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[Fiche] Les antibiotiques, pas toujours magiques

Bonjour et meilleurs voeux à tous !

Je commence mon année 2020 en vacances jusqu’à lundi, j’en profite pour faire une fiche de salle d’attente qui me tient à coeur depuis un moment, sur les antibiotiques « pas automatiques » / « pas magiques », avant l’arrivée de l’hiver…

Comme toujours, la fiche est sous licence libre, faites-en ce que vous voulez 😉 Et vos avis m’intéressent évidemment !

Antibiotiques (5494 téléchargements )

(Et comme nous sommes le 2 janvier, j’en profite pour vous rappeler qu’il y a une fiche disponible ici pour la changement de réglementation sur le « non substituable »).

Vous remarquerez que je ne m’embête pas beaucoup sur le design 😀

Prochain projet similaire : une fiche résumé sur les lombalgies pour la salle d’attente, à partir des différentes recommandations / infographies sur le sujet…

(Pour ceux que ça intéresse, j’ai mis à jour mon vieux billet sur la spirométrie – le diaporama reste le même, il est plutôt clair finalement !).

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[Fiche] Matériel pour les patients en perte d’autonomie

Il n’est jamais difficile de prescrire du matériel médical adapté aux patients… ce qui l’est davantage, c’est de connaître ce qui existe ! Voici une fiche que je me suis fait sur le matériel existant et leur prescription.

Elle n’est pas exhaustive, notamment parce que c’est difficile de connaître ce qui existe (cf. phrase précédente !)

 

Dans la chambre

LOCATION D’UN LIT MÉDICAL ÉQUIPÉ DE BARRIÈRES ET POTENCE POUR UNE DURÉE DE 12 MOIS 

Hauteur variable

Relève-buste

Relève-jambe avec plicature

 

ACHAT D’UN MATELAS (1 tous les 3 ans) 

– Gaufrier classe 1A (risque d’escarres) 

– En mousse viscoélastique à mémoire de forme classe 2 (alitement > 15h/jour et/ou antécédent d’escarres) 

– Anti-escarres multistrates classe 3 (antécédent d’escarres) 

– Classe 4 = LOCATION D’UN MATELAS À AIR DYNAMIQUE AVEC COMPRESSEUR POUR UNE DURÉE DE 12 MOIS + achat d’un matelas support

 

POUR LE POSITIONNEMENT AU LIT : ACHAT D’UN COUSSIN DE SÉRIE (6 types)

– De positionnement standard, des hanches et des genoux : demi-lune (sous tête et bras), boudin de décubitus

– Modulaire des hanches et des genoux, base : universel (rectangle sous le cou ou les mains), cylindre (sous les mollets), prisme triangulaire (sous genoux)

– Modulaire des hanches et des genoux, plot : demi-bouée (oreiller)

 

PROTECTION DES ESCARRES DE TALON

– Protège-talon / coussin talonnière

– Coussin de positionnement à décharge talonnière (un peu incliné)

– Coussin anti-équin et décharge du talon (incliné avec fond vertical, pour éviter les appuis sur le pied de lit s’il ne peut pas se reculer)

 

AUTRES COUSSINS DE PROTECTION ANTI-ESCARRES : protège-coude…

 

Pour les WC

Pour les remplacer (dans la chambre ou le salon, ou autre…)

ACHAT D’UNE CHAISE PERCÉE 

 

RÉHAUSSEUR / SURÉLÉVATEUR WC

 

Pour la salle de bains

ACHAT D’UN SIÈGE DE DOUCHE / DE BAIN (avec ou sans dossier)

BARRE D’ACCÈS AU BAIN

 

Dans le salon / pour manger

ACHAT D’UN FAUTEUIL VHP À POUSSER, DOSSIER INCLINABLE + APPAREIL DE SOUTIEN PARTIEL DE LA TÊTE

ACHAT D’UN COUSSIN ANTI-ESCARRE (mémoire de forme classe 2)

ACHAT D’UNE SANGLE ADAPTÉE AU PATIENT

 

GOURDE PLASTIQUE AVEC BEC VERSEUR

PENSER À L’EAU GÉLIFIÉE OU AUX ÉPAISSISSANTS / RÉGIME MOULINÉ, ETC.

