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[FMC] Interpréter une spirométrie

J’ouvre cette nouvelle catégorie « Cours et topos » avec le powerpoint que je vais présenter mardi sur la spirométrie au sein de mon Unité Pédagogique Locale (3 médecins généralistes dans un cabinet, si vous préférez), où ils vont acquérir très bientôt une spirométrie.

Il s’agit de rappels plus ou moins poussés sur les explorations fonctionnelles respiratoires, la spirométrie, la courbe débit-volume.

Vous me voyez désolé de l’absence de références claires, je n’ai pas tout fait sur mon PC et donc pas pu utiliser Zotero ; globalement, beaucoup d’informations viennent des travaux sur la « standardisation des explorations fonctionnelles respiratoires » du groupe de travail ATS/ERS, du site respir.com, de l’excellent (et simple) document « Comment interpréter une EFR ? » par le Dr. Marie-Laure Simon-Rigaud du CHU de Besançon, et d’autres sources encore que je n’ai malheureusement pas noté.

En espérant que cela vous sera utile 😉

Interpréter une spirométrie (ppt) (13475 téléchargements ) (dernière mise à jour le 16 mai 2013*)

*Merci à @totomathon et @PhilAllergie pour leurs avis éclairés ! 🙂

[EDIT du 3 janvier 2019]

Entre temps, je suis installé depuis 2015 et j’ai un spiromètre depuis février 2018 (le SpiroBank II, très bien !). Je me remets à jour sur ma façon de faire des spiromètres, en explorant plus en profondeur le logiciel WinSpiro.

Même si c’est déjà dans la présentation, rappelons que le spiromètre n’est pas un pléthysmographe : il ne donne pas accès au volume résiduel, mais seulement aux 3 autres volumes : courant, réserve inspiratoire, réserve expiratoire (les capacités sont des additions de volume : capacité vitale = somme des 3 ; capacité pulmonaire totale = somme des 4). Il ne donne donc pas non plus accès aux syndromes mixtes et restrictifs, mais peut les suspecter.

Le site spirometrie.fr est assez bien fait pour illustrer le logiciel WinSpiro (utilisé avec le SpiroBank). La notice peut également être consultée en français via le logiciel (elle n’est pas très détaillée sur les tests).

@totomathon a aussi fait 2 billets de blog très bien : ici et .

Quelques indications simples :

Avant le test :

  • Pas de repas lourd 2 heures avant l’examen
  • Pas de tabac 1 heure avant l’examen
  • Pas d’alcool 4 heures avant l’examen
  • Pas d’exercice physique intense 30 minutes avant l’examen
  • Pas de bronchodilatateur inhalé de courte durée d’action 6 heures avant l’examen, arrêt 12 heures avant l’examen pour ceux à longue durée d’action
  • Pas d’habit trop serré
  • Pas d’examen à moins d’un mois d’un infarctus du myocarde

Pendant le test :

  • Patient en position assise en général (peut être debout, le préciser pour la reproductibilité à chaque mesure)
  • Capacité vitale lente (CVL) : si on la fait, plutôt avant la CVF pour éviter la fatigue :
    • 1. Inspiration et expiration normale dans le spiromètre
    • 2. Inspiration lente complète
    • 3. puis Expiration lente complète
    • 4. répété plusieurs fois
  • Capacité vitale forcée (CVF) :
    • 1. Inspiration maximale
    • 2. Expiration dans le spiromètre : nez bouché, bouche étanche, expiration d’emblée maximale, le plus fort et le plus longtemps possible
    • 3. Inspiration profonde, l’embout toujours en bouche

Analyse : 

  • Toujours commencer par regarder les courbes bien sûr (reproductibilité, fiabilité de l’examen, diagnostic en un coup d’oeil…)
  • On peut diagnostiquer uniquement une obstruction avec le spiromètre (« courbe concave ») ; la restriction implique d’avoir la CPT et donc le volume résiduel… et donc une pléthysmographie.
  • On peut néanmoins suspecter la restriction devant une diminution conjointe de VEMS et de CVF (« un modèle réduit de la courbe débit-volume, avec les mêmes pentes »).
  • Le diagnostic du syndrome obstructif repose sur :
    • Critères de Gold en France : VEMS / CVF < 70 %, retenu par la classification de GOLD (le vrai rapport de Tiffeneau = VEMS / CVL, quand on a pris le temps de mesurer la CVL)
      • Attention, le logiciel présente le rapport VEMS/CV(L) si la CV a été mesurée, sinon VEMS/CVF ; attention, la CVF intègre la compression dynamique des bronches et peut être < ou = à CVL (si elle est supérieure, l’examen est de mauvaise qualité). En cas d’obstruction distale, CVF < CVL.
      • Attention, ce n’est pas 70 % par rapport à la valeur prédite, mais bien 70 % pour le rapport (VEMS 4l et CVF 5l = rapport à 80 %).
      • … la limite, c’est que le Tiffeneau dépend de l’âge, de la taille et du sexe (avoir un Tiffeneau < 70 % à 80 ans est normal, le poumon vieillit)
    • D’autres critères existent : VEMS/CVF < 88 % du rapport prédit (que retient également @totomathon ici), VEMS/CVF < 5ème percentile prédit pour l’âge…
  • La BPCO peut évoluer vers une diminution de la capacité vitale, et une augmentation du volume résiduel (distension thoracique : VR > 135 % théorique, VR/CPT augmenté). D’où l’intérêt, lors du diagnostic d’une BPCO, d’avoir une estimation du VR et donc une pléthysmographie… et donc un avis pneumologie.
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Pourquoi l’UMP est perdue

Je comptais en faire un tweet, mais la limite de 140 caractères[1] va être un peu limite…

Reprenons.

