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Cas n°13 — Le retour de la guerre des boutons

C’est bientôt Noël, il parait. Du coup, voici un cadeau pour les externes en DCEM3 ou 4, ou internes et médecins aimant les défis… 🙂

Pour la petite histoire, et pour comprendre un peu, il s’agit d’un cas clinique présenté au tour de printemps 2013 (11, 12 et 13 février), à la conférence Hippofac de Lille. Il fallait proposer 3 cas cliniques « intombables », et celui en faisait partie. Vous verrez… 😉 N’hésitez pas à apporter des retours sur le cas en commentaires.

Pour information, vous pouvez retrouver ce cas sur la page suivante → http://www.mimiryudo.com/cascliniques.php

Sur cette même page, j’ai également affiché un calendrier des publications en post-ECN 2014 (pas possible de les diffuser avant, car ça ferait perdre « l’avantage » local qu’ont eu les étudiants lillois d’Hippofac pour ces épreuves classantes nationales en assistant à mes conférences…)

Téléchargez le cas clinique n°13 en PDF, sous licence Creative Commons BY-NC-ND (11514 téléchargements )

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Faut-il traiter les diabétiques en pariant sur l’avenir ?

J’ai suivi via Twitter la présentation du congrès du CNGE sur les patients diabétiques, j’ai lu la revue narrative de la littérature par Jean-Pierre Lebeau dans Exercer la semaine dernière, et je découvre aujourd’hui (via Twitter encore) ce communiqué du CNGE qui redit que les anti-diabétiques n’ont aucune preuve d’efficacité clinique, et que la réduction de l’HbA1c (le marqueur du suivi du diabète, préconisé tous les 3 mois) n’est pas cliniquement pertinente. Et à chaque fois, j’ai les mêmes questions…

<disclaimer> Je la fais courte, je développerai si j’en ai l’occasion. C’est un brouillon. Je n’ai pas fait de longue recherche (pas encore eu le temps) ou quoi que ce soit. Je suis juste curieux et j’apprécie le travail qui a été fait, qui remet en question de grands fondements. C’est très bien, bravo, congrats, impressionné, toussa. </disclaimer>

Les traitements n’ont aucune efficacité au bout de combien de temps de suivi ?

Si on veut prouver l’efficacité en terme de morbimortalité de la METFORMINE dans le diabète de type 2 par exemple, ça implique d’avoir des diabétiques (merci) et de les mettre soit sous METFORMINE (médicament de référence) soit sous PLACEBO, puis d’observer et attendre que les uns ou les autres aient des complications de leur diabète (rétinopathie, néphropathie, neuropathie, infarctus, AVC, mort ; en gros).

Jusque là, ça va. Sauf qu’un diabète de type 2 se déclare entre 50 et 80 ans, en général, et que les complications mettent 10-20 ans à survenir dans ma faible expérience (très empirique) (z’avez lu le disclaimer ?). Du coup, ça implique d’avoir des études maousse costaud qui durent longtemps avec des patients qui prennent bien leurs traitements et rien d’autre…

De quelle réduction d’HbA1c parle-t-on : – 4% pendant 10 ans, est-ce que ce n’est pas cliniquement pertinent ? A-t-on pu analyser -4% pendant plusieurs années ?

Ca veut dire qu’un patient dans ce genre d’étude (donc qui accepte le suivi, et être dans une étude déjà), qui aurait une hémoglobine glyquée à 9,5 ou 10% (soit, en terme médical, « au plafond ») ne serait que sous METFORMINE… ou sous PLACEBO.

On découvre un diabète, on inclut dans une étude, son HbA1c grimpe comme un cycliste sous EPO en milieu alpin, et on laisse sous PLACEBO ?

Bon. Du coup, je suis curieux. Peut-être que je suis à côté de la plaque et qu’ils n’étudient pas ça comme ça.

