peuvent plaider a la chronicité de mon RGO, je pratique le vélo de route à bon niveau ( Division nationale 2) et cela 10-12 heures par semaine avec beaucoup d’entrainements à trés haute intensité).
Le gastro m’ a dit que si les symptômes persistait il referait une fibroscopie.
Merci pour vos précieux conseils car je suis inquiet ( je consulte du coup sans cesse le net)
steph
petit et dernier complément. énormément d’éructations après les repas et les douleurs épigastriques ont disparue
Bonjour !
Vous avez donc un antécédent d’ulcère duodénal sans Helicobacter pylori et a priori sans prise d’anti-inflammatoire chronique. Donc comme je le disais dans mon article, vous êtes dans une des rares indications à avoir des IPP au long cours.
Pour la boule dans la gorge, vous évoquez spontanément le fait que ça puisse être de l’angoisse. Je vous invite à revoir cette hypothèse avec votre médecin traitant pour essayer éventuellement de faire le point là-dessus.
Pour les selles vertes, ça peut se voir avec certains aliments (légumes surtout) ou compléments alimentaires. Là aussi, un peu d’anxiété et beaucoup de sports peuvent être les causes de ces selles molles, sans que ça soit inquiétant.
Pour les ballonnements, je vous renvois à ce commentaire de février : https://www.mimiryudo.com/blog/2014/05/les-ipp-au-long-cours-indications-arret/#comment-2982
Enfin, pour la maladie de Zollinger-Ellison, il s’agit d’une pathologie rare (1 pour 1 million, plutôt après 40 ans). Votre tableau ne l’évoque pas particulièrement – pas plus qu’un autre tableau d’ulcère en tout cas. Toutefois, le mieux est que vous en parliez avec votre médecin traitant et/ou votre gastroentérologue pour qu’il puisse vous donner plus de renseignements sur le sujet et vous dire pourquoi il ne retient pas cette hypothèse.
J’espère avoir répondu à quelques-unes de vos questions 🙂
Bien à vous,
Michaël.
Merci pour votre réponse très compléte. Pour les AINS et consécutivement a mes calculs rénaux j’ai eu a plusieurs reprises des AINS sur 2 ou 3 mois tout de même
J’ai également eu 3 scanners abdomino-pelvien en 2015 + 1 en janvier 2016 pour vérifier la présence de nouveau calculs. Il me semble que le praticien aurait probablement constaté une éventuelle anomalie (pancreas,foie ou autre ) si cela était le cas.
On se rassure comme on peut mais qu’en pensez vous.
Je vous souhaite une bonne journée. ( je ne vous embête plus).
Bonsoir,
Vous ne m’embêtez pas 😉
Pour les AINS, effectivement leur arrêt permet normalement d’éviter la récidive de l’ulcère (ou au moins d’en diminuer fortement les risques).
Sur 4 scanners abdomino-pelviens, il est très probable que les radiologues auraient vu et signalé les anomalies (normalement ils font vraiment le tour de tout ce qu’ils cherchent et voient, y compris en parlant des vertèbres parfois, tellement ils cherchent à tout décrire…)
Votre anxiété est normale, mais elle constitue un autre problème : vous avez des troubles digestifs (dyspepsie, RGO ou ulcère… c’est votre médecin traitant et votre gastrologue qui vous apporteront la réponse) et vous avez aussi une anxiété quant à ces problèmes, qui ne doit pas être négligée et que je vous invite donc à rapporter à votre médecin traitant. Ca lui permettra de répondre à toutes vos questions légitimes sur vos douleurs, et sûrement vous rassurer.
Bonne soirée !
Michaël.
Bonsoir : je cherchais des indications sur les risques induits par la prise au long cours d’IPP et l’ensemble de ce que j’ai lu me rassure un peu. Mais j’expose mon « problème » : atteinte d’un CREST syndrome depuis de nombreuses années (23 !) ce n’est qu’il y a slt 2 ans que le RGO (béance du cardia) s’est manifesté et le gastro enterologue m’a placée sous Pantoprazole 20 dans un premier temps et tout allait bien. Suite à un repas de Noël familial vomissements et le gastro-enterologue a estimé qu’il valait mieux passer à 40. J’ai été inquiétée par ce que je lisais sur internet à savoir qu’à la longue la prise d’Ipp modifie la structure des cellules de l’estomac et peut occasionner un cancer……euh zut pour en eviter un à l’oesophage….on va en fabriquer un plus bas, bref j’angoisse. Dernièrement j’ai décidé comme une grande de passer de 40 à 20 avec le raisonnement suivant : je ne suis plus de la première jeunesse (67 printemps) mon estomac doit moins sécréter d’hcl et donc peut être 20 mg feront l’affaire ; j’ai réduit pendant deux mois sans problème et depuis deux ou 3 soirs ça va moins bien (brûlures). Hygiène de vie plutôt bonne : zéro tabac, alcool rarissime, repas du soir légers, coucher plusieurs heures après, lit à position relevée bref j’ai mis toutes les chances de mon côté. Que faire ? En fait ce que je redoute ce sont les complications de la prise au long cours. Mon Gastro-enterologue dit qu’il n’y a pas de risque et que ce que l’on craignait comme complications « ne s’est pas produit »…. N’empêche que je ne suis pas tranquille et j’attends donc un avis supplémentaires. Mon feuilleton est un peu long mais j’ai essayé de tout exprimer. Merci de lire tout ceci et de me donner une reponse éclairée !
Bonjour !
Votre cas est évidemment particulier, puisque le CREST syndrome peut donner des symptômes de RGO par plusieurs mécanismes. Votre raisonnement n’était pas farfelu, mais le reflux dans le CREST syndrome est aussi dû à des troubles moteurs de l’oesophage…
En tout cas, les IPP sont effectivement souvent donnés au long cours dans cette maladie, avec un arrêt difficile et pas forcément souhaitable d’ailleurs.
Cet article de blog est surtout là pour dire « attention à ne pas prendre des IPP auto-entretenus par l’effet rebond, parce qu’il y a de très rares effets indésirables ». Dans votre cas, les IPP sont nécessaires pour votre CREST syndrome ; il y a plus d’avantages à le poursuivre (diminuer le RGO, diminuer le risque d’oesophagite et d’autres complications, améliorer la qualité de vie…) qu’à l’arrêter !
Par ailleurs, vous en avez depuis 2 ans avec une bonne tolérance, c’est également plutôt rassurant.
Je vous invite donc à rediscuter avec votre médecin généraliste ou votre gastrologue de l’IPP. Peut-être qu’il faudra remonter à 40 mg de pantoprazole pour l’instant ; et peut-être aussi que quand ça ira mieux, vous pourrez redescendre à 20 mg par périodes… Mais honnêtement, la « balance bénéfices-risques » est en faveur de le poursuivre.
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour et merci de votre reponse.
J’avais bien vu que le blog visait les prises abusives mais j’espérais obtenir quelques suppléments d’info. Avez-vous connaissance de prises au « très long cours 10 ans et plus » pour évaluer les possibles effets indésirables ? Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il faille pour mon cas du « à vie très probablement » j’essaie juste de limiter au maximum la dose efficace mais il va sans dire que si j’avais la certitude que les effets nocifs sont quasi nuls je serais plus détendue et n’hésiterais pas à passer au moins épisodiquement à 40. Qu’en est il des modifications de la muqueuse de l’estomac si vous avez des indications à ce sujet ,
Je ne sais quelle est votre formation mais merci encore des éléments de réponse que vous pouvez ajouter à mes questionnements.
Cordialement
Rebonjour,
Il y a effectivement des gens qui prennent des IPP depuis plus de 10 ans.
Les études sur des grandes populations ont montré des associations à long terme avec ce que je disais dans l’article : fractures vertébrales, infections digestives, carence en vitamine B12…
Cette association veut juste dire qu’il y en a un peu plus chez les gens qui prennent des IPP que chez ceux qui n’en prennent pas (que les IPP en soient la cause ou non) ; ça ne veut évidemment pas dire que l’évolution systématique après 15 ans d’IPP soit la fracture osseuse.
En fait, ces effets indésirables ne sont trouvés que parce qu’on peut comparer de grandes populations (de gens prenant des IPP) et que les effets rares arrivent quand même à survenir dans ces cas-là.
En clair, les effets nocifs à long terme sont bien quasi nuls : c’est d’ailleurs la conclusion de cet article (http://www.revmed.ch/rms/2007/RMS-123/32508) –> « Les effets indésirables graves liés aux IPP sont rares, faisant considérer cette famille de médicaments comme sûre. »
Néanmoins, vous avez raison de limiter la dose efficace au minimum possible… mais s’il faut épisodiquement passer à 40 mg, le risque d’avoir une complication est faible (et le risque que cette complication soit grave l’est encore plus, a fortiori).
Je suis médecin généraliste, pour information, avec une formation complémentaire en pharmacologie (stage en pharmacovigilance, etc.)
Cordialement,
Michaël.
Ahhhhhhhhhh !
Merci, merci, merci……de ces informations rassurantes.
Je me doutais bien qu’il y avait au minimum un medecin derrière ces commentaires et la formation de pharmacovigilance est le « cachet sur la boîte » à défaut de cerise sur le gâteau.
Bon et bien mon gastro-enterologue sans rentrer dans les détails était assez catégorique sur les bénéfices et sur les faibles risques mais la « patiente » que je suis est un peu trop allé bûcher la question sur internet et finissait par avoir de gros doutes. Un peu plus de précisions et un peu de dialogue sur votre blog m’ont finalement soulagée et j’hésiterais moins à naviguer entre 20 et 40 et j’aurai moins l’impression de sacrifier mon estomac à mon œsophage.
Je vais suivre le lien.
Encore merci de vos informations.
Bien cordialement et bonne pharmacovigilance : heureux vos « patients » !
Maribé
C’est un peu le problème sur internet, d’avoir des avis assez négatif très ponctuels, ou des a prioris, qui ne reflètent pas la réalité d’un effet indésirable très rare… Mais internet a évidemment ses très bons côtés aussi (et pour l’anecdote, il y a des études qui se basent de temps en temps sur les commentaires de forums par exemple).
Merci à vous 😉
Bonne soirée,
Michaël.
je (said 58 ans, souffre de problèmes gastrique depuis l’age de 18 ans, hygiène de vie pas satisfaisante : tabac) reviens vers vous pour vous dire que je n’arrive vraiment pas à passer de 40mg à 20mg. J’ai tenu 6 jours dernièrement (avec la prise de gaviscon lors des crises) mais ça me casse trop le moral ces brulures (jusqu’à la gorge) et c’est le cercle vicieux : moral bas entraine plus de brulures.