 

Pour se déplacer

ACHAT D’UNE PAIRE DE CHAUSSURES THÉRAPEUTIQUES À USAGE TEMPORAIRE (CHUT)

Si séquelles post-traumatiques, oedèmes, augmentation de volume ou déformation du pied

 

ACHAT DE CANNE 

Canne de marche, canne pliante, 

Canne anglaise (avec appui de poignet), 

Canne tripode ou quadripode

 

ACHAT D’UNE PINCE DE PRÉHENSION LIM (pour ramasser des objets au sol)

 

ACHAT D’UN DÉAMBULATEUR

– Cadre de marche (fixe),

– Déambulateur d’intérieur (2 roues avant),

– Déambulateur d’extérieur (4 roues)

 

ACHAT D’UN FAUTEUIL DE TRANSFERT (« petit » fauteuil utile pour les transferts mais moins confortable)

Dossier fixe

Dossier inclinable
ACHAT D’UN FAUTEUIL ROULANT MANUEL (STANDARD OU DE TYPE CONFORT)

– Dossier fixe ou inclinable (avec roulettes anti-bascules et/ou tube basculeur)

– Dossier rembourré réglable en tension ou non

Autres options : 

– Largeur, profondeur et hauteur à déterminer lors de l’achat, 

– Avec repose-jambes droit et/ou gauche avec palettes articulées

– Accoudoirs réglables, voire accoudoir gouttière droit et/ou gauche

– Tablette complète

– Cale-tronc droit/gauche ; plot d’abduction (options non prises en charge par assurance maladie)

– Mains courantes avec axes à démontage rapide

– Appui-tête

– Freins tambour tierce personne (si fauteuil pour sorties) (option non prise en charge par assurance maladie)

(toutes les options ne sont pas à mettre forcément, mais à discuter au cas par cas, pour que le fauteuil reste facilement mobilisable également…)

 

ACHAT D’UN DOSSIER EN MOUSSE À MÉMOIRE DE FORME CLASSE 2  (facultatif surtout si le dossier est réglable en tension)

ACHAT D’UN COUSSIN EN MOUSSE À MÉMOIRE DE FORME CLASSE 2 (beaucoup plus pertinent !), voire ACHAT D’UN COUSSIN À AIR STATIQUE

 

 

Pour le transfert lit/fauteuil

(Rien le plus souvent : le transfert est fait seul, avec aide matérielle simple type déambulateur, avec le fauteuil de transfert cité plus haut, ou humaine)

– Tonus niveau 1 (bon tonus des membres inférieurs et du tronc, transfert seul ou accompagné)

ACHAT D’UN APPAREIL MODULAIRE DE VERTICALISATION AVEC JEU DE ROULETTES

– Tonus niveau 2 (tonus moyen, transfert électriquement avec un accompagnant)

LOCATION D’UN VERTICALISATEUR POUR UNE DURÉE DE 12 MOIS. ACHAT D’UNE SANGLE ADAPTÉE AU PATIENT.

– Tonus niveau 3 (autonomie et tonus faible, transfert total par un accompagnant)

LOCATION D’UN LÈVE-PERSONNE ÉLECTRIQUE POUR UNE DURÉE DE 12 MOIS. ACHAT D’UNE SANGLE ADAPTÉE AU PATIENT.

 

Si vous voyez du matériel à ajouter, n’hésitez pas 🙂

Et pour aller plus loin :


 

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Matériel médical (liste collaborative)

