Blog Archives

Levothyrox et la loi des dramas

Petit billet pour faire vivre ce blog, et partager quelques informations mises hier soir et ce matin sur Twitter, dans un contexte « d’agacement » sur le traitement médiatique de la nouvelle formulation du Levothyrox.

Pour remettre dans le contexte en quelques points-clés…

 

Chapitre 1. De quoi on parle.

Le LEVOTHYROX est un médicament qui contient de la lévothyroxine, une hormone thyroïdienne indispensable à une bonne qualité de vie, voire à une vie tout court, dans les cas d’hypothyroïdie (qui peuvent être mortelle avec notamment l’évolution vers un coma myxoedémateux).

L’hypothyroïdie est un problème fréquent : le LEVOTHYROX est la 8ème molécule la plus vendue en France, et concerne 3 millions de personnes.

Le LEVOTHYROX est particulièrement efficace et bien toléré. Une hypothyroïdie est une maladie donnant plein de symptômes résumables en « tout mon corps tourne au ralenti » (fatigue, constipation, baisse de la fréquence cardiaque, chute de cheveux, prise de poids, etc.) ; le LEVOTHYROX traite d’un coup tous ces symptômes. Plutôt pas mal !

Le LEVOTHYROX a quand même un défaut : il transpire énorm… Pardon, non, il a une marge thérapeutique étroite : « trouver le bon dosage » demande parfois des tâtonnements lors de son introduction ; un mauvais dosage peut donc entraîner des signes d’hypothyroïdie, ou au contraire d’hyperthyroïdie (aka « tout mon corps est à l’affût » : insomnie puis fatigue liée à l’insomnie, diarrhée, tachycardie, perte de poids, repousse de chev… ah non, ça non, zut).

Pour trouver le bon dosage, on s’aide de la clinique et d’une prise de sang (TSH, pour hormone de stimulation de la thyroïde – qui sera basse quand on est en hyperthyroïdie parce que ça sert à rien de stimuler, et haute en hypothyroïdie parce que c’est le bon moment pour stimuler)… Ce dosage ne peut être fait qu’un mois après l’introduction ou le changement de dose du médicament, le temps que ça se régularise…

Pour en savoir plus, le Dr Christian Lehmann a fait un thread ici (thread = il faut dérouler…) :

 

Chapitre 2. Ce qui a changé.

En 2003, des scientifiques notaient (rappelaient en fait) que le lactose n’est pas un bon excipient : en plus d’être à effet notoire (pour les intolérants au lactose), il ne conserve pas bien le médicament à 3 ou 6 mois (cf. tableau ci-dessous avec la source mise dessus parce qu’il faut bien se différencier des gens qui racontent n’importe quoi).

Ce tableau dit qu’à 3 mois (et sous 40°C), un comprimé de 100 μg de LEVOTHYROX ne contient plus que 86,9 μg du principe actif si l’excipient est du lactose, contre 90,3 μg si c’est du mannitol

 

A noter que la durée de conservation est de 2 ans pour le LEVOTHYROX. Donc si le 1er janvier 2017 vous aviez une boîte qui se périmait le 1er septembre 2019, c’est que le médicament avait déjà 3 mois dans la vue, et était donc « sous-dosé ». Bref, vous croyiez que l’ancienne formule était toute gentille mais non C’ÉTAIT UNE SACRÉE ARNAQUEUSE !

En 2012, la commission nationale de pharmacovigilance (ANSM) notait dans son rapport que la teneur en principe actif du LEVOTHYROX était plutôt de 105 % du dosage cible, versus 100 % pour le générique (pour justement lutter contre cette diminution du principe actif au fil du temps).

Tout de suite, vous comprenez que surdoser un médicament à marge thérapeutique étroite pour que les patients soient à 105 μg en début de mois (sous réserve qu’ils aient la boîte dès la sortie du laboratoire…) et 95 μg en fin de mois, afin d’être « à peu près » à la dose qui leur convient, c’était franchement pas top. Pourtant ça marchait bien.