Il faut dire que même avec 40 mg, J’ai des crises mais elles sont beaucoup plus espacées qu’avec 20 mg, donc je ne suis pas encore prêt à passer à 20mg.
j’ai vu un gastro dernièrement, il n’est pas inquiet (pas de saignements et pas d’amaigrissement) et juge pas nécessaire de faire un gastroscopie (qui pourtant me rassurerait). Mon médecin généraliste n’est pas inquiet aussi. Mon entourage aussi ne l’est pas. il n y a que moi qui suis inquiet à croire que je suis vraiment un hypochondriaque incurable.Je sais que je somatise, mais ça ne me sert a rien de le savoir.
Une question: Est-ce que les IPP pris a long cours peuvent provoquer des trouble de sommeil (cauchemars dans mon cas) Est-ce que c’est prévu sur la liste des effets secondaires ? ou je dois faire le lien avec mes angoisses ?
Bonjour,
Désolé pour vous que ça n’aille pas mieux.
Si vous êtes mieux avec 40 mg, il n’y a pas trop d’intérêt à « forcer » une diminution qui vous rend la vie impossible pour l’instant (si c’est ce que vous disent vos médecins).
Les cauchemars ne sont pas un effet indésirable décrit / classique sous IPP.
Maintenant, si vous avez des cauchemars uniquement sur les périodes où vous êtes à 40 mg, ça peut valoir le coup d’en parler à votre médecin traitant ou au centre régional de pharmacovigilance de votre région.
Enfin, il est évident que les angoisses, l’inquiétude, le moral bas… peuvent être associés à vos cauchemars (voire majorer vos brûlures, comme vous le dites bien).
La vraie question est de savoir ce qui vous inquiète et ce qui vous rassurerait dans une gastroscopie, et d’aborder ces sujets d’inquiétude avec vos médecins.
Bonne soirée,
Michaël.
merci pour votre réponse rapide
oui c’est la vraie question qui d’ailleurs elle prend trop de place. C’est surtout que je n’aimerai pas avoir ce qui me terrifie, à savoir un cancer. J’ai une sœur qui est morte d’un cancer et je sais que je ne pourrai pas assumer cette maladie qui est généralement longue et qui fait souffrir le patient et ses proches.
le IPP me soulagent, mais je n’aimerai pas avoir une maladie invalidante a cause d’une prise prolongée de ce médicament (ça fait deux ans que je prend ce médicament sans interruption) . Si vous dites que les conséquences graves de ce médicament sont rares, ça me rassure, mais pas à 100 %, je peux être parmi les 1%.
Avec les médecins, ça devient difficile, ce que je consulte nient complètement les effets secondaires de ce médicament (peut être que pour eux 10 % veux dire zéro) mais que peuvent-ils faire d’autre ?
j’espère que la recherche permettra de trouver d’autres médicaments plus sures
Bonjour,
C’est normal d’avoir peur d’être malade et de mourir… mais il ne faut quand même pas que cette peur de la mort gâche la vie !
Deux ans d’IPP sans interruption, c’est très loin d’être un cas isolé et dans l’extrême majorité des cas, tout se passe bien.
Les effets indésirables des IPP, vous les connaissez puisqu’ils sont sur la notice (ou ici : http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=63244391&typedoc=N#Ann3bEffetsIndesirables). Les effets graves ne représentent pas 1 %, mais moins de 0,01 % !
Encore une fois, c’est déjà un médicament très sûr ! Les effets indésirables existent, comme pour tout médicament, mais ils sont suffisamment rares pour que des millions de personnes en consomment en France sans qu’il n’y ait de scandale sanitaire. Le risque d’avoir un effet indésirable grave avec un IPP est de l’ordre de celui d’avoir un accident mortel de la route dans l’année en France, avec les 3500 décès/70 millions d’habitants (avec tout ce que cette comparaison a de discutable évidemment).
Bonne soirée,
Michaël.
Bonjour Michael,
Etant donné, des brûlures d’estomac régulières pendant plusieurs années, en 2006, le gastroentérologue a fait une gastroscopie et m’a prescrit du Pantomed 40 pendant un mois, puis Pantomed 20.
Une deuxième gastro et colo ont été réalisées en octobre 2012 à l’issue de laquelle le spécialiste m’a dit que j’avais des polypes dans l’estomac dus au Pantomed, me proposant de prendre le Pantomed 20, si possible, un jour sur 2. Après plusieurs mois, j’y suis arrivée, sauf accident (lors de prises d’anti-inflammatoires, je repasse à un comprimé de 20 g/jour pendant la durée du traitement°.
Je constate toutefois que je digère de moins en moins bien (lors de digestions difficiles, je prends du citrate de bétaine, et ça aide (pas plus de 2).
En discutant avec ma fille qui souffre également de reflux, elle m’a prêté de l’omniprazole 20 mg que j’ai pris pendant 7 jours, et j’ai eu l’impression que je digérais mieux.
J’ai obtenu une prescription de 20 mg et une de 10 mg. Ma question que conseillez-vous prendre un 20 mg un jour sur deux ou 10 mg chaque jour, en essayant de passer ensuite à un jour sur deux également.
Cerise sur le gateau, je suis allée voir ma généraliste, afin de faire prescrire de ‘omniprazole (grand format). Elle a refusé et m’a prescrit du Nexiam 20 que je ne suis pas encore aller chercher.
Infos complémentaires : J’ai 66 ans, suis diabétique (3 x Metformax 850, 1 januvia, 1 asaflow, 1 lipitor 10 mg) + complément alimentaire contre les infections urinaires et flexofitrol pour articulations. Je souffre également du dos (sacroilliaque, assortis depuis juin 2016 d’une tendinite et tensite du moyen fessier, ce qui limite malheureusement pour le moment mes déplacements).
Que me conseillez-vous ?
En vous remerciant d’avance de votre aide.
MJ
Bonjour MJ,
Désolé, j’avais répondu à votre commentaire mais visiblement il n’a pas été enregistré…
Je disais que Pantomed (pantoprazole), oméprazole, Nexiam (ésoméprazole) sont des IPP tous les 3, avec très peu de différences entre eux (source : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-06/ipp_adulte_juin_2009.pdf)
Ceci étant, individuellement, certaines personnes préfèrent un plutôt qu’un autre (comme entre doliprane, dafalgan et paracétamol…)
Entre prendre oméprazole 20 mg 1 jour sur 2 ou oméprazole 10 mg tous les jours, j’aurais tendance à choisir la deuxième option mais c’est plus pratique qu’autre chose (évite d’oublier, facilite le passage à un jour sur 2 ensuite…)
En fait, les IPP ne restent que très peu de temps dans le sang (en moins de 12 heures, il n’y en a plus du tout)… Leur action dure par contre longtemps car ils bloquent de façon irréversible la « pompe à protons » (qui se renouvelle de 50 % toutes les 36 heures).
Pour faire simple :
– vous prenez l’IPP, vous bloquez toutes vos pompes à protons,
– petit à petit, elles se renouvellent,
– avant qu’elles soient suffisamment nombreuses pour recréer une acidité gastrique trop importante, vous avez déjà repris une nouvelle dose qui bloque les nouvelles pompes…
Bien sûr, tout ceci reste sous réserve de l’avis de vos médecins – généraliste et gastrologue.
Pour le diabète, le cholestérol, les infections urinaires, l’arthrose et les tendinites, je ne peux que vous conseiller de prendre bien soin de vous 😉 (C’est important de continuer à se déplacer et marcher autant que vous pouvez – en respectant votre douleur bien sûr -, notamment pour l’arthrose.)
Bien à vous,
Michaël.
Cher Michael,
Je vous remercie pour votre retour.
Je me pose toutefois une question. Quel peut être l effet des polypes provoqués par le pantomed a long terme. Y a t il moyen de les enlever ?
En temps normal, j aime randonner. Momentanément, j espère, je mets un bémol, me militant a 1 a 2km/j (on est loin des 10000 pas quotidiens conseilles!).
Après la mi-mai, je démarre de la kine avec ondes de choc pour la tendite/tendinite); j espère que cela va remettre le tendon en ordre…
Bonne soirée.
Bonjour , je vous écris car je prends des IPP depuis plusieurs années (10 ans) et ceux-ci ne sont plus efficaces, j’ai des problèmes de RGO dûs à une hernie hiatale qui sont de plus en plus fréquents. J’ai 35 ans et mon hernie hiatale a été diagnostiquée il y a 10 ans. Depuis, j’ai fait 2 fibroscopies, la dernière il y a moins d’un an et tout est normal. Mon gastéro-entérologue m’a fait passer une radio de l’intestin puis une coloscopie le mois dernier, car il pense que j’ai des problèmes de constipation qui accentuent mon RGO. Effectivement, il est apparu que mon intestin ne fonctionne pas bien et met du temps à éliminer les aliments. Actuellement je prends Inexium 40 mg depuis un an et des laxatifs (macrologol) 3 soirs par semaine. Je fais attention à mon alimentation, je dors avec la tête surélevée. Pourtant, malgré tout cela mes douleurs persistent et l’Inexium qui me soulageait ne me soulage plus…je me réveille le matin avec la sensation d’avoir l’oesophage brûlé de haut en bas. J’ai lu sur la notice de l’Inexium qu’un des effets secondaires courant était la constipation, je me demande si mes problèmes d’intestin ne sont pas amplifiés à cause de ma prise d’Inexium. C’est un peu un cercle vicieux…je ne sais plus quoi faire pour soulager ces douleurs, j’ai essayé beaucoup de molécules IPP : oméprazole, rabéprazole, lanzoprazole, pantprazole…et bien sur le Gaviscon. Le seul IPP efficace était l’Inexium, maintenant qu’il ne fonctionne plus, les médecins que je voie ne me proposent pas de solution alternative. Je voulais savoir si quelqu’un sur ce forum à la même expérience que moi et si des solutions alternatives existent. Merci d’avance pour vos réponses.
Bonjour Eve,
Même s’il y a (relativement) beaucoup de commentaires sur ce billet, ça reste un blog et pas un forum 😉 Néanmoins, si d’autres personnes ont des expériences similaires, elles restent libres de vous répondre (c’est juste moins probable que sur un forum…)
Je pense qu’il faut que vous revoyez ces problèmes avec votre médecin traitant et votre gastrologue…
Quelques conseils simples toutefois, dont certains que nous avons rappelé plus haut :
– surélever le lit et ne pas s’allonger dans la demie-heure après le repas,
– bien mastiquer, manger lentement,
– éviter les repas trop copieux/gras notamment avant de s’allonger (le soir),
– repérer les aliments difficiles à digérer pour pouvoir les aborder différemment (en n’en mangeant plus, ou en petites quantités, ou de façon plus fractionnée…)
– éviter le chocolat, café, tabac, lait, boissons gazeuses, alcool… (éviter, et pas arrêter complètement hein !)