En juin 2019, j’avais prévu un billet sur le matériel médical. J’avais noté « autoclave classe B… ou du matériel jetable » et c’est à peu près tout (bon, j’avais des idées sur quoi noter, notamment mon tensiomètre Omron Evolv que j’aime bien, le Macroview, la malette Baby Sensory Test, une grille d’Amsler imprimée à la va-vite, une appli gratuite pour les tests d’Ishihara, etc.).
Et puis juste après, DrGroquik a lancé une liste collaborative, synthétisée en août :
Suite à mon dernier billet, DrGroquik m’a proposé d’héberger la liste sur mon blog…
Donc, voici la liste collaborative lancée par Dr Groquik de matériel médical pertinent : merci à lui et à ceux qui y ont collaboré donc 🙂 (Je la laisse telle quelle pour l’instant, peut-être que je ferai une autre liste personnelle commentée sur un prochain billet en 2020, à partir de cette liste plutôt optimale et des petits aménagements personnels que j’y fais, soit en « mieux » soit en moins bien par manque de place ou autre !)
Ameublement :
–         Bureau profondeur au moins 80 +  tiroirs. Pouvant accueillir l’écran + imprimante à portée
–         Fauteuil de bureau 
–         Chaises en face 2 ou 3
–         Plan de travail avec évier, assez grand pour pouvoir poser la balance pour nourrissons notamment + rangements haut et bas pour tout le matériel + consommables
–         Coin avec pèse personne et toise
–         Tabouret à roulettes
–         Chariot mobile avec poubelle
–         Divans électriques avec possibilité de position gynécologique pour les grands bureaux
–         Divan simple avec marche pied pour le petit bureau
–         Barre au mur pour stabilité des personnes âgées sur le pèse personne
 
Informatique :
–         Ordinateur + imprimante individuelle (voir avec le service informatique)
–         Clavier  souris
–         1 Lecteur de CV par poste. CPS pour chaque médecin. CPE pour secrétariat ( ? voir avec l’organisation administrative)
–         Secrétariat : Scanner (rapide type Fujitsu SnapScan)
 
Matériel médical (prix indicatifs) :
–         Lampe médicale (100€)
–         Electrocardiographe (1 pour tout le centre) (1500€)
–         Lampe avec filtre bleu (15€)
–         Haricot + récipient métal (désinfection simple) (50€)
–         Otoscope (Welch Allyn Macroview avec manche rechargeable) (500€)
–         Thermomètre (50€)
–         Stéthoscope (150€)
–         Saturomètre
–         Tensiomètre (électronique et 1 on manuel) (variable selon modèle)
–         Tire-tiques
–         Masque + ballon pour premier secours (pour le cabinet dans le chariot d’urgence, éventuellement un autre dans le véhicule de visites)
–         Canule de Guedel (pour éventuelle crise d’épilepsie)
–         Canule rectale (pour administration de valium)
–         Haricot (jetables ou inox ?)
–         Récipient Inox rond
–         Planche visuelle pour test de vue ( recul = 3 mètres)
–         Planche Parinaud (échelle visuelle de près)
–         Pèse personne adulte pro 180kg
–         Pèse bébé
–         Toise murale et toise bébé
–         Mètre ruban pour la prise du périmètre crânien
–         Ciseaux médicaux 
–         Ciseaux pour ablation fils de suture
–         Malette Baby Sensory Test (1 pour tout le cabinet)
–         Lampe frontale
–         Appareil à dextro
–         Marteaux réflexe
–         Poires débouche-oreilles
–         Loupe
–         Pince à échardes
–         Pinces médicales diverses
–         Quelques jouets enfant lavables facilement
–         Thrombone + briquet pour évacuation d’hématome sous ungueal
–         Chambre d’inhalation + masque tailles enfants
–         Dermatoscope
–         Appareil à TA pour prêt patient (la sécu en fourni 1 par médecin normalement)
–         Monofilament pour pied diabétique (la sécu en donne aussi)
–         Réglette terme de grossesse (peut être sous forme de logiciel sur le poste plutôt)
–         DEP (débit de pointe)
–         Brosse à ongles pour lavage des mains
–         Cryoalpha (appareil pour brûler certains lésions dermatologiques comme les verrues, peut être utile vu le manque de dermato )
–         Diapason
–         Goniomètre
–         Règle pour taille des lésions (plaies, lésions dermato, ecchymoses pour CCB)
–         Chausse pied long
–         Bac a stérilisation (pour stérilisation froide, avec produit)
Consommables :
–         Sets à sutures
–         Abaisse-langue
–         Embouts d’otoscope (adulte et enfants)
–         Bandelettes urinaires
–         Speculum à usage unique
–         Piles si besoin
–         Bandelettes pour appareil à dextro
–         Verres en plastique (pour recueil urines non stériles : bandelettes)
–         Gants d’examen (voir si vinyle ou latex) tailles adaptées
–         Gants stériles 
–         Désodorisant
–         Boite de mouchoir sur le bureau
–         Papier essuie main
–         A récupérer au labo : lames pour frottis et pots ECBU, copro + écouvillons
–         Bandes de compression
–         Strapping
–         Ôte-agrafes 
–         Scalpels jetables
 
