Guide de survie en suites de couche

La maternité et les suites de couche sont une sorte de No Man’s Land entre sage-femmes, puériculteurs/trices, gynécologues, voire anesthésiste, endocrinologue, pédiatre… A côté de tout ce beau monde, l’interne (souvent de médecine générale) doit apporter des recommandations et faire des prescriptions aux récentes parturientes. Et c’est loin d’être aussi simple que chacun veut le prétendre !

Sauf que voilà, c’est le foutoir. Chacun y va de ses recommandations personnelles sur le bon délai pour faire une sérologie toxoplasmose, la pertinence d’un contrôle de glycémie, l’intérêt d’un traitement inhibiteur de lactation, la durée de l’anticoagulation après une césarienne, l’introduction d’une contraception à J3, J5, J10 (surtout que l’omniprésence des labos dans le service n’aide pas à avoir une information claire)…

Pendant mes 3 mois de stage en gynécologie, j’ai donc essayé de faire le tri entre les vraies informations et les habitudes qui se transmettent sans bien comprendre pourquoi (parfois à juste titre, parfois juste complètement à tord à partir de légendes urbaines de grossesses dès J3 du post-partum – avec un utérus même pas encore cicatriciel ?) Oh, c’est loin d’être parfait, mais avec ce « guide de survie en suites de couche », j’étais bien plus à l’aise en fin de stage que le premier jour, où je ne faisais que singer des ordonnances démodées. J’espère qu’il en sera de même pour vous 😉 (Et si vous êtes externe, ce guide pratique peut vous aider à mieux appréhender l’item 25 – suites de couche pathologiques)

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A propos Michaël

Interne en médecine générale. Novelliste, scénariste de fictions sonores.
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3 réponses à Guide de survie en suites de couche

  1. Ping : Cas n°14 – Faut-il porter plainte ? | Le blog de MimiRyudo

  2. docteurgece dit :

    Merci pour ce Manuel des Castors Juniors de la SDC !
    Juste une précision : il me semblait que l’abcès du sein (Budin + ou non) n’était en fait pas une contre-indication à l’allaitement. Prescrire dit la même chose : qu’en penses-tu ? As-tu fait une revue exhaustive… ?

    • Michaël dit :

      Oui, en fait je l’ai laissé pour plein de raisons :
      – j’ai découvert la non contre-indication après coup,
      – je n’ai pas fait une revue de littérature importante pour ça, juste pris le dernier article sur l’EMC en date (qui contre-indiquait, mais sûrement à tord) et mes cours également qui me disaient pareil,
      – j’ai créé ce protocole de service à partir de rien. De base, ils mettaient AINS, osmogel et bromocriptine à tour de bras, CERAZETTE n’importe quand et à tout le monde, anticoagulation pour des durées et indications fantaisistes… J’ai modifié plein de choses, et j’ai quand même été raisonnable / pas trop révolutionnaire sur certaines choses.

      Pour l’abcès du sein, effectivement ce n’est pas le lait qui est contaminé donc il peut être bu (de toute façon il faut le tirer pour soulager l’abcès). Par contre la peau est infectée et il faut mieux ne pas coller la tête de bébé dessus. Donc : oui pour donner le lait tiré, et non pour « allaiter directement », d’après ce que j’ai compris.
      Et en pratique, je pense qu’un abcès mammaire, ça ne me donnerait pas hyper confiance et j’adresserais assez facilement à une sage-femme spécialisée dans l’allaitement…

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