– éviter le tabac (arrêter complètement… ^^)
– éviter ce qui comprime le ventre (gaines, ceintures serrées…) et la constipation donc…
– majorer les fibres (valable aussi pour la constipation) : 5 fruits et légumes par jour, comme on dit… 😉
– prendre 1 à 2 litres d’eau par jour en petites quantités régulières (pour la constipation, pas spécialement pour le RGO)
– faire une activité physique (pour la constipation, pas pour le RGO)
Vraiment, ces conseils règlent déjà un grand nombre de problèmes de reflux et de constipation.
S’ils ne suffisent pas, au minimum, ils « préparent le terrain » pour une bonne efficacité du macrogol (constipation) et de l’Inexium (RGO).
A noter aussi que le macrogol peut être pris tous les jours.
Et pour bien confirmer que les conseils ne sont pas du pipot, l’action du macrogol c’est essentiellement d’apporter de l’eau à vos selles (mode d’action sur cette page > https://www.vidal.fr/substances/5605/macrogol/)…
Bonne soirée,
Michaël
Bonjour Eve,
J’ai été exactement dans le même cas que vous. J’ai pris des ipp pendant 10 ans, je n’en prends plus du tout depuis exactement 2 semaines aujourd’hui. Il y a 10 ans, mon médecin de famille m’a prescrit du nexium 40mg pour de la toux chronique qu’il associait à du rgo (même si je n’avais JAMAIS eu de brulements d’estomac de ma vie) et ce sans aucun autre examen. J’avais 40 livres en trop, je mangeais très mal et je consommais des produits laitiers à outrance. Cinq ans plus tard, le nexium 40 ne faisant plus effet, pire, j’avais de nouveaux symptômes que je n’avais jamais eu auparavant (nausées, sensation de lourdeurs après les repas, grosses douleurs dans l’estomac, brulements intenses, rots incessants, problèmes intestinaux etc), je lui ai demandé de me faire passer une gastroscopie qui a révélé une petite hernie hiatale et une toute petite béance du cardia, rien d’autre et rien d’alarmant. Il m’a donc prescrit une autre classe de ipp plus fort, soit, du dexilent 60mg (sous formes de granules encapsulées). L’an passé après 5 ans à 60mg, je me retrouvais exactement au même point sans qu’aucun médecin ne me donne d’autres alternatives que de prendre de plus en plus de médicaments ! Malgré une excellente alimentation, une perte de poids de 30 livres et la suppression des produits laitiers et du gluten, je voyais mes problèmes augmenter malgré 60mg de ipp par jour ! J’ai décidé de me prendre en main, j’ai fait un virage encore plus prononcé du côté alimentaire et en faisant des recherches sur internet, en aout 2015 j’ai commencé mon sevrage des ipp. Ca été un long chemin de croix, difficile et douloureux ou le doute m’envahissais souvent. Il est impensable de retirer les ipp d’un coup, le corps en est littéralement accroc. Il faut impérativement diminuer la dose progressivement pour éviter un effet rebond trop intense. Pour passer au travers des effets rebonds j’ai pris des substituts aux ipp pendant le sevrage (zantaz, gaviscon entre autres et des produits naturel tels que de la mélisse, du zinc L-carnosine, réglisse, lithothamne, argile etc). J’ai malgré tout vécu un véritable calvaire pendant ces 8 derniers mois qui me faisait parfois douter de la pertinence de mon choix de stopper les ipp, mais a chaque pallier (60, 40, 20 et ensuite 10mg), au bout de 1 semaine je me sentais déjà mieux. Cela fait 2 semaines que je ne prends plus de ipp. La première semaine sans ipp a été difficile mais maintenant, j’entame ma 3ieme semaine et ca va un peu mieux. J’ai encore des douleurs dans l’estomac quelques fois par jours mais ca passe, par contre je n’ai jamais de remonté acide dans l’œsophage comme a la fin avec les ipp. Je sais que j’en ai pour un bon 6 mois a refaire ma flore intestinale et a réparer les dégâts dans mon corps mais j’ai bon espoir. Mes intestins sont tout débalancé a cause des ipp mais je consomme de grandes quantités de probiotiques sous différentes formes (kumbucha, ginger bud, légumes lacto-fermenté, kéfir etc) et ca fonctionne. Il va de soit que j’ai coupé un tas de choses dans mon alimentation depuis 8 mois (café, épices, tomates etc), j’applique entre autre la diète FODMAP qui aide vraiment, je me permets du vin rouge et un repas »festif » 1 fois par semaine, mais le reste du temps je ne fais AUCUN écarts. J’ai parfois quelques brulements légers au fond de l’estomac mais rien de dramatique. Et je n’ai plus du tout de toux (suppression des produits laitiers).
Les ipp ne devrait être prescrits que dans des cas bien précis et ou la santé du patient est en danger sans les ipp mais les médecins prescrivent ce médicament comme sil s’agissait de smarties, c’est assez aberrant. Il y a d’autres moyens que la grosse artillerie lourde que sont les IPP pour régler les cas légers. Des changements dans les habitudes alimentaire et le style de vie (perdre du poids et arrêter de fumer par exemple) suffisent parfois a régler le problème.
Empêcher l’estomac de produire l’acide chlorhydrique n’est pas sans conséquence a long terme. Posez vous la question ; pourquoi l’estomac produits de l’acide chlorhydrique ? Entre autre chose pour dégrader les aliments et pour détruire les mauvaises bactéries. Sans acide chlorhydrique les mauvaises bactéries passent dans l’intestins et causes des problèmes. De plus, il est de plus en plus admis que c’est un manque d’acide chlorhydrique qui causent du RGO et des problèmes digestifs et non l’inverse. S’il manque d’acide, les aliments seront mal dégradés causant des gaz qui font des remontées. Voilà, j’espère que mon témoignage aidera. Voici le blogue d’une personne qui m’a beaucoup aidé dans ma démarche ; http://vivreavecuncolonmalade.blogspot.ca/
Bonne chance Eve
Bonjour Joane,
Merci pour votre témoignage.
Chaque cas reste bien sûr différent. Certains arrivent facilement à retirer les IPP d’un seul coup, avec peu ou pas d’effet rebond. Néanmoins, il est en effet probable qu’une diminution progressive de dose permette de faciliter l’arrêt (par paliers d’1 à 2 semaines, ce qui peut donc être fait en 1 mois).
Les IPP ne causent pas de « dégâts » dans le corps. Ils ont certes des effets indésirables qui s’expliquent (j’ai essayé de le faire dans mon article) mais ils ne s’infiltrent pas partout : ils bloquent la pompe à protons dans l’estomac, ce qui diminue l’acidité gastrique (responsable du RGO). Quand on l’arrête, les pompes à protons reviennent, recréent de l’acidité et voilà. C’est pour ça qu’ils sont utilisés largement : ils sont très utiles et il ne faut bien sûr pas attendre d’être « en danger » pour les utiliser…
Toutefois, je vous rejoins complètement quand vous dites qu’ils sont trop prescrits et que des changements d’habitudes alimentaires doivent être proposés systématiquement avant / avec !
Les probiotiques n’ont pas montré de grand intérêt en population générale. Ca ne veut pas dire qu’individuellement, vous ne pouvez pas en ressentir un effet (effet placebo ou effet réel). De même, le FODMAPS n’est pas un régime à recommander pour un reflux gastro-oesophagien, mais pour un syndrome de l’intestin irritable plutôt. Cet article est plutôt bien fait sur le FODMAPS : http://www.cerin.org/actualite-scientifique/video-quatre-fausses-croyances-nutritionnelles-a-eviter-par-le-pharmachien.html
(« En pratique, après 6 à 8 semaines de régime faible en FODMAPs, si celui-ci donne satisfaction, le patient doit faire un test de réintroduction de chaque sucre afin d’identifier celui ou ceux en cause et d’éviter des restrictions non nécessaires. »)
Enfin, ce n’est pas un manque d’acide chlorhydrique qui cause le RGO mais l’excès. L’inverse n’est pas en train d’être admis et il n’y a pas de changement révolutionnaire dans ce domaine… (on décrit des reflux non-acides maintenant).
Le diagnostic de RGO peut notamment être confirmé par pH-métrie : on met une sonde dans l’estomac, on calcule le pH et quand il est trop bas, on confirme le RGO…
Bien à vous,
Michaël.
Je vous recommande d’aller lire ce billet : http://www.lanutrition-sante.ch/pour-vos-reflux-dacidite-rgo-il-semble-preferable-deviter-les-inhibiteurs-de-la-pompe-a-protons/
Quelques recherches sur internet suffissent pour trouver plusieurs sites –crédibles- qui parlent du sujet de l’hypochlorhydrie, des bienfaits de la prise de pro biotiques et de la diète fodmap, du lien entrent hypochlorhydrie et de la prolifération bactérienne (s’entend mauvaises bactéries) susceptible de provoquer des gaz (d’où l’intérêt de la diète fodmap) qui finissent par remonter et engendrer du reflux ! 🙂
Je prends des IPP depuis 10 ans à cause d un œsophage de Barret et votre article me rassure beaucoup !! Du coup, j attends vos propositions…
Bonjour,
La crédibilité est une chose, la vérité en est une autre.
Entre deux, il y a différentes choses, notamment le fait de mettre des informations sur un site où on propose une solution en vente : http://www.lanutrition-sante.ch/accueil/qui-sommes-nous/coaching-nutrition-sante-et-hygiene-de-vie/
Nous vivons avec des milliards de bactéries dans les intestins, c’est bien connu. Les bactéries libèrent des gaz lors de la digestion, c’est également entendu (… sans jeu de mots avec le fait que ça peut effectivement s’entendre, lors des éructations ou flatulences ;-)).
De là à dire que les gaz remontent dans l’estomac et cherchent à s’évacuer par tous les moyens au niveau du clapet (sphincter inférieur de l’oesophage), il y a quand même une limite…
Mais je ne nie pas le fait que le régime que vous avez entrepris vous ait soulagé : tant mieux ! Ca ne peut par contre pas être présenté comme la solution miracle (de même que les régimes sans gluten – utiles uniquement en cas de maladie coeliaque).
Bonne soirée,
Michaël.