Pourquoi ça marchait bien ? Parce que rien ne changeait ! Finalement, pour 2 patients différents « bien » sous 85 μg de LEVOTHYROX par jour, peut-être que l’un prenait 87,5 μg (dès le premier jour) et que l’autre prenait 100 μg (mais en traînant des stocks dans ses armoires).

Il n’empêche que changer l’excipient par un autre qui va mieux est une bonne idée. Et celui qui va bien, ça sera le mannitol (cf. tableau ci-dessus donc : à 6 mois, il est aussi dosé que le comprimé au lactose à 3 mois).

Arrêtons-nous deux secondes sur le mannitol avec cet excellent thread de @qffwffq :

J’en profite également pour rajouter que le mannitol dans le tableau ci-dessus c’est moins de 100 mg par comprimé de LEVOTHYROX. Or, dans nos assiettes…

Sans compter qu’on en trouve dans le citrate de bétaïne (avec l’acide citrique d’ailleurs), que pas mal de patients achètent en pharmacie, sans parler de scandale dans la presse.

Bref, l’ANSM a demandé au laboratoire (Merck) de revoir sa formule a suivi en mars 2017. L’annonce a été faite en loucedé (contrairement à nos collègues Belges qui ont fait une annonce plus importante lors du changement en 2015 – oui, contrairement à ce qui a été raconté sur TF1 ou dans la presse chez Jean-Jacques Bourdin, les Français ne sont pas des cobayes, d’autres pays sont déjà passés au mannitol, vu que bah c’est mieux…)

Le temps que les gens finissent leurs anciennes boîtes, et entament les nouvelles, certains effets de sous-dosage ou de sur-dosage ont commencé à se faire sentir dès avril, pour certains patients.

Encore une petite pause : on parle d’un médicament à dose thérapeutique étroite, dont on modifiait avant la quantité de principe actif pour que ça fasse l’affaire, et dont on change la cinétique de décroissance – laquelle cinétique dépend de variables telles que le délai d’approvisionnement du pharmacien, le temps resté en pharmacie, le temps dans le placard du patient, la température, et la réticence à passer à la nouvelle boîte tant qu’il reste des anciennes boîtes à cause des polémiques… Alors oui, il est tout à fait attendu que certains patients soient gênés !

Et « certains patients », même si seulement 10 % des patients ont un dérèglement passager de leur fonction thyroïdienne, ça représente 300 000 personnes en France… Forcément, ça fait du monde qui peut s’interroger légitimement, et essayer de comprendre !

Heureusement, ils ont pour les guider une presse rigoureuse et scientifique.

 

Chapitre 3. Pas du tout, c’est parti en cacahuète total.

En vrai, nous avons eu un raz-de-marée d’empirisme, et d’exemples personnels (aussi appelé « niveau de preuve 0 »).

Anny Duperey a été citée partout, partout, partout début septembre 2017, pour raconter ses problèmes de diarrhée et de fatigue (l’ayant obligé, dit-elle, à arrêter le sport et surconsommer du café et du GURONSAN pour finir un tournage au Portugal au printemps… Ce qui, noterons-nous, peut expliquer en partie la diarrhée persistante, puisque le cocktail café + caféine (le GURONSAN c’est du café hein) + grosse chaleur + stress n’est pas réputé hyper constipant.) Capture d’écran 2017-09-11 à 00.02.55 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.10 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.16 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.33 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.40 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.46 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.51 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.04.21 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.57 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.02.33 Capture d’écran 2017-09-11 à 00.03.22Vous me pardonnerez, mais il en manque… 20 minutes, Le Figaro, Allodocteurs, L’Obs, le Télégramme… tout le monde a repris l’indignation d’Anny Duperey (actrice que j’aime beaucoup par ailleurs en tant qu’actrice, aucune animosité envers elle).

Evidemment, elle n’est pas la seule. Après Valérie Damidot citée ci-dessus, nous avons eu Jean-Jacques Bourdin qui « s’engage » auprès des « victimes »… Pour ma part, je m’engage totalement auprès des victimes des effets indésirables de raconter n’importe quoi à la radio.