Consommables pharmacie / médicaments :
–         TDR angines : à commander directement à la CPAM
–         Compresses différentes tailles
–         Nécessaire à pansements (bandes, sparadrap, compresses tulle gras et pansement entiers + dérouleur pansement simple)
–         Betadine dermique + alcoolique
–         Eau oxygénée
–         Alcool à 70 (et 90 ?)
–         Fluoresceine
–         Oxybuprocaine (OPH)
–         Dacryoserum
–         Seringues, aiguilles
–         Adrenaline injectable
–         Solumedrol
–         Stylo adrenaline (Anapen)
–         Lasilix
–         Valium
–         Vaseline / gel lubrifiant pour examen gynéco et proctologique
–         Celestène
–         Coton en boule pour vaccins
–         Ceftriaxone IM 2x1g + matériel pour l’injecter à tout âge (au cabinet + dans la sacoche du médecin) <- indispensable, médico-légal
–         Gel hydro-alcoolique en distributeur en salle d’attente, toilette et chaque bureau
–         Dissolvant ou acétone pour enlever le vernis sur les ongles (prise de Sao2)
–         Ventoline
–         Papier de table d’examen en rouleau
–         Unidoses sérum physiologique
–         Mèches hémostatiques
–         Eau PPI
–         Fils à suture
 
Papeterie :
–         Tampons (nominatifs avec RPPS) + Tampon secrétariat + tampon spécial pour cases des carnets de vaccination (petit)
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Conseils à l’interne en stage chez moi…

Avertissement. Ce billet est sujet à évolution fréquente, notamment la section sur les pathologies qui peuvent être rencontrées qui sera augmentée ou simplifiée au fil du temps… il résume les mails que j’envoie après chaque journée de stage à l’interne en stage chez moi.

Il se divise en 4 parties :

  • à faire avant le stage
  • conseils pratiques en consultation
  • quelques pathologies et scores à redécouvrir (ce qui a été revu en présence d’un interne et le/la surprend)
  • et plus tard (la part plus orientée « professionnalisation »)

A faire avant le stage :

Avant tout, s’abonner à https://medicalement-geek.blogspot.com (Dragi Webdo / @Dr_Agibus)

Se renseigner sur les objectifs de stage sur le site de la faculté, et en définir des personnels. (A noter que le stage peut être l’occasion de découvrir d’autres professions : pharmacie…)

Apprendre à faire une recherche (pour les RSCA, se constituer une bibliothèque, pour la thèse…) : installer et découvrir Zotero, découvrir Sci-Hub voire LibGen (via Tor). J’ai déjà fait quelques fiches sur : choisir un sujet de thèse, de la thèse à l’article, comment publier en 2 billets (ici et ). Notez qu’il y a plein de façons de faire de la recherche en médecine générale, notamment contribuer à l’épidémiologie via le réseau Sentinelles.

Pour toute recherche sur un sujet, en faire une fiche pratique et simple et/ou qu’on peut imprimer pour le patient (votre « moi » installé dans 4 ans me remerciera…)

Explorer Kitmedical pour connaître les sites existants pour aider en consultation.

Maîtriser les messages sur les pathologies infectieuses virales des voies aériennes supérieures (pas d’antibiotique, traitement symptomatique par lavages de nez et éventuellement antitussif), et sur les lombalgies : les drapeaux rouges, une vidéo sur les mythes, une vidéo « charge vs capacité », 2 vidéos sur les douleurs chroniques (une autre ici), et les messages à délivrer : les infographies de KineFact, Physio Sport et Endurance permettent de penser davantage en termes de mouvements que de repos… Vous n’avez qu’à dérouler ici pour les infographies.

Et pour les pathologies d’épaule, déroulez ici…

Lire le hashtag « #ArtOtitique » sur Twitter de @DocteurAbbas (notamment son tutoriel sur l’otoscope)

Eventuellement s’abonner aux cas cliniques de responsabilité médicale de la MACSF (intéressant de lire des histoires qui ont foiré, parfois un peu pour se faire peur, mais aussi prendre conscience de parcours de soins qui peuvent être chaotiques), aux brèves de pharmacovigilance de Lilledu BIP31… J’avais fait une autre petite liste de liens utiles ici.