Haaa le pharmachien … je l’adore celui-là hihihi. Je suis souvent d’accord avec lui mais pas toujours ….
bonjour, je suis un patient traité par oméprazole depuis décembre 2014 ,pour traiter une œsophagite de stade 3 liée à une hernie hiatale , 6 mois à dosage 40 mg puis 20 mg jusqu’à début janvier 2016 , 6 passages aux urgences à causes de crises et malaises très conséquents avec troubles neurologiques très marqués pour finir hospitalisé 15 jours en neurologie avec quasi impossibilité de marcher ; plutôt dur sachant que j’étais hyper sportif et bien entrainé avant ce calvaire , toutes analyses spécifiques aux maladies neurologiques connues sont négatives , seules persistaient les symptômes neurologiques importants ,tremblements , fasciculations dans les jambes ; 1 mois et demi sans bouger a provoqué en sus une phlébite suivie d’une embolie pulmonaire , ma chance , si je puis dire est l’idée d’un médecin de la médecine interne lors de ma seconde hospitalisation que cela pouvait être une intolérance à l’oméprazole ; quelques jours après arrêt du traitement , j’ai retrouvé mon autonomie à la marche mais j’ai conservé une grande fatigabilité dans les membres inférieurs ; fin février j’ai retrouvé des sensations et toutes mes forces dans le haut du corps,seules mes jambes restent fatiguables à l’éffort mais je réussi à nouveau à conduire et à faire des marches de 45 minutes tous les jours ; je progresse par palier ,c’est long mais je sais que je reviens de loin , pour remplacer ce médicament je prends du gaviscon + hygiène alimentaire .mon cas est à l’étude pour la pharmacovigilance lié à ce médicament
Bonjour,
Merci pour votre témoignage intéressant.
La pharmacovigilance vous apportera une réponse en termes de « probabilité » (ou imputabilité médicamenteuse). Bien sûr, d’autres causes sont possibles, et je ne doute pas qu’elles aient été recherchées en parallèle par les médecins internistes, qui ne manqueront pas non plus de vous suivre…
Bon courage pour la récupération,
Michaël.
Bonjour,
Je trouve ce blog trés intéressant.Voici mon expérience.
J’ai pris des IPP pendant plus de 25 ans,suite à une œsophagite erythémateuse et une petite hernie hiatale.J’ai eu des contrôles par fibro et j’ai été traité deux fois pour Hélicobacter.
Je dois dire que jusqu’à septembre dernier ça ne se passait pas trop mal.De temps en temps des génes au niveau de l’estomac,que l’on réglait en doublant les doses.
Septembre dernier,constipation,ballonements gastrique et abdominal,flatulences et dispesie,à la limite du supportable.
Aprés avoir pris une batterie de médoc,pas vraiment amélioration.
Je décide d’arrêter les IPP sur un coup de tête,car c’était de pire en pire.
Je dois dire que ce n’est pas facile.Mon médecin apparament n’a pas de notion de douleurs liées au sevrage des IPP.
J’ai des brûlures mais que je supporte car pas trop fortes,mais les douleurs au niveau de l’estomac type ballonement ,dispepsie trés importante,douleur épigastrique,estomac vite remplit au moment du repas,ne sont pas faciles à gérer.
Pour ce qui est de la constipation,ça va quand même mieux.
Je précise que j’ai une hygiéne de vie au top….par obligation.J’ai perdu 16 kg
Je mange basique,comme j’ai,moi aussi un intestin hyper,,,,susceptible il y a plein de choses que je ne peux plus manger,et je mange en petite quantité,je ne peux pas plus.Je prends également des probiotiques,je sais que des études sont encore en court,mais quand on souffre on cherche des solutions.
Je pense quand même que ce traitement au long court ,ne m’a pas arrangé…
Quand je vois que certains mettent 6 à 8 mois pour aller mieux,je suis terrorisée…
Quelqu’un aurait il une astuce pour soulager éfficacement la dispepsie et le gonflement de l’estomac?
Peut on parler de sevrage pour arrêter les IPP?Est ce judicieux de reprendre un petit dosage et arrêter?Je précise que j’ai arrêté depuis 1 mois….
Merci
Bonjour et merci,
Nous avons peu souvent de notions sur l’effet rebond au sevrage des IPP – je l’ai aussi découvert par hasard et c’est pour ça que j’en ai fait un billet de blog…
Le rebond d’acidité est réel et peut entraîner des troubles liés à une hyperacidité… soit reflux, oesophagite, voire ulcère. N’hésitez pas à reconsulter votre médecin pour lui parler de vos symptômes actuels et bien préciser l’arrêt de votre IPP.
Pour les traitements de la dyspepsie et du gonflement de l’estomac, je vous renvois à ce que j’avais dit plus haut :
« Il y a des conseils généraux qui fonctionnent aussi bien pour le RGO que pour la dyspepsie : bien mastiquer, manger lentement, ne pas s’allonger après le repas, éviter les repas trop copieux/gras notamment avant de s’allonger (le soir), repérer les aliments difficiles à digérer pour pouvoir les aborder différemment (en n’en mangeant plus, ou en petites quantités, ou de façon plus fractionnée…)
Pour la dyspepsie, les traitements proposés sont pinavérium (DICETEL) en premier lieu, ou siméticone (SILIGAZ ou MAALOX ballonnements ou CARBOSYMAG). »
Il n’y a pas de syndrome de sevrage aux IPP. Toutefois, comme dit dans le billet, il semblerait que ça soit mieux de le diminuer progressivement plutôt que brutalement…
Bonne soirée,
Michaël.
Chanchan je me permet de vous donner mon avis par experience personnel. Si vous allez plus haut , vous pourrez lire mon histoire. Jai arreté les ipp, que je prenais depuis 10 ans, graduellement, passant de 60mg a 0 sur une période de 8 mois. Cela fait maintenant 45jrs que je ne prend plus du tout de ipp et depuis environ 10 jrs seulement que je nai plus aucune douleurs a lestomac (javais, durant toute cette periode, brulement de modéré a parfois trè intense, dyspepsie, douleurs). Cest un processus tres long et difficile mais il faut s,accrocher et etre patient et surtout adopter de nouvelles habitudes alimentaires strictes. Perso, jai intégré l,alimentation végétalienne et les jus vert a mon alimentatio, jai eliminé completement le gluten et les prod. laitiers et je men porte de mieux en mieux. Je vous souhaite bonne chance et surtout gardez espoir…amicalement
Merci Joane de prendre le temps de me répondre.
Il est vrai que nos histoires se ressemblent.Moi j’ai arrêté d’un coup et ce qui me gêne le plus c’est la dyspepsie avec des douleurs épigastrique et quelques fois de l’oesophage.Je ne ressens pas de remontées acide…
Je ne mange ni produits laitiers, ni blé.
Comme vous j’ai des problémes de transit et il est certain que les ballonnements dûs à la constipation majore le reflux..je ne vais pas tout régler en 1 mois.
Je vous remercie pour vos encouragements,il faut que je sois patiente et je m’accroche ça s’est certain.
Je vous souhaite une bonne continuation.
Bien cordialement.
Bonjour, je voudrais simplement ajouter mon témoignage. Souffrant régulièrement de RGO j’ai suivit un traitement ponctuel puis quotidien avec de l’omeprazole pendant environ 5 ans. Et il y a 7 mois, je me suis retrouvé aux urgences pour un énorme crise d’angoisse (palpitation a plus de 160, urticaire….) D’autres on suivit alternant urticaire et palpitation ou même les 2 ensemble et un relan de RGO parfois avec des épisodes d’extinction de voix et grosse fatigue. Le médecin généraliste à de suite trouvé que ça venait du stress après avoir vu un cardiologue qui m’a fait un holter et une écho et qui n’a rien trouvé, un ORL rien non plus. S’en est suivit un traitement au anxiolytique, et mon toubib l’avait même prescrit des anti dépresseurs que je n’ai pas prit.
En me documentant sur le web, j’ai découvert que tout ces problèmes pouvait venir de la prise d’IPP au long terme. J’ai donc décidé de les arrêter par moi même. Pendant 1 semaine je me suis trouvée mieux. Et patatras les aigreurs revinrent. Puis le doc me passa sous Rabeprazole. Quelque jours de répis, puis rebelotte! Crise d’angoisse à nouveau. Aigreurs affreuses, je tournais à 6 voir 8 gaviscon par jour. Vint enfin le jour de la fibroscopie tant attendu. Pour ne rien trouve à part une légère hernie hiatale….et me prescrit de la ranitidine ou de la cimetidine…..
Et le même jour l’allergologue prête à me donner un traitement à vie pour l’urticaire chronique….je n’ai rien prit de tout ca!!! Aujourd’hui je galère et ma digestion est un calvaire…..j’ai des ballonnents terrible après les repas et une douleur sous la côte gauche! Que faire? Je n’en peux plus et ca me gâche la vie.
Merci pour votre aide!
Bonjour,
Merci pour votre témoignage.
C’est une histoire complexe, d’après ce que j’ai compris :
– RGO avec hernie hiatale avec des extinctions de voix, amélioré par IPP ;
– des épisodes d’urticaire et palpitations dans des contexte de stress, survenus 4 ans après le début de l’IPP.
Les urticaires chroniques au stress existent, et sont à traiter par antihistaminique H1 (ce que l’allergologue vous proposait, sans doute).
Les aigreurs d’estomac peuvent être dus à plusieurs problèmes, appelés dyspepsie, maldigestion, etc. (cf. commentaires plus haut sur les conseils), ou pouvant être dues à un ulcère (mais gastroscopie normale), un RGO (pouvant être traité par suivi de règles diététiques, traitements type citrate de bétaïne, anti-H2 comme la ranitidine/cimétidine, ou IPP)…
A mon sens, il y a 2 problèmes distincts (RGO et urticaire) sans forcément de lien (ou le stress engendré par la reprise du traitement ?)
Je n’ai pas d’autres solutions à vous proposer que revoir avec votre médecin traitant, ou votre gastroentérologue, ou votre allergologue… L’anti-histaminique de l’allergologue me semble une piste intéressante.
Bon courage pour la suite de votre prise en charge !
Bonjour,
Je ne sais pas si je serrai d’une grande aide,mais pour avoir une digestion à peu prés correct aprés l’arrêt des IPP,il faut manger basique c’est à dire supprimer ou prendre en petite quantité tout ce qui peut augmenter l’acide chlorhydrique nécessaire pour le bol alimentaire,on a moins de brûlures ou bien elles sont trés supportables.
Pour ce qui est des ballonnements,je pense que cela peut faire partie du sevrage du médicament.