Capture d’écran 2017-09-11 à 00.26.12Bon, après, chacun est libre de dire ce qu’il pense. Comme dit l’Inspecteur Harry (Clint Eastwood), « les avis c’est comme les trous du cul : tout le monde en a un ». Le problème, c’est que le tr… l’avis de certains compte plus, et des gens « dangereux » n’hésitent pas à s’en servir pour mener leur combat stupide.

Merci Isabelle Adjani de faire remonter les sites de désinformation sur les vaccins, excellent travail.Merci Isabelle Adjani de faire remonter les sites de désinformation sur les vaccins, excellent travail. J’adore avoir des patients réticents à se vacciner ou vacciner leurs enfants, alors que c’est à peu près aussi pertinent que refuser la ceinture de sécurité.

 

Et ce ne sont pas les seuls… Vous avez ici dans ce 3ème et dernier thread un petit tour d’horizon des âneries qui ont pu être dites cette dernière semaine (vivement la prochaine qu’on augmente encore le niveau !) :

Face à ces mastodontes qui envahissent toute la presse, les bons journalistes qui font des papiers scientifiques et/ou sourcés se retrouvent péniblement avec 10-20 retweets, tandis que le moindre « le coiffeur de mon voisin m’a dit qu’il avait mal à la tête depuis 3 mois, pile quand il a eu la nouvelle formule de LEVOTHYROX, OMG, le prenez pas, ça donne des trucs graves – enfin, je sais pas, je suis pas médecin » fait un toptweet.

C’est un vrai problème, et probablement le vrai scandale : les travaux scientifiques et même les avis d’experts sont maintenant presque systématiquement masqués par des avis de non-experts suspicieux.

Capture d’écran 2017-09-11 à 00.32.45

Chapitre 4. Ce qu’il faut retenir.

Les liens de quelques bons articles de bons journalistes, à partager quand des gens racontent n’importe quoi :

Bref, TL;DR pour ceux qui sont sous LEVOTHYROX : vous avez des symptômes avec votre nouveau médicament ? Consultez votre médecin, refaites un dosage de TSH. Si vous êtes en hypothyroïdie, augmentez la posologie ; si vous êtes en hyperthyroïdie, baissez. Si c’est normal, ça ne vient très probablement pas de là et il faudra chercher une autre cause (un manque de fer, une dépression, une fatigue par apnées du sommeil, etc.)

Allez, au piiiiiire, même si vous êtes avec une TSH correcte mais que vous sentez que vous êtes en dysthyroïdie et qu’il n’y a pas d’autre cause, redosez la TSH. Et au pire du pire, changez votre traitement d’un demi ou un comprimé de 25 μg dans le sens qui va bien, et redosez votre TSH à 1 mois.

Au final, peut-être que ça ne sera plus le même dosage qu’avant, mais on s’en fiche complètement. D’ailleurs, le dosage que vous aviez avec l’ancienne formule n’avait pas vraiment de sens (diminution de principe actif au fil du temps). Le seul but est que vous soyez bien : avec du LEVOTHYROX 125 au lieu de 100, ou 75, ou peu importe… Ca prendra peut-être un ou deux mois pour retrouver le bon dosage, mais c’est tout. Le mannitol n’y est très très très très très probablement pour rien (z’avez vu comme je suis rigoureux, je ne dis pas que c’est sûr). Il n’y a pas d’interaction attendue non plus. Bref, soyez rassurés, vous n’êtes pas des cobayes (les Belges y sont passés depuis 2 ans), et en plus si le mannitol était si dangereux qu’on le lit ces temps-ci, on aurait vu ces couvertures dans nos kiosques depuis longtemps… 😉

Remoulade1Remoulade2

Loading spinner

Présenter sa thèse (ou toute présentation)

Je me rends compte que le billet « Temps » était le 200ème, je souffle donc une bougie fictive, vous remercie de continuer à me lire, et enchaîne avec la présentation de thèse à la demande de deepdeep59 😉

Voici les conseils que je donne et redonne depuis maintenant 13 thèses (mon 14ème thésard soutient la semaine prochaine !)

