La journée avait plutôt pas mal commencé. Repos de garde sympathique, ciel clair et temps agréable, petit vent rafraîchissant qui fait des guilli-guillis dans le cheveu, ouverture du festival de Cannes… De la vie, de la fête et des cotillons. D’humeur badine, j’écoutais piailler quelques oiseaux sous mes fenêtres.
Autour du pâté de maison, deux enfants faisaient de la trottinette, modifiant leur habituel parcours à cause de travaux de réfection de voirie… Ces derniers étaient d’ailleurs particulièrement bienvenus : seuls quelques chevaux de trait pourraient encore péniblement qualifier cette route de carrossable.
Ça manquait un peu de colline et de forêts, mais à ces deux détails près, il aurait suffi de se coller du poil aux pattes pour se croire dans la paisible Comté des Terres du Milieu.
C’est dans ce cadre paisible et relaxant qu’eut lieu ma déclaration d’impôts. J’aurais voulu la faire sur internet, en toute modernité, simplicité et retardautorisé… mais pour la première, m’avait-on dit, il fallait passer par un format papier. Il me restait donc 12 jours, et peut-être autant de documents administratifs à fournir : c’était le moment idéal pour m’y mettre, afin de l’envoyer le dernier jour.