Conseils pratiques en consultation : 

1 – laisser parler le patient ; pas hésiter à ne pas parler (laisser du blanc), favoriser les questions ouvertes
2 – cibler l’interrogatoire ; faire préciser les motifs « bruts » en creusant toujours plus (douleurs abdo : quand, où, comment, après quoi, signes associés comme diarrhées, vomissements, différentiel urinaire…)
3 – avant d’aller à l’examen physique :
—> vérifier que l’interrogatoire est terminé : « Est-ce qu’il y a autre chose ? » (et si non, poursuivre à chaque fois avec un « Est-ce qu’il y a autre chose ? » (bis repitita))
—> avoir déjà des hypothèses diagnostiques
—> puis examen physique ciblé pour affirmer / infirmer ces hypothèses :
— pas d’examen sans hypothèse (sauf exception…)
— pas d’examen « systématique » (ex. otoscopie systématique pour toute douleur abdominale, palpation abdominale pour toute otalgie, prise de tension artérielle systématique… le rythme de la prise de TA est défini dans la recommandation ESC 2018, etc.)
(Il y a plein de raisons à ça, mais la plus évidente et pragmatique est que le temps passé à un examen inutile n’est pas passé à d’autres recherches plus pertinentes, et habitue « vicieusement » les patients à ces examens inutiles, qui peuvent logiquement en venir ensuite à imaginer qu’une consultation sans prise de TA est une consultation bâclée…)
Noter au passage qu’on peut se passer de bâton très souvent, avec plusieurs techniques (évoquées ici) :
  • la technique de la langue tirée : « penchez la tête en arrière (regardez le plafond) et tirez la langue trèèèèès fort, plus loin plus loin plus loin, touchez votre menton… » (:P)
  • la technique de la voyelle : « ouvrez la bouche et faites aaaah » / « chantez aaaah » et ses variantes : « êêêêêêh » (pour écarter les piliers des amygdales), ou « Wazaaaah » ou « Bwaaaah » (comme les lapins crétins) ou « Meeeuuuaargh » ou « Rooaaaar / imitez le lion qui rugit »
  • la technique du bâillement : « ouvrez grand la bouche… puis inspirez par la bouche » ; « bâillez au fond de la gorge »
  • la technique du vomis : « ouvrez la bouche et faites comme si vous alliez vomir » ; dites « Meeeeuargh »
  • la technique du sourire : « ouvrez la bouche et souriez en même temps »
  • la technique de la persuasion : « si vous ouvrez suffisamment grand, je n’utiliserai pas de bâton en bois » (et on sauvera la planète)
4 – conclure avec un diagnostic (réfléchir en termes de gravité et de prévalence), une prise en charge (non médicamenteuse, médicamenteuse, consignes de surveillance et date de suivi)
(Pour formaliser tout ça, vous pouvez aussi jeter un oeil à la grille de Calgary-Cambridge !)
5 – attention aux messages : il faut vraiment éviter les « n’aies pas peur, n’aies pas peur ! » ou « attention, ça va piquer », les « oulala, avec une radio comme ça, votre dos est foutu dès vos 40 ans ».
6 – bien connaître les pathologies les plus fréquentes (rhino-pharyngite, lombalgie notamment comme dit plus haut) et avoir un discours stable et en accord avec les données de la science (mettre des antibiotiques dans un rhume / une radiographie sur une lombalgie à J10, parce que le patient reconsulte, en se disant « il ne reviendra plus » est un mauvais calcul : si ça n’a pas d’indication, ça n’a pas d’indication !)
7 – réfléchir à optimiser le temps pour consulter plus efficacement : par exemple, commencer par un examen de gorge le cas échéant (… pour se laisser le temps du strepta-test pendant l’otoscopie, la pesée et taille par exemple).
C’est également pour ça qu’il est plus pertinent de lister les problèmes/motifs de consultation plutôt que les traiter un à un et naviguer plusieurs fois entre le bureau et la table d’examen.
Enfin, le temps peut aussi être optimisé sur la journée (ne pas alterner des consultations sur RDV et des visites toute la journée semble une idée simple) et sur plus long terme (suivre un patient hypertendu simple tous les mois n’a pas vraiment de sens)… Comme pour les examens inutiles cités plus haut, l’idée est simple : nous travaillons X heures par semaine, comment les employer le mieux possible pour soigner le mieux possible le maximum de personnes ?
8 – Last but not least, il faut ANTICIPER le suivi : donner un rendez-vous dans 1, 3, 6 mois et prévoir ce qui sera fait (bébé de 1 mois qu’on revoit à 2 mois ? prescrire les vaccins ; diabétique revu dans 3 mois ? prévoir le bilan à faire juste avant…)