L’acide chlorhydrique n’est plus freiné.
Arrêter les IPP d’un coup,risque d’effet rebond,ça c’est sur.
Pleins de gens vivent avec un RGO,sans prendre quoique ce soit.
Alimentation saine(pas alcool,épices ect…,ne pas être en surpoids,là aussi ça aide)
Il y a des sites trés bien fait qui parle du RGO et de la hernie hiatale.
Soignez votre angoisse,car tout est majoré quand on est stressé.
Lisez tout les témoignages et l’étude de Mimiruydo et surtout patience car cela ne se réglera pas en claquant des doigts.
Je sais c’est dur,angoissant,à priori on nous prend pour des extraterrestres,mais il y a des études à l’étranger qui tenderaient à nous donner raison.
Courage et percévérance et prendre les astuces du blog.
Bon courage vous y arriverez.
Cordialement.
Merci 😉
Bonjour,
Je suis un peu découragé……je vous explique :
Cela fait environ 12 ans que je prends des IPP pour une dyspepsie (reflux, mauvaise digestion et brulements). Le traitement a fait effet un certain temps mais j’ai dû changer plusieurs fois de molécule. La dernière que j’ai toléré plusieurs années était le Nexium 40mg jusqu’à ce que, l’automne dernier, je recommence à avoir des brulements d’estomac, de la difficulté à digérer et une douleur en point sous les cotes du côté droit. Dès lors, le doc m’a prescrit du motilium au besoin. Je fais une parenthèse car avant tout ça, j’ai du passer 3 gastroscopie au fil des années qui ont démontrés un reflux à cause de la faiblesse du cardia et aussi ils avaient détecté la bactérie H. Pylori pour laquelle j’ai été traité et dont ils ont validé l’éradication par test respiratoire à l’urée. J’avais aussi passé un repas baryté, échographie abdominale et prises de sang (tous normal). Donc, je décide au début de l’année 2016 de sevrer mon IPP progressivement et depuis maintenant 3 mois je n’en prends plus du tout. J’ai eu l’aide du naturopathe qui m’a conseillé de prendre du gel Aloès pendant un mois et deux capsules par jour de Gastro-relief. Malgré tout ça, j’ai encore des brulements d’estomac plusieurs fois par semaine, quelques reflux et aussi parfois la douleur sous les cotes côté droit. Ça m’empêche par contre rarement de dormir la nuit et aucuns signes d’ulcères non plus (aucunes selles noires ou présence de sang). Je viens de revoir le doc et il me retourne en prise de sang pour vérifier à nouveau le fois, pancréas, etc… et veux aussi que je reprenne les IPP. Il ne croit pas à l’effet rebond et dit qu’il n’y a aucun danger à ce que je prenne au long cour. J’ai beaucoup de difficulté à croire que malgré tout les test normaux je doivent recommencer cette pilule!! Je suis plutôt réticent et je me demande si je devrais lui demander de repasser un gastroscopie? Y’a-til quelque chose d’autres qui peut aider à la dyspepsie chronique (si tel est le cas)? J’aimerais avoir des conseils et j’aimerais surtout ne pas reprendre les IPP!
Merci à l’avance pour votre aide!
Bonjour,
Si je comprends bien, vous avez arrêté l’IPP progressivement entre janvier et mars 2016 après qu’il ait commencé à ne plus faire effet en automne 2015. Ce n’était peut-être juste pas le moment idéal.
L’effet rebond existe et a même une explication (en gros, l’IPP entraîne une augmentation temporaire de la gastrinémie, qui augmente l’action des cellules entérochromaffines-like, qui secrètent plus d’histamine, qui augmente l’acide chlorhydrique via les pompes à protons… heureusement inhibées par l’IPP). Son importance reste discutée cliniquement, notamment pour une prise inférieure à 28 jours.
Il y a très peu de danger à prendre les IPP au long cours. Ils ont néanmoins des effets indésirables connus, décrits ici et partout (sur la notice aussi).
Donc, pour faire simple :
– il faut peser le pour et le contre à reprendre un IPP… Si vous avez mal plusieurs fois par semaine, sans explications (si c’est à chaque fois après avoir bu un cafetière complète, c’est plus simple…), dans ce cas, c’est à vous d’estimer l’intérêt et à mettre en balance avec les (rares) risques (votre médecin a raison : ça n’est pas un médicament spécialement dangereux sur le long terme)
– il y a plein de conseils dans les commentaires ci-dessus pour aider à la dyspepsie chronique ; certains sont améliorés avec des traitements symptomatiques agissant différemment des IPP (anti-H2, citrate de bétaïne, bicarbonate…)
Bon courage !
Michaël.
Bonjour,
Merci pour votre article très intéressant !
A mon tour de vous poser une question…
Je souffre de troubles digestifs très importants depuis longtemps (RGO, gastroparésie, inertie colique etc) dans le cadre d’une maladie d’Ehlers-Danlos avec une grosse scoliose et je suis intolérante à beaucoup de médicaments dont, hélas, les IPP. J’ai essayé les différentes molécules mais impossible de poursuivre le traitement en raison des effets indésirables multiples : nausées et vomissements, maux de ventre, maux de tête, vertiges, vision floue etc. J’ai tenté l’azantac, que je supporte à des doses minimes (1/2 comprimés de la plus faible dose) et seulement pendant quelques jours. Idem pour le gaviscon et autres médicaments du même genre. Je ne prends donc plus que du pepsane en gélules mais l’effet est limité et ça ne suffit pas à améliorer vraiment la situation vue la situation…
Un conseil, une idée ?
Merci d’avance
Bien cordialement
Bonjour Cher Michael,
Un an après une coloscopie et gastroscopie je suis repassé hier à la gastroscopie pour des reflux gastrique importants.
Le gastroentérologue m’a livré le compte rendu et il me signale que le sphincter Œsophagien est un peu faible et provoque de légère ulcération.
Il m’a prescrit OGAST 30MG pendant 1 mois mais je suis hésitant notamment pour le fameux effet rebond. Est ce qu’un alternative naturelle serait appropriée ?
Qu’en pensez vous
Merci encore
Bonjour,
je trouve votre site intéressant et surtout ces témoignages qui en disent long sur les manques d’information sur la notice.
J’ai 68 ans, je prends de l’oméprazole le matin depuis juin 1999. j’ai commencé par du 10, et ensuite du 20. J’ai des tendinites partout, je ne peux plus faire les gestes minimum de la vie courante. Je n’ai plus de force, je ne peux même plus ouvrir une bouteille d’eau et dois demander de l’aide. Je ne sais pas si cela vient de ce médicament. Ce serait une fibromyalgie. Je fais des rêves tellement réalistes que je n’arrive plus à savoir si cela a eu lieu vraiment.
J’ai des diarrhées qui ont commencé depuis plusieurs années, ce qui n’est pas dans ma nature moi qui suis au contraire très constipée. Au début cela me prenait en fin de journée, puis au fur et à mesure c’était de plus en plus tôt et de plus en plus violent. Début juillet c’était devenu intolérable, non pas par la douleur mais je n’osais plus sortir de peur que ça me prenne dans la rue ! En consultant internet, (merci d’exister ) je me suis dit que peut-être l’oméprazole y serait pour quelque chose.
J’ai donc décidé d’arrêter le 11 juillet 2016. Dès le 11, c’est-à-dire le jour même, mes diarrhées ont cessé. Nous sommes le 22, pas de problème depuis ce jour. Quelques brûlures surtout le soir au coucher et en me baissant. Je dors à plat ce qui n’arrange pas les choses. Pour l’instant pas d’effet rebond. Lors d’une vive brûlure je prends un morceau de pain qui absorbe, je suppose, cette acidité. En tout cas je surmonte le problème de cette façon.
Je n’ai pas assez de recul sur mon sevrage d’un jour à l’autre. J’espère que différents symptômes, mais lesquels y attribuer, vont disparaître. Pour l’instant j’observe ce qu’il se passe.
Qu’en pensez-vous ?
Bonjour,
D’après la notice de l’oméprazole, les diarrhées sont un effet indésirable « fréquent » (1-10 utilisateurs sur 100) de l’oméprazole. Un lien est donc possible. La disparition des diarrhées le jour même de l’arrêt de l’IPP est tout de même assez atypique, vu leur délai d’action prolongé.
Par ailleurs, les IPP au long cours peuvent entraîner des carences en magnésium, qui peuvent donner des douleurs musculaires et une fatigue, pouvant être pris à tord pour une fibromyalgie (néanmoins, le manque de magnésium a plutôt tendance à constiper qu’entraîner des diarrhées).
Pour plus de précision, je pense que vous pouvez (vous ou votre médecin) contacter le centre régional de pharmacovigilance de votre région, afin qu’ils fassent le point sur vos symptômes, le délai de survenue, l’évolution à l’arrêt de l’oméprazole, les autres causes possibles, etc.
J’espère avoir répondu à votre question. Bien sûr, (re)prendre un avis médical me semble nécessaire à l’arrêt du médicament, afin de faire le point sur la pathologie qui faisait que vous preniez l’IPP (que ce soit un reflux, un antécédent d’ulcère ou autre).
Bon week-end,
Michaël.
Bonjour Michaël
Je vous avais « consulté » quant à mon traitement par Pantoprazole au long et même très long cours (!) (probablement à vie) motivé par un Crest Syndrome « indolent » MAIS avec béance du cardia. Vos informations m’avaient bien rassurées mais depuis je continue à lire les questionnements des gens sous IPP et vos réponses. Le problème des douleurs musculaires mentionnées par manque de magnesium m’interpelle car justement depuis quelque temps (c’est assez récent) je ressens également une sorte de fatigue musculaire et facilement des sortes de crampes aux étirements et à la lecture de ce dernier commentaire je me dis que c’est peut être un effet du Pantoprazole ? Si c’était le cas pensez vous qu’une supplementarion est indiquée ? Merci par avance et c’est toujours avec intérêt que je lis vos commentaires.
bonjour, le traitement peut provoquer non seulement carence en magnésium mais aussi en b12 ; ce traitement bien que supporté à priori par une majorité de malade d’après certaines études médicales mériterait de n’être suivi que sur du court terme lorsqu’il est administré pour soigner les ulcères car le traitement d’entretien peut être dans de nombreux cas remplacé par une prise de gaviscon associé à une meilleure hygiène de vie et alimentaire comme prendre son dernier repas du soir au moins 2 heures avant le coucher , en tout cas cela vaut le coup d’interroger son médecin pour peut être éviter systématiquement une prise sur du long court qui est loin d’être sans risque ; je me remet lentement des effets secondaires qui ont failli me couter la vie en février 2016 , mon cas est cité pour le centre régional de pharmacovigilance
Bonjour Michaël,
Ce petit mot fait suite à mon message du 22 juillet auquel vous avez répondu le 23. Merci pour cette rapidité et pertinence dans la réponse.