 

Que dit le communiqué ? 

il faut prescrire des IEC et statines chez les diabétiques à haut risque. Ok. (…) approche éducative centrée sur le patient. Ok.

Dans ces (…), il y a ce qui m’interpelle.

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Un poster pour le #Congrès2013 du CNGE

En fin de post, vous trouverez la version numérique « haute définition » de mon poster, présenté ces deux derniers jours au congrès du CNGE de Clermont-Ferrand. Avant, je souhaite vous raconter son histoire ; ça répondra à la moitié des commentaires…

Tout commence le dimanche 15 septembre. De retour de vacances en Espagne, après 25 heures de route (partagée entre 4 conducteurs), je me suis dit « tiens, et si j’écrivais un article pour le soumettre au congrès national des généralistes enseignants (CNGE), sachant que la deadline est le lendemain à minuit ?! »

Oui, après une longue route, la lumière n’illumine plus tous mes étages…

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Choisir son itinéraire pour les visites à domicile : une histoire de fourmis

J’ai débuté mon SASPAS, c’est-à-dire mon… attendez… (*2 bouffées de Ventoline, exercices d’expansion de la cavité thoracique, profonde inspiration*) mon Stage Ambulatoire en Soins Primaires en Autonomie Supervisée.

En résumé, je suis seul en consultation (c’est ça, l’autonomie supervisée)… et en visites.

Alors, bon, là je joue à domicile donc je connais plutôt bien les quartiers, les sens interdits et quelques noms de rue ; quand les gens tentent de m’expliquer par téléphone où ils habitent, parfois il m’arrive même de comprendre.

Sauf que j’ai quand même un problème avec les visites : je suis toujours embêté quand il faut aller rendre visite à M. A, Mme B, M. C, Mme D et M. E, en évitant de passer par le centre-ville à midi, en arrivant après 11h chez Mme D, sachant que la rue W est en travaux les jours pairs et que la femme du capitaine vient d’accoucher.

A l’heure des GPS, je ne vais pas avoir la joie d’arpenter les villes du coin avec une carte au 1/10 000ème… Par contre, j’aurai toujours plus de mal pour trouver l’ordre des visites…

C’était l’objet d’un tweet en ce bon jeudi 6 novembre, en petit-déjeunant (vi, je commence tôt à avoir des idées géniales – mais j’arrête souvent assez tôt également… :D) :

J’ai eu plusieurs avis enthousiaste et des retweets, montrant que je ne suis pas le seul à vivre dans l’angoisse permanente du PPCM et du PGCD (Plus Petit Chemin Merveilleux, Plus Grande Consommation D’essence).

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Il m’a fait des dents

J’ai fini mes gardes de pédiatrie et avec elles, possiblement mes gardes hospitalières !

Je sais que je ne réalise pas encore tout à fait — théoriquement je devrais être en train d’écouter When Johnny Go Marching Home en boucle.

Mais bon, ça viendra sûrement. En attendant, pour fêter ça, je vous aurais bien résumé mes nuits passées à l’hôpital — dont je garde de nombreux souvenirs — mais Jaddo l’a déjà écrit avec brio cette semaine. Du coup, à la place, je vais vous raconter les urgences pédiatriques. Je vais vous en dresser trois tableaux…

Le premier tableau, c’est le « chef-d’œuvre » de la garde. C’est la consultation que les internes se racontent au moment du passage du téléphone de garde : « eh, hier, j’ai vu un purpura (fébrile, thrombopénique, palmo-plantaire à parvovirus B19 ou autre) / un abcès pelvien sur appendicite / une invagination intestinale aiguë / une sténose hypertrophique du pylore / une ostéomyélite… » Je pourrais y ajouter ces éléments de consultation satisfaisants mais que je ne racontais pas ; j’essaie d’éviter d’être puéril en donnant l’impression d’accrocher des bons points sur un tableau de chasse.

A entendu un souffle cardiaque inconnuChacun ses petits plaisirs honteux.

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