Quelques pathologies et scores à (re)découvrir

Par ordre alphabétique, car peu explorées pendant la préparation des ECN, mais relativement prévalentes en MG ou qui surprennent en début d’internat si on ne connait pas – notion de « scotome » dans les connaissances (certaines sont faciles à trouver sur Vidal Recos, ou sur KitMedical…) :
  • Différences dans les infections respiratoires hautes et basses :
    • (rhino)pharyngite : de l’intérêt du RhinoHorn
    • laryngite, trachéite (perte de voix) : score de Westley pour la gravité et l’indication de la corticothérapie
    • angine ou amygdalite (score de McIsaac pour le strepta test, jamais avant 3 ans)
    • bronchite (râles bronchiques…) : ne nécessite pas d’antibiotique contrairement à ce qui est pensé par les patients… les infections respiratoires hautes peuvent aussi donner une toux (sèche puis grasse, durant 14 jours)
    • … et celles méritant une antibiothérapie (cf. Antibioclic) : les fréquentes exacerbations aiguës de BPCO (cf. Antibioclic) et les très rares pneumonies
  • Acné du dos
  • Arnold-Chiari
  • Apnées du sommeil (syndrome)
  • Appendicite : score d’Alvodaro en cas de doute (rare, 2-5/an)
  • Appendalgite
  • Arrêt de travail prolongé pour épuisement professionnel : en sortir avec quelques pistes comme le FONGECIF, Travailler chez soi…
  • Arthrite : microcristalline (goutte, chondrocalcinose – et son syndrome de la dent couronnée), inflammatoire (rare – mais y penser, avec anticorps anti-nucléaires, FR, anti-CCP notamment), infectieuse (rarissime)
  • Aspirine : en prévention primaire (non, cf. études ARRIVE, ASCEND…) ; chez un patient avec remplacement valvulaire ; en prévention secondaire (oui)
  • Bariatrique : bilan annuel après une chirurgie (site bariaclic)
  • Cancer colo-rectal : dépistage individuel ou systématique
  • Cannabis : sevrage (plusieurs autres conseils ici) ==> intérêt d’une fiche
  • Carcinome papillaire de la thyroïde et suivi de thyroglobuline / nécessité d’une TSH basse
  • Colopathie fonctionnelle et régime FODMAPs
  • Coups et blessures : contenu du certificat (doléances, examen, ITT)
  • Dépression : choix de l’antidépresseur, durée des antidépresseurs
  • Diarrhées et anti-diarrhéiques : balance bénéfices-risques des antidiarrhéiques principaux (diosmectite, racécadotril, lopéramide)
  • Diabète de type 2 :
    • conditions de remboursement du podologue
    • traitements, notamment metformine, liraglutide, insuline
  • Dyslipidémie : indication des statines, indication du dosage des CPK et du bilan hépatique au décours… (la dernière reco HAS supprimée…)
  • Dysthyroïdie : bilan (anticorps anti-R TSH pour l’hyperthyroïdie, anti-TPO et TG pour l’hypothyroïdie) ; suivi des nodules
  • Endométriose
  • Epicondylite
  • Erection : dysfonction érectile
  • Exacerbation aiguë de BPCO
  • Exanthèmes du nourrisson : exanthème subit (3 jours de fièvre), scarlatine, mégalérythème épidémique et les autres…
  • Fibromyalgie : critères diagnostiques AAPT 2018
  • Hémorroïdes
  • HTA : HTA « simple », HTA résistante : bilan et prise en charge après la trithérapie à posologie maximale (ESC 2018)
  • Hygroma
  • Hyperparathyroïdie : asymptomatique ou symptomatique
  • Infertilité : premier bilan
  • Infections sexuellement transmissibles : bilan (recos belges)
  • Interactions médicamenteuses principales : levothyrox et cations (Fe++, Ca++)
  • Jambes sans repos : bilan de cause secondaire (insuffisance rénale, ferritine < 100 ou CSF < 20 %, grossesse, iatrogénie), échelle ILRS, indications de la gabapentine (en premier) ou agonistes dopaminergiques