Je n’ai pas repris d’oméprazole et je n’ai pas d’effet rebond pour l’instant. Les brûlures périodiques sont toujours présentes mais je m’en accommode. Je remarque toutefois que j’ai tendance à enfler plus que de coutume, ceci étant dans ma nature, je fais beaucoup d’œdèmes. Une légère prise de poids est très ennuyeuse car je suis en surpoids important depuis ma naissance. Question de génétique, toute la famille est ainsi, en pire que moi.
Que pourriez-vous me suggérer? Une complémentation en magnésium serait-elle utile ?
Je verrai ma généraliste début septembre.
Votre avis me sera utile, merci d’avance.
Bonjour,
Désolé, comme vous voyez, je ne suis pas toujours aussi rapide 😉
La supplémentation en magnésium ne devrait pas changer grand-chose. Il est important de comprendre ces « oedèmes » : est-ce une prise de poids liée à des changements alimentaires, est-ce des oedèmes d’un seul côté du corps, des jambes, est-ce majoré le soir (en faveur d’une insuffisance veineuse par exemple, en plein mois d’août), est-ce lié à une interaction avec d’autres médicaments… Bref, il y a plein de questions à se poser devant des oedèmes diffus et éventuellement un bilan sanguin à faire.
Je ne peux donc que vous conseiller de voir votre médecin généraliste pour faire le point sur ce problème.
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour, ma fille prend l Inexium depuis ces 3 mois, car reflux gastrique interne qui a causé œsophagite…Elle a maintenant 14 mois ( toujours reflux)et j ai déjà essayé 4 fois de diminuer l Inexium mais c est à chaque fois un échec et au bout de seulement 2 mg en moin (en enlevant 0,5 mg tous les 15 jours matin et soir), les médecins ne comprennent pas trop étant donné qu à son âgé elle devrai allé mieu… Pensez vous que s est l arrêt qui lui cause des douleurs ou que ce soit le fait qu elle en ai toujours besoin? Je suis vraiment perdu et j ai l impression que les medecin aussi ce qui ne me rassure pas…
Bonjour,
Les reflux chez les nourrissons sont classiques pour des raisons physiologiques (le clapet entre l’estomac et l’œsophage n’est pas très mature) et mécaniques (l’enfant passe la plupart du temps allongé). En général, ces reflux (et les régurgitations) s’arrêtent à l’acquisition de la marche…
Néanmoins, il est possible que votre fille ait un reflux « pathologique », c’est-à-dire qu’il reste présent malgré la maturation et l’acquisition de la marche, qu’il récidive à l’arrêt des IPP…
A noter que 2 mg d’IPP en moins, ça n’est pas grand-chose sur 1 mois, et c’est donc effectivement étonnant. A 14 mois, il est difficile de bien caractériser les douleurs.
Il est donc très difficile de répondre à votre question. La meilleure réponse est que le reflux peut être objectivé par une pH-métrie, l’œsophagite peut l’être par une fibroscopie. Devant un reflux persistant de 3 à 14 mois, sans possibilité d’arrêt des IPP, un avis spécialisé (gastro-pédiatre) me semble pertinent.
Il est relativement rare d’avoir vraiment besoin des IPP au long cours, mais ça peut évidemment arriver… dans ce cas, encore une fois, les IPP sont d’excellents médicaments, avec très peu d’effets indésirables et de très gros avantages !
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour,
Je me présente, je suis interne en Pharmacie.
Je m’intéresse particulièrement au sujet des IPP au long cours et de ce risque d’effet rebond à l’arrêt.
Beaucoup d’études suggèrent la diminution progressive des IPP mais aucune ne le prouve.
Quel schéma de décroissance progressive utilisée? Est-ce que les médecins traitants seraient partant pour mettre en place ce genre de choses avec leurs patients alors qu’il n’y a aucune recommandation officielle à ce sujet, ni de protocole ayant donné de résultats satisfaisants? Est-ce que les sujets âgés (qui en consomment beaucoup) seraient observants (1 prise un jour sur 2 à risque d’oubli) ?
Telles sont les questions que je me pose!
Merci pour ton retour éventuel!
Bonjour
Vous avez un blog passionnant ! Je souhaitais vous faire part de mon expérience.
J’ai une oesophagite peptique décelée lors d’une ultime fibro en 1997. Elle se caractérise par des douleurs sur le côté droit, dans le dos et remontent jusqu’à l’omoplate. Beaucoup d’acidité , nausées, sensation de gène dans la gorge, goût métallique dans la bouche et une toux. Mon médecin m’à prescrit Inexium 20 mg depuis plusieurs années avec succès. Le 12 septembre 2016 , j’ai décidé d’arrêter ce médicament. Les 10 premiers jours, je n’ai eu aucun effet de rebond. Tout se passait bien. Puis les symptômes cités plus haut sont réapparus avec des douleurs insoutenables et un amaigrissement de 6kg en 10 jours. Je suis allée voir mon médecin qui m’à demandé de reprendre immédiatement inexium.
Pourtant, je faisais attention à mon alimentation, j’évite tous les aliments qui pourraient induire de l’acidité, les épices, pas de tabac,pas d’alcool,je dors le matelas surélevé…
Par ailleurs, j’ai une petite inquiétude même avec une prise 80 mg d’inexium, je ne peux pas supporter de prendre des antibiotiques plus de deux jours, est ce normal ?
Je suis également étonnée de n’avoir plus effectué depuis 1997 de fibrose.
Merci pour vos éclaicissements
Bonjour,
Merci ! Vous « aviez » une oesophagite peptique en 1997. Son traitement consiste en 4-8 semaines d’IPP, et elle guérit.
Les autres symptômes que vous décrivez ressemblent davantage à un reflux gastro-oesophagien.
L’arrêt après plusieurs années est susceptible d’entraîner un effet rebond comme mentionné dans l’article ; le délai de 10 jours s’explique en partie par l’effet du médicament (il inhibe de façon irréversible les pompes à protons : 50 % sont renouvelées à 24h, et environ 100 % à 5 jours…)
La perte de poids est assez évocatrice d’une nouvelle oesophagite à retraiter par au moins 4 semaines d’IPP. Néanmoins, un amaigrissement incite également à refaire une fibroscopie.
Un nouvel arrêt est à discuter en fonction de la sévérité de l’oesophagite notamment : http://www.open-pharmacy-research.ca/wordpress/wp-content/uploads/deprescribing-algorithms-2015-ppi-fr.pdf
Enfin, il y a quelques antibiotiques (notamment les macrolides) qui peuvent interagir avec les IPP. Pour les plus fréquents (amoxicilline, etc.), je n’ai pas trop d’explications…
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour,
après plusieurs tentatives, je n’ai toujours pas réussi à arrêter le pantoprazole 40.La dernière fois, j’en suis arrivé a ne prendre qu’un tiers de comprimé, puis la crise est arrivée et je suis retourné à la dose maximale de 40. Ma sœur qui prend de l’inexium depuis 12 ans est passée à la ranitidine avec succès pour le moment, elle prend 300 mg le soir. Ma question est de savoir si la ranitidine a des effets secondaires à long terme et qu’elle est la dose maximale que je peux prendre si je veux avoir les même effets sur mes problèmes gastriques (brulures et dyspepsie) que le pentoprazole ou l’inexium
merci
Bonjour,
Désolé pour le retard de réponse…
Ca dépend de l’indication du pantoprazole, des autres médicaments pris… La ranitidine a peu d’effets indésirables, tout comme le pantoprazole par ailleurs !
Pour des symptômes survenant moins d’une fois par semaine, on préférera la ranitidine ou les antiacides ; pour les symptômes survenant au moins une fois par semaine, les IPP restent la règle pendant 4 semaines. Evidemment ça s’accompagne de quelques règles :
– limiter les épices, aliments acides, café, boissons alcoolisées, mets très sucrés, etc.
– arrêter les AINS (ibuprofène…) après en avoir reparlé avec le médecin,
– aménager les conditions du sommeil : plusieurs oreillers, tête du lit surélevée, etc.
Il n’y a pas franchement d’équivalence entre l’un et l’autre en termes de posologie. Pour résumer :
– antiacide type GAVISCON (alginate et bicarbonate) ou MAALOX (MAgnésium + ALuminium hydrOXydés) : effet immédiat mais court,
– anti-H2 type ranitidine : effet rapide (entre les 2),
– IPP type oméprazole, pantoprazole… : effet retardé vers 3-5 jours de traitement, mais prolongé
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour,
je n’arrive pas à me passer d’inexium. La dose est faible (20mg) et j’essaie de n’en prendre qu’un jour sur deux.
Mais parfois je dois compléter avec du gaviscon.
Est ce une bonne posologie ?
sinon que faire.
Merci de votre aide et votre réponse.
Bonjour,
Désolé pour le retard de réponse…
Ca dépend de beaucoup de paramètres, notamment l’indication de l’Inexium, etc. Plutôt que prendre 20 mg un jour sur 2, je serais plutôt d’avis de prendre 10 mg tous les jours, puis essayer d’arrêter progressivement si tel est votre souhait – avec l’accord de vos médecins (généraliste et/ou gastrologue) bien sûr !
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour, est-ce que les effets indésirables sont les mêmes chez les nourissons ? Ma fille de 3 mois est sous inexium depuis 1 mois, comm2 beaucoup de bébés de moins d’un an, malgré la notice… elle fait du rgo interne mais elle n’a pas eut de ph métrie ni d’examens complémentaires qui nous permettraient de connaître la cause de son rgo et l’état de son oesophage.
Comle beaucoup de mamans dans mon cas, je m’inquiète des effets secondaires… pourriez vous m’en dire plus ?
Merci
Bonjour,
Aux USA, la notice est différente et nous avons un bon recul pour pouvoir donner l’INEXIUM aux enfants de moins d’un an, dans le cadre d’un reflux gastro-oesophagien.
Un reflux simple chez un enfant ne se traite pas (c’est « physiologique », ça disparait entre 3 mois et 1 an – le temps que le clapet entre l’estomac et l’oesophage soit plus « costaud », et avec la diminution du temps allongé…) En cas de refus alimentation, stagnation ou perte de poids, pleurs persistants, saignements digestifs (hauts ou bas), on se pose la question d’une irritation du bas de l’oesophage par les remontées acides et on peut donc donner un traitement par INEXIUM pendant 2-3 mois. On essaie ensuite en général de l’arrêter, et il faut parfois le poursuivre (au cas par cas).