Tout a commencé le 19 novembre, quand la COCOE a annoncé la victoire de Jean-François Copé avec 98 voix.

(8/4 + 15 + 16 + 23 + 42) = 98 voix. J’ai gagné.

Quelques jours plus tard, rebondissement dans l’affaire UMP : on se rend compte que les habitants des DOM-TOM ont été oublié. Attention, c’est un point capital de l’histoire : les insulaires ont été oubliés…

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Comment l’UMP nous a forcé à tout raser

C’était le 21 décembre 2012 sur leur calendrier. Enfin, chez nous les Kturjz, c’était le 5623ème Grand Bâillement de l’an 6 de l’Arbre à Plumes, mais passons.
À la base, on voulait des petits pains au chocolat pour alimenter nos vaisseaux et ensuite repartir chez nous. La routine… On fait ça régulièrement et ça ne pose jamais problème parce que, où qu’on aille, le sens logique est universel, et avec notre armement, les mecs ils flippent, ils filent les viennoiseries et basta.
‘voyez, on a des moyens colossaux mais on n’est pas trop du genre à foutre la merde sur des terrains qui ne nous appartiennent pas ; détruire les planètes et tout ça, c’est tellement 4354ème Grand Bâillement.
Bref, comme à chaque fois on utilise l’appli Googsney, on fait une recherche sur les petits pains au chocolat. Paf, on a « Jean-François Copé, ainsi ex-futur-président de l’UMP et vice-versa » qui sort.

Le Prince des Petits Pains

Ni une ni deux, on file vers la France, direction le siège de l’UMP. Là on tombe sur Alain Juppé qui nous explique qu’il occupe le bureau du non-président François Fillon, qui a perdu avec 88 004 voix contre les 87 978 voix de Copé, à cause des îles oubliées.

Comme on sentait tous qu’il y avait de l’embrouille là-dedans, et qu’on n’avait pas envie de laisser un fruit gâté dans notre univers, on a essayé d’en savoir plus. Du coup, le Juppé là, on lui a demandé combien il avait eu de voix, pour accéder à la tête du partie des petits pains au chocolat.
Il nous répond 0.
On a tout détruit.

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Bobologue

« Et vous faites une spécialité ? » me demande-t-on souvent, au cabinet où j’effectue mon stage en ambulatoire, ou plus simplement dans la vie extra-professionnelle.
Je pourrais répondre que oui, puisque la médecine générale est une spécialité (avec ses compétences particulières, etc.), mais je préfère dire non. Je ne suis pas un spécialiste (mais vous pourrez venir me voir quand même).
En fait, je ne tiens pas à ce titre de « spécialiste en médecine générale », sensé mettre sur le même niveau tous les médecins. C’est la méthode Jacques Martin que de dire « vous êtes tous des spécialistes, même vous qui êtes généralistes (et où sont tes parents ?) »

Cette appellation me plaît d’autant moins qu’elle renforce l’idée que les généralistes seraient des bobologues. Après tout, s’ils sont spécialistes dans un truc qui n’est ni la cardio, ni la pneumo, ni la neuro, ni l’ORL… bah en quoi sont-ils spécialistes ? En rhume ? (savent même pas le traiter). En rhino ? (me donnent de l’eau de mer dégueu dans le pif). En gastro ? (me disent que ça va passer en mangeant du riz et des carottes).
Alors là je sais qu’on va me rétorquer : « ouiiii mais non, les généralistes ont des compétences spécifiques dans le soin, le suivi, la communication, la coordination, le dépistage… »

Super.

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Cartésiens poissards

Je ne sais pas quoi raconter. J’ai l’impression qu’il ne m’est jamais rien arrivé, alors que d’autres amis sont capables de raconter en moyenne 3 événements marquants par garde. Je devrais avoir des centaines de choses en mémoire… Mais non : rien.
Il faut dire qu’en médecine, peut-être encore plus que dans d’autres métiers, il y a une scission entre les poissards et les autres.
Les malchanceux sont facilement reconnaissables dans un service hospitalier : ils se plaignent de n’avoir pas dormi, d’avoir eu la pire garde de la décennie, d’avoir dû faire plusieurs transferts en réanimation, et de toute façon « c’est toujours comme ça, j’ai une poisse monumentale ». (J’en ai déjà parlé ici, souvenez-vous !)
Des internes et chefs relaient leur légende en expliquant qu’effectivement, toutes les misères arrivent sur cette même personne. Certains érudits évoquent la loi de Murphy. Et finalement s’entretient et s’écrit le mythe de ces médecins persuadés (et persuadant) d’attirer les ennuis.

Analysons ce phénomène de société qui défie le bon sens.
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