  • Kératose séborrhéique (savoir reconnaître ; en général on n’en fait rien… si efflorescence rapide éventuellement penser au signe controversé de Leser-Prélat dans les dermatoses paranéoplasiques)
  • Laxité : score de Beighton (notamment avec les diagnostics plus fréquents de maladie d’Ehler-Danlos depuis quelques années)
  • Législation et droits des patients : le site Service Public est une aide précieuse
  • Lombalgie, lombosciatique… : les drapeaux rouges, une vidéo sur les mythes, une vidéo « charge vs capacité », 2 vidéos sur les douleurs chroniques (une autre ici), et les messages à délivrer : les infographies de KineFact, Physio Sport et Endurance permettent de penser davantage en termes de mouvements que de repos…
  • Lucite
  • Lymphoedème (pas de prise de godet par rapport aux oedèmes veineux) (quelques sites : ici ou )
  • Maladie de Verneuil (hidrosadénite suppurée)
  • Matériel à prescrire pour l’autonomie des personnes âgées : téléalarme, etc.
  • Ménopause : bilan, traitement (THS : indications, contre-indications, EI, suivi)
  • MICI (Crohn et RCH)
  • Migraine (critères, traitement) et autres céphalées primaires
  • Neuropathique (douleur)
  • Névralgie pudendale
  • Névralgie cervicobrachiale
  • Névrome de Morton
  • Ostéoporose : indications de l’ostéodensitométrie, intérêt de calcium-vitamine D, indications d’un traitement spécifique (FRAX), déprescription des biphosphonates
  • Oxyurose et autres parasitoses digestives (Antibioclic is your friend)
  • Paupières : chalazion vs orgelet
  • PFAPA ou syndrome de Marshall (et différentiel avec un déficit immunitaire)
  • Polyarthrite : bilan de débrouillage (FR, anti-CCP, AAN, sérologies virales…)
  • Polyglobulie : bilan (Jak 2 n’est pas remboursé en ville…)
  • Prostate : polémique sur le PSA et décision médicale partagée (un des concepts de MG)
  • Prurit diffus / prurigo
  • Psoriasis inversé
  • Raynaud (syndrome et maladie)
  • Reflux gastro-oesophagien
  • Rosacée (et rhinophyma)
  • Rythme de suivi des examens biologiques et indications (TSH, bilan lipidique, glycémique, rénal…)
  • Scoliose juvénile (y penser lors des vaccins de 11 ans !)
  • SEP : bilan avant les bolus de corticothérapie (NFS, iono, créat, CRP, ECBU)
  • Sérotoninergique (syndrome) : y penser en associant les ISRS et du tramadol
  • Sevrage tabagique : connaître les stades de Prochaska et Di Clemente
  • Suicide : évaluation du risque par le RUD / risque, urgence, danger
  • Tendinite de De Quervain (test de Finkelstein)
  • Uricémie : indication du bilan, conduite à tenir devant une hyperuricémie asymptomatique et déprescription d’allopurinol
  • Vaccins : bien maîtriser le calendrier vaccinal publié chaque année (2019 ici), le site Vaccination info service et la vaccination VHB pour les professionnels de santé
  • Vaccins : faut-il supprimer la bulle dans les vaccins ? (réponse : plutôt non)
  • Vertiges : VPPB (manoeuvres de Dix-Hallpike et Sémont), Ménière, neuronite vestibulaire, neurinome de l’acoustique…

Pour aller un peu plus loin encore, il y a quelques « concepts » dont il faut déjà avoir entendu parler :

Et pour plus tard…

Il est important de comprendre 2-3 notions économiques :

1 – MG = patron d’entreprise : on paie des cotisations sociales d’employeur et de salarié (nous n’avons pas plus de charge que les autres entre le « super-brut » et le « net », c’est juste que nous voyons vraiment partir toutes nos cotisations ; en pratique, nous payons même moins en raison d’un faible taux de charges pour la sécurité sociale – versus 9,81 % pour la plupart des salariés – en échange d’une piètre couverture…).