La pH-métrie oesophagienne des 24 heures répond juste à la question « y a-t-il une acidité dans l’oesophage pendant un temps trop long dans la journée ? » et ne donne pas de cause. C’est utile en cas de malaise grave ou de doute diagnostique.
La fibroscopie est utile pour voir l’état de l’oesophage en effet, mais on la réserve aux situations résistantes aux IPP en général (parce que c’est un examen un peu désagréable…)
Niveau effets indésirables, ils sont finalement assez rares avec les IPP car c’est un médicament agissant localement (il empêche les pompes à protons d’acidifier l’estomac, mais d’autres pompes se forment chaque jour…) Il n’y a pas trop d’inquiétude à avoir si c’est bien supporté sur le plan digestif notamment (c’est ce qui est retrouvé dans les essais cliniques : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-11/inexium_-_ct-7094.pdf), et les RGO des enfants disparaissant la plupart du temps au cours de la première année, il n’y a pas de raison que votre fille en ait « au long cours ».
Bon week-end,
Michaël.
bonjour,
j’ai fait une hémorragie digestive en avril dernier (suite a bp de problèmes liés à une cholécystite depuis septembre 2015, puis la cholécystectomie en mars 2016)
je suis de nature hyper stressée…
traitée en urgence donc, il est découvert un ulcère gastrique qui saigne +++
très bien soignée, je quitte l’hôpital avec 40 mg d’inexium (ou générique) le matin
une fibroscopie de contrôle en juin 2016 s’avère normale : ulcère cicatrisé.
depuis je prends toujours Inexium ; est-ce vraiment nécessaire ? dans la mesure où l’ulcère était cicatrisé, quel est l’intérêt de poursuivre ce traitement
je voudrais bien l’arrêter, mais n’ose pas !…
merci pour votre réponse à venir
Bonjour,
Je suis désolé, je ne vais pas pouvoir vous apporter une réponse « tout blanc / tout noir ».
A priori, vous décrivez un ulcère gastrique sans Helicobacter pylori (puisque pas de notion d’antibiotique), cicatrisé à plus de 3 mois d’IPP, sans douleur ou hémorragie à l’heure actuelle. Dans cette situation, l’IPP peut normalement être arrêté après 1-2 mois de traitement et à partir du contrôle endoscopique.
Néanmoins, si le gastrologue et votre médecin traitant l’ont poursuivi, il y a peut-être une raison : cicatrisation incomplète ? autre maladie ou traitement justifiant la prise de l’IPP au long cours ?
Si vous décidez de l’arrêter, avec l’avis préalable d’un de vos médecins, je vous conseille de faire une décroissance sur 2-3 semaines (par exemple 20 mg d’Inexium 1 semaine puis 10 mg 1 semaine), pour éviter un rebond d’acidité à l’arrêt des 40 mg d’un coup.
Bonne soirée,
Michaël.
merci beaucoup
bonjour, j’en suis toujours sur mon souci d’hémorragie gastrique (avril 2016) !
je viens d’être opérée de la cataracte et dois mettre un collyre anti-inflammatoire ; y a-t-il un risque de refaire une hémorragie avec ? (indocollyre)
Bonjour
Je nesais pas s’il est toujours possible de vous poser des questions sur cet article fort instructif, je tente ma chance!
Ma fille de 18 mois est sous inexium depuis ses 3 mois pour cause de RGO. On a essayé d’arrêter plusieurs fois sans succès. Nous avons fait une nouvelle tentative ce mois ci avec un arret progressif sur 10 jours en faisant une dose un jour sur deux (10mg; elle pèse 11kg). Depuis l’arrêt total, elle tousse beaucoup, surtout la nuit et le matin, elle a perdu l’appétit et elle est douloureuse. Le docteur ne m’aide pas beaucoup… que puis je faire pour la soulager? Lui donner du gaviscon pendant 15j?
L’effet rebond disparait-il au bout de 15j?
J’ai lu sur un forum que le vinaigre de pomme pouvait aider… Sur le plan alimentaire, quels sont les aliments à éviter / favoriser?
Elle tousse de plus en plus et comme elle fait de l’asthme du nourrisson, j’ai peur que cela déclenche une crise.
Merci beaucoup pour vos lumières
Bonjour,
Désolé, je réponds tardivement, je n’avais pas vu le commentaire.
La toux, la perte d’appétit et la douleur sont des signes évoquant dans ce contexte un RGO. Le GAVISCON peut soulager effectivement, mais peut-être que la reprise d’un IPP est à discuter… Bref, vous avez compris, il est difficile de donner un avis ici !
L’effet rebond peut durer jusqu’à 6 semaines après l’arrêt de l’IPP dans les études.
Les aliments à éviter pour le RGO sont cités au fil des commentaires de ce billet (à adapter à un nourrisson) :
– surélever le lit et ne pas s’allonger dans la demie-heure après le repas,
– bien mastiquer, manger lentement,
– éviter les repas trop copieux/gras notamment avant de s’allonger (le soir),
– repérer les aliments difficiles à digérer pour pouvoir les aborder différemment (en n’en mangeant plus, ou en petites quantités, ou de façon plus fractionnée…)
– éviter le chocolat, café, tabac, lait, boissons gazeuses, alcool… (éviter, et pas arrêter complètement !)
– éviter le tabagisme passif (arrêter complètement…)
– éviter ce qui comprime le ventre (gaines, ceintures serrées…) et la constipation donc…
– majorer les fibres (valable aussi pour la constipation)
Le RGO a tendance à déclencher de l’asthme ; la toux de l’asthme a tendance à majorer le RGO…
J’espère que ça a pu s’améliorer entre temps.
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour berenice…je me permet de vous répondre car moi aussi ma fille de 21 mois est sous Inexium depuis ses 3 mois impossible d arrêtée jusqu’à ojourd hui dès que je commence à diminuer douleur insomnie refus alimentaire… mais depuis 2 semaine j ai décider de lui administrer une huile qui est l’huile de nigelle a raison de 1 cuillère à café le matin à jeun..car nous meme avec l Inexium a une forte dose ma fille reste tres gené par trop d acidité.Une huile qui a fait des miracles sur des personnes souffrant de ce genre de problème…( je vous laisse faire la recherche via internet).Je vous dis ca car depuis que je lui donne cette huile je ne l a trouve plus gêné par ce reflux acide et donc je compte diminuer bientôt l Inexium..Je pense vraiment que ca soulagerai votre fille voir la guérirai totalement.. huile sans effet secondaire…cordialement
bonjour, je voudrais savoir s’il y a un effet rebond quand on prend un IPP comme Rabeprazole 20 mg pendant 15 jours ou 1 mois ? Merci
Bonjour,
Dans la littérature, l’effet rebond survient plutôt pour les prescriptions au-delà d’un mois. Avant, il n’y a pas d’effet rebond (ou minime et de très courte durée).
Bonne journée,
Michaël.
bonjour,
Faut il arrêter le traitement d’un IPP avant de passer une fibroscopie?
Merci d’avance
Bonne fin de journée
Audrey
Bonsoir Audrey,
En général, non. Dans les reflux gastro-oesophagiens, la fibroscopie cherche une complication (oesophagite peptique) ou un diagnostic différentiel (ulcère par exemple), qui ne seront pas masqués par les IPP. Au contraire, poursuivre l’IPP permet de traiter la cause, il faut donc mieux les poursuivre.
C’est bien sûr à valider auprès de votre médecin traitant et/ou gastroentérologue.
Bonne journée,
Michaël.
bonjour : cela fais 8 mois que je prends Inexium 40 mg. bien avant cela, j’avais passé un mauvais hiver et j’étais soignée avec anti inflammatoire etc…pour des problèmes ORL chroniques. puis comme ça n’allait pas, j’ai eu une fibroscopie : légère gastrique sans hernie hiatale et sans HP. traitement : dompéridone et kélia pour l’œsophage. en même pas deux mois, de violentes douleurs aux reins etc….j’ai tout arrêté de moi même. puis un an plus tard, ça n’allait toujours pas alors à nouveau fibro : endobrachyoesophage stade 1 et hernie hiatale. Incroyable, donc Inexium 40 à prendre à vie. Je n’y arrive pas car je ne l’accepte pas. de plus en 8 mois, j’ai des douleurs musculaires côté gauche. là, ça fait 10 jours que j’ai arrêté net de mon plein gré, mais ce soir je suis tentée de reprendre Inexium. à nouveau une inflammation que je ressens au fin fond de gorge. Que dois-je faire pour mon bien être, j’ai l’impression que les IPP ne sont pas faits pour moi, j’ai peur de fracture hanche (actuellement douleur plis de ‘aine, hanche..). je ne sais plus ou j’en suis. Je risque ma vie si j’arrête tout ? si je prends du Gaviscon de temps en temps cela pourrait-il combler l’IPP ?
merci de votre aide
bien à vous
Patty L
Je n’arrive pas à mettre mon commentaire dans la fenêtre .
Bravo pour votre Blog ;
Papy de 70 ans.Je suis en train de me fâcher avec tous mes médecins ; Cardio , Gastro et mon Généraliste .
Pose de 2 stents en decembre 2016 ; détection d’une œsophagite et ulcere 2cm classe C, en Janvier 2017
Soigné avec Duoplavin 75mg et IPP , Je previens tous les toubibs que je ne suis pas d’accord car il y a des contre – indications. hémorragies et saignements. Cela ne les préoccupe pas d’avantage .
Je trouve par moi même une solution . Clodidogrel 75mg avec Aspirine Protec .
Un amis me previens que c’est mieux , mais il pense , comme moi que l’aspirine peu quand même occasionner des problêmes dans les intestins .Le Clopidogrele occasionne lui seul aussi des saignements .
Je signale aussi que je suis traité depuis 10 ans pour hypertension avec Loxen.
Mon Medecin me prescrit aussi depuis un moi du Caduet 10mg. Médicament , ( deux en Un )J’ai des crampes et de la rétention d’eau. Chevilles qui enflent.
C’ est la mode actuellement , les labos mélangent 2 médicament dans la même gélule .
J’ai découvert le jus de grenade . Peut ‘il remplacer les anti agrégants plaquettaire.
De toute façon , les IPP détruisent 50/100 des Anti agrégants plaquettaires .
J’en ai ras le bol de tous ces médicament .
Existe t’ ‘il une autre alternative pour me soigner .et éviter d’avoir une œsophagite chronique.
