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Vaccinations.

J’ai lu ce matin dans 20 minutes que des parents étaient jugés pour n’avoir pas voulu faire vacciner leurs enfants contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, avec l’argumentaire : « les vaccins peuvent rendre malades nos enfants plus que les protéger (…) il y a des adjuvants comme le mercure et l’aluminium qui sont dangereux. »

Bon déjà, aujourd’hui, je suis un peu énervé. Donc je vais pouvoir faire abstraction de mon flegme, et lâcher un royal AAAAAAZrjfeglzghlkazmejhrlteahtgkljaehlputajio.

Voilà.

Mais comme ç’aurait pu être PUTAIN DE PAS MAL que les journalistes payés pour pondre cet article DE MERDE pour présenter des avis MOISIS DE SANTE INDIVIDUELLE basés sur rien du tout fassent le contre-poids en présentant l’argument SCIENTIFIQUE QUI PREVAUT, bah je vais m’y coller un peu. J’ai 20 minutes à y consacrer (vous notez le sarcasme horaire ?). Go – je vais reprendre pas mal d’arguments que j’ai mis en commentaire de cet article.

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[FMC] Hyponatrémies sous anti-dépresseurs

Les IRS sont effectivement associés à un sur-risque d’hyponatrémie par rapport aux autres antidépresseurs (OR = 3,3, IC95% [1,3 – 8,6]) (1). L’incidence des hyponatrémies sous IRS varie selon les études, de 0,4 % à 12 % (2) ; elles sont décrites « rares » dans les monographies des IRS (< 0,1 %).

Des études de pharmaco-épidémiologie ont identifié plusieurs facteurs d’hyponatrémies sous IRS : âge > 65 ans (1), sexe féminin (2), IMC bas, natrémie basse avant l’introduction du médicament (3), saison estivale, introduction récente (3 semaines) (3,4), association avec d’autres médicaments associés à des hyponatrémies (diurétiques thiazidiques, neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques…) (2).

Parmi les antidépresseurs signalés par la Haute Autorité de Santé, les hyponatrémies ont été décrites :

  • Sous tous les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) : fluoxétine (5), paroxétine (6), sertraline (7), citalopram (8), escitalopram (9), fluvoxamine (10) ;
  • Sous les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa), à l’exception du milnacipran : duloxétine (11), venlafaxine (12) ;
  • Sous mirtazapine (13), mais pas sous agomélatine, miansérine ou tianeptine (autres antidépresseurs) ;
  • Sous certains imipraminiques (clomipramine (14), amitryptiline (15), imipramine (16)), mais pas sous amoxapine, maprotiline, dosulépine, doxépine, trimipramine ;
  • Sous IMAO sélectif A (moclobémide (17)), mais pas sous IMAO non sélectif (iproniazide).

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Préventions chez la femme enceinte : CMV, Listeria, Salmonella, Toxoplasma

En stage de gynécologie, j’ai récupéré les fiches des avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France… Comme elles ne sont pas évidentes à trouver ailleurs, je les partage ici.

 CMV

Pas de traitement efficace ni de vaccination. Le contact avec les enfants de bas âge est le facteur de risque le plus important. Il faut donc limiter le contact avec les urines, la salive et les larmes des jeunes enfants de moins de 3 ans (surtout s’ils sont gardés en collectivité) pour les femmes enceintes et leurs conjoints :

  • Ne pas sucer la cuillère ou la tétine, ne pas finir les repas d’enfants de moins de 3 ans
  • Ne pas partager leurs affaires de toilette (gants de toilettes)
  • Limiter le contact buccal avec larmes et salive
  • Laver soigneusement les mains à l’eau et savon (ou SHA en milieu hospitalier) après chaque contact avec l’urine (couche, pot, pyjama, change) des enfants de moins de 3 ans

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Est-ce que angine + AINS = phlegmon ?

Je ne prescrits jamais d’AINS lors d’une infection, quelle qu’elle soit. Lors de la préparation des ECN, j’ai appris que les AINS favorisaient les infections, et je m’en suis tenu à ça… D’ailleurs, dans un de mes cas cliniques, je sanctionne d’un PMZ l’oubli d’arrêt des AINS dans un cas de cellulite dentaire.

Mais est-ce vrai : est-ce que les AINS favorisent les complications infectieuses locales des angines ? (notamment).

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[FMC] Saucisson, effervescence et laxatifs : une histoire qui ne manque pas de sel.

Le sel… Sa dose journalière recommandée est de 5 à 6 g par jour ; sa dose consommée est autour de 8 g/j (selon l’OMS), dont environ 3 g depuis la salière et 5 g contenus directement dans les aliments.

On trouve 1 g de sel (400 mg de sodium) dans une poignée de biscuits apéritifs, une rondelle de saucisson, une fine tranche de foie gras, une tranche de saumon fumée, un bol de soupe, une tranche de 50 g de jambon, une cuillère à soupe de moutarde, une portion et demie de camembert ou 4 tranches de pain (1, 2). Les produits laitiers (dont les fromages, le beurre salé ou demi-sel…), viandes salées/fumées, poissons, coquillages, crustacés, charcuteries, plats cuisinés et sauces sont également riches en sel (ainsi que certaines eaux minérales).

Le sel est important dans notre équilibre… En gros, le sel est du chlorure de sodium (NaCl). Le sodium est absorbé au niveau du tube digestif, passe dans les cellules digestives (entérocytes) puis arrive dans le plasma sanguin (environ 4 litres, soit 5 % du liquide de l’organisme d’un adulte).

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