2 – Si les dépenses effectuées pour le travail (frais engendrés pour le matériel, la thèse et – surtout – les frais kilométriques entre le domicile, le lieu de stage et la faculté) sont supérieures à 10 % des recettes de l’année, alors il est plus intéressant de déclarer en « frais réel ».

Quand il faudra acquérir du matériel pour l’installation, il y a ici la liste collaborative de @DrGroquik (que vous pouvez retrouver sur ce billet, avec son accord !)

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Changement de réglementation sur le « Non substituable » : une affiche

L’arrêté du 12 novembre 2019 a précisé les nouvelles situations médicales dans lesquelles peut être exclue la substitution systématique d’un médicament par son générique.

Pour présenter cet arrêté aux patients, j’en ai fait une affiche, libre de droits. Vos avis et retours sur cette affiche sont les bienvenus 🙂

Affiche non substituable (V2) (2650 téléchargements )

EDIT de 16h54 : Déjà une V2. Quelques petits ajouts liés à vos commentaires sur Twitter. Ajout du lien vers la liste des excipients à effet notoire.

 

EDIT du 27/11 : Vous trouverez également une autre affiche (plus claire et synthétique) par @Drabdomg sur son blog.


 

Ci-dessous, le texte de l’affiche, pour ceux que ça intéresse d’avoir sous forme de fiche réutilisable dans leur logiciel métier par exemple : 

Dans le cadre de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale, de nouvelles règles sont apparues concernant la délivrance de médicaments non génériques.

Il  n’y a plus que 3 cas où la mention « NON SUBSTITUABLE » est acceptée:

1. Médicaments à marge thérapeutique étroite (MTE) :

Lévothyroxine (LEVOTHYROX, L-THYROXIN, EUTHYROX, THYROFIX…)

Buprénorphine (SUBUTEX)

Lamotrigine (LAMICTAL) – Prégabaline (LYRICA) – Zonisamide (ZONEGRAN)

Lévétiracétam (KEPPRA) – Topiramate (EPITOMAX) – Valproate de sodium (DEPAKINE, DEPAKOTE)

Mycophénolate mofétil (CELLCEPT) – Mycophénolate sodique (MYFORTIC)

Azathioprine (IMUREL) – Ciclosporine (NEORAL) – Evérolimus (AFINITOR)

2. Médicaments pour enfants de moins de 6 ans en absence de galénique adaptée parmi les génériques (EFG)

Ex. Doliprane 2,4 % sirop ou Dafalgan 3 % sirop (en absence de paracétamol sirop)

3. Contre-indication FORMELLE et DÉMONTRÉE (par un allergologue)

à un excipient à effet notoire* (connu pour causer les symptômes ressentis)

si cet excipient est absent dans le princeps et présent dans tous ses génériques (CIF)

Situation exceptionnelle (pour 1 princeps peuvent exister 10 génériques avec excipients différents)

 

Ainsi, il ne pourra plus y avoir de prescription « non substituable » pour préférence individuelle ou effets indésirables non validés par un allergologue.

Si vous souhaitez un médicament « non générique » par convenance personnelle ou toute situation en dehors des 3 citées au-dessus, il suffit d’en faire la demande au pharmacien.

Vous devrez faire une avance de fraiset vous serez remboursé sur la base du générique (tarif forfaitaire de responsabilité) après renvoi de la feuille de soins papier remise par votre pharmacien.

Source : Arrêté du 12 novembre 2019 précisant, en application de l’article L. 5125-23 du code de la santé publique, les situations médicales dans lesquelles peut être exclue la substitution à la spécialité prescrite d’une spécialité du même groupe générique
(https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2019/11/12/SSAS1932504A/jo/texte)

*Liste des excipients à effet notoires dans l’annexe 2 de la décision du 12 mars 2010 portant inscription au répertoire des groupes génériques mentionné à l’article R. 5121-5 du code de la santé publique : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decision/2010/3/12/SASM1020071S/jo/texte

Affiche réalisée par le Dr Michaël Rochoy, sous licence CC-0.

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