Comment faire pour avoir un traitement au long cours naturel., pour l’estomac et les antiagregant plaquettaires.
Merci pour votre retour . Patrick Dupré ( artbraille@hotmail.com )
Je signale aussi que j’ai une hernie hiatale , ce qui n’ arrange pas les choses;
Desolé , je pense que mon commentaire était trop long; j’ai été obligé de le poster en trois parties.
Il y a un effet indésirable des IPP que je ne vois pas traité: son association avec le Clopidogrel semble pouvoir inhiber l’action de ce dernier. 50% cités par Patrick ou plus?
J’ai deux problèmes: une hernie hiatale, et des anévrismes des artères inguinales qui ont été traités par la pose d’endoprothèse et par un pontage artériel entre les artères inguinales
Je suis traité par Clopidogrel et oméprazole depuis plus de 5 ans
Je viens d’arrêter l’oméprazole après avoir découvert son interaction avec le Clopidogrel
En effet, j’ai eu une thrombose de mon pontage 5 ans après l’intervention.
Les chirurgiens m’ont dit que cette thrombose était très rare.
Des examen complémentaires multiples ont été fait, mais personne n’a évoqué cette possible interaction.
Qu’en pensez vous?
Pour ma part, je trouve que bien que désagréable, les RGO sont moins grave que la trombose artérielle…
Merci pour votre résumé sur l effet des IPP et de leur arrêt éventuel.
Personnellement, j ai pris du pantomed 20 pendant 13 ans et les ai supprimés début juillet 2016, prenant de temps en temps du gaviscon ou du moxydar. Étant donné que j en prenais un jour sur deux ou trois, un médecin m a conseillé l arrêt et de faire une gastroscopie après un an.
Au fil du temps, j avais de plus en plus de reflux et a partir de janvier 2017 des douleurs a l estomac.
Dans ces conditions, j ai repassé une gastro la semaine dernière : je me retrouve avec trois ulcères de 2cm sur 5 (stades) et une hernie qui n avait pas été diagnostiquée lors des examens précédents,
La gastroentérologue m a des lors prescrit deux pantomed de 40 par jour pendant 2 mois puis du 20.
Elle m a conseillé de refaire un examen dans 3 ans.
Personnellement, je pense refaire la gastro après les vacances d été pour voir si les ulcères sont guéris.
Tout cela est contrariant car pendant l arrêt du pantomed, plus de dysenterie ni d infections urinaires !
Quel est votre avis sur le traitement prescrit, puis je toujours espérer arrêter définitivement les IPP ?
Merci d avance de votre avis
Bsr j’ai 23 ans ça fait maintenant 1 an que je suis sous lomac gélules.. Après avoir fait plusieurs fibroscopies le résultat de la dernière été que j’avais une hernie hiatale avec gastrite.. Ça fait maintenant 5 mois ou plus de cette fibroscopie que je suis sous traitement et dès que j’essaie d’arrêter c’est les senstations de brûlures au niveau de l’œsophage qui reviennent et qui sont bien sûr très désagréables
Et à chaque fois les médecins me disent que tu es nerveuse!
Mes questions :
– Est ce que vous me conseiller de faire une opération par cœlioscopie pour l’hernie et de suite je peux arrêter ce médicament puisque nous envisageons moi et mon fiancé de se marier bientot et on a des doutes sur ce sujets de medicaments de peur pour la grossesse.
-Et est ce cette guérison qui parait impossible a une liaison avec ma nervosité ? Sachant que je vie une situation familiale très difficile et qui me mets tout le temps sous pression!
Bonjour,
Ma fille de 8 ans prend de l inexium depuis 1an pour des douleurs a l’estomac avec nausées et vomissements matinaux. Elle a passé une fibro : ce serait le clapet qui ne se fermerait pas correctement. Le gastro a reconduit le traitement pour 3 mois en me disant qu’il faudra arrêter mais qu’à l’arrêt, si les symptômes reviennent, il faudra passer un ph metrie.
J’ai adapté l’alimentation, surélevé la tete du lit. Parfois il lui arrive d’avoir des nausées mais beaucoup moins qu’en l’absence de traitement.
J’appréhende l’arrêt en sachant qu’à 2 reprises elle a était très mal lors des arrêts précédents.
Si je fais progressivement cet arrêt (sachant qu’elle prend 1 sachet d inexium 10mg le matin et 1 sachet de 10mg le soir), comment dois je m’y prendre ?
Elle est aussi très fatiguée. Est ce que je peux lui donner des vitamines en plus, sans qu’elle n’ai des brûlures d’estomac et qui conviendrait avec l inexium ?
Je vous remercie par avance pour le temps que vous prendrais a me lire.
Bonjour,
Je pense que l’arrêt progressif pourrait se faire en passant par 1 sachet de 10 mg le matin seulement pendant 10-15 jours, puis un arrêt ensuite par exemple. Je vous invite à voir ça avec votre gastro-pédiatre et/ou médecin généraliste qui la suivent très bien. Par ailleurs, s’il apparait nécessaire après la pH-métrie de poursuivre l’INEXIUM au long cours, ça n’est pas non plus « dramatique » dans le sens où c’est un médicament bien toléré au niveau individuel en général (il existe d’assez rares effets indésirables, qui deviennent fréquents à l’échelle d’une population si on l’utilise à mauvais escient – au niveau individuel et à bon escient, ils restent donc rares…).
Pour les vitamines, ça n’est pas obligatoire si elle a une bonne alimentation variée. La fatigue est assez fréquente à cette période de l’année (automne, fin de la première période scolaire…) Aucune contre-indication néanmoins avec l’INEXIUM si vous en donnez, par exemple ALVITYL ou autre (j’en ai un peu parlé ici si ça vous intéresse).
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour,
Après une hysteroscopie operatoire on m’a prescrit esomeprazole à prendre avec des AINS pendant 3 jours. Est ce que je risque une dependance au medicament?
Je vous remercies.
Bonjour !
Non, pas de dépendance et pas d’effet rebond dans les utilisations de moins de 7-14 jours dans les études.
Bonne journée,
Michaël.
Bonjour,
Suite à un problème de dos, mon médecin m’avait prescrit des anti inflammatoires.
Une semaine après la prise, j’ai commencé à avoir une petite inflammation de l’estomac. Mon médecin suspectait un ulcère alors il m’a donné ce fameux IPP.
J’ai été soulagé dès les premières prises, mais les effets indésirables sont vite apparu…
somnolence, fatigue, insomnie. En général, les médocs ont ces effets là sur moi alors j’ai continué, jusqu’à ce qu’une semaine après, j’ai eu des sortes d’hallucinations. Je me suis renseigné sur une association anglaise, visiblement je n’étais pas la seule, j’ai arrêté immédiatement et le problème a disparu même pas 2 jours après.
En parallèle, j’avais développé un problème de circulation à ma jambe, mon médecin croyait que c’était une phlébite, hospitalisation en urgence etc. RAS.
Étrangement, ce problème a également disparu à l’arrêt de cette m… bref, je croyais être débarrassée, j’ai continué à faire attention à mon alimentation, à prendre des vitamines pour me remettre à bloc, tout allait beaucoup mieux.
Coïncidence ou pas, 2 semaines après la prise de ce médicament, mes problèmes d’estomac reviennent x100000.
Je vais chez un autre médecin, une nouvelle fois il me donne des IPP, car j’arrive même plus à m’alimenter.
Honnêtement, je n’ai tout simplement pas envie d’en avaler davantage. Je ne cache pas ma colère face à 2 médecins qui prescrivent ça comme des bonbons … pas une seule fois, on me dirige vers des méthodes naturelles (même à la pharmacie on m’a dit que c’était impossible que ces effets viennent de l’IPP.)
Au lieu de me prescrire des IPP qui me bousille la santé pendant x jours, pourquoi ne pas directement effectué des examens pour écarter les hypothèse d’ulcère etc ? J’ai même pas eu de prise de sang alors que j’ai bien spécifié que j’avais des vertiges et que c’était bien ça le plus dérangeant. L’impression de tanguer sur la gauche ça n’aide pas à s’alimenter quand on a déjà une inflammation de l’estomac…
Mon avis est qu’il faudrait sérieusement penser à former régulièrement les médecins sur tout ces effets indésirables et les méthodes alternatives. Un ami à moi a eu le même problème, grâce à des méthodes naturelles dès le début, il est totalement rétabli maintenant (contrairement à moi).
Actuellement, j’espère que tout ces maux disparaîtront. Même si je sais que tout ceci est un métier complexe, je commence de plus en plus à être déçu par cette médecine
Bonjour,
Les IPP sont des médicaments classiques, généralement bien tolérés, et très efficaces – bien plus que les méthodes naturelles.
Quand on prescrit des IPP, on ne pense pas « ça va bousiller la santé », « ça va causer des hallucinations, phlébites, vertiges ». On pense « ça va soulager les reflux d’acidité, permettre une cicatrisation d’un éventuel ulcère ou d’une oesophagite ».
La plupart des gens sont réticents à faire une fibroscopie avant d’avoir essayé des médicaments par ailleurs (sans compter les délais souvent longs). Il n’y a pas forcément d’intérêt à faire une prise de sang pour des vertiges, qui demandent surtout un examen clinique.
Bref, pour en revenir aux IPP, c’est réellement un excellent médicament, avec beaucoup plus de bénéfices que de risques lorsqu’il est utilisé dans les bonnes conditions. Néanmoins, vous pouvez faire partie de ces rares personnes qui ont des effets indésirables notables et gênants sous IPP.
Dans ce cas, je vous invite à vous rapprocher de votre médecin traitant – ou d’un autre mais le « nomadisme médical » n’est pas la meilleure façon d’être connu et soigné par un médecin a priori – et/ou du centre de pharmacovigilance de votre région, via cette page : http://ansm.sante.fr/Declarer-un-effet-indesirable/Comment-declarer-un-effet-indesirable/Declarer-un-effet-indesirable-mode-d-emploi/(offset)/0
Bonne journée,
Michaël.
Petit changement sur le blog : pour les articles vieux de plus de 2 mois, les commentaires sont désormais fermés.
Concernant les IPP, la plupart des réponses ont déjà été données dans l’article ou dans les commentaires. Même si ce billet met en exergue la possibilité d’un effet rebond à l’arrêt des IPP, j’insiste à nouveau sur l’intérêt de ces médicaments en pratique clinique : ce sont de très bons médicaments lorsqu’ils sont utilisés dans des bonnes indications.
En cas de doute, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant ou votre centre de pharmacovigilance via le site de l’ANSM.
Bien à vous,
Michaël.