 

Règle n°1 : Programmez le temps de parole

En général, à Lille, c’est 15 à 20 minutes. Personne ne vous dira « oh là là, 15 minutes c’est trop court et concis, tu aurais dû parler davantage »…

Le jour de la soutenance, vous allez un peu bafouiller, votre rythme va un peu baisser… Il faut donc mieux prévoir 15 minutes, et parler avec l’esprit tranquille en sachant que vous ferez peut-être 17-18 minutes. Si vous partez sur une base de 20 minutes, vous allez stresser inutilement.

 

Règle n°2 : Choisissez le format

Il n’est pas gravé dans le marbre que la présentation doit être faite sur un PowerPoint.

Vous pouvez le remplacer par un autre logiciel de présentation, comme Keynote sur Mac, ou en ligne type Prezi.

Vous pouvez aussi animer votre thèse avec une vidéo, un son, une succession d’images…

A l’extrême, vous pouvez faire la présentation sans support si ça vous chante (je déconseillerais beaucoup quand même…)

 

Règle n°3 : Assurez-vous d’avoir quelque chose à présenter.

Si vous êtes sous PowerPoint, prenez un .pptx, mais aussi en .ppt compatible 1999-2003 et un pdf ; si vous êtes sous OpenOffice ou LibreOffice, prenez un .odp mais aussi un .ppt et un pdf ; si vous êtes sous KeyNote, prenez un .ppt et un pdf… Vous pouvez faire un Prezi, mais dans ce cas, extrayez un pdf !

Mettez tout ça sur votre clé USB et envoyez-le vous par mail (au cas où vous oublieriez votre clé USB). Si vous utilisez des polices « spéciales » (non natives de votre ordinateur), incorporez les dans votre présentation. Dans tous les cas, testez votre présentation sur un ou deux autres ordinateurs que le vôtre. Idem pour les sons et vidéos… Ne misez pas tout sur une compatibilité éventuelle…

Le jour J (ou un peu avant), testez dans la salle… Eventuellement, si vous voulez mettre le parachute en plus des bretelles et ceintures, prenez votre PC pour le brancher à le place de celui de la salle si besoin (c’est ce que j’ai fait pour la mienne, parce que j’avais des polices un peu originales… ouf !)

 

A partir de là, on va parler du PowerPoint, en supposant que c’est ce que vous utiliserez (comme 99 % ou plus des cas).

Règle n°4 : Prévoyez le nombre de diapositives avant de commencer

Ne partez pas tête baissée dans un diaporama, sinon vous allez mettre 10 diapos pour l’introduction en faisant des copier-coller de votre thèse.

Pour 15 minutes, je conseille 15 diapositives, en incluant la 1ère de titre, et la dernière.

Entre 15 et 20, ça reste convenable à condition d’avoir des diapositives particulièrement sobres.

 

Règle n°5 : Ecrivez la dernière diapositive et basez-vous dessus

Commencez par la fin en écrivant une diapo de conclusion avec 3-4 messages-clés.

Ce sont les messages que les gens dans la salle retiendront (y compris les non-médecins). Les écrire dès le début permet de les garder en tête comme « objectif » de la démonstration, et en faire une sorte de fil rouge.

 

Règle n°6 : Réfléchissez aux titres et messages de chaque diapositive

Quel est LE message qui doit passer à chaque fois ? Essayez de faire passer peu de messages par diapo, mais des messages forts / intéressants / originaux. Le but n’est pas de redire toute la thèse mais en extraire l’essentiel.

Vous voyez bien dans la presse l’importance des titres ; utilisez-les ! Profitez de cet espace pour passer un message (plutôt que « épidémiologie », c’est « Prévalence en augmentation » par exemple…). Et parfois, ça se passe de titre.

 

Règle n°7 : Rendez l’introduction « excitante »

L’idée est que sur les 3-4 premières diapos, les gens présents comprennent tous pourquoi vous avez choisi ce problème intéressant, pourquoi vous l’avez fait, et ce qu’on va en attendre (les fameux messages de conclusion).

 

Règle n°8 : Diminuez, diminuez, diminuez la quantité de texte. Et rediminuez-la. 

C’est sans doute la règle la plus importante à mes yeux. Le PowerPoint n’est pas un document de lecture.

C’est un pense-bête : on n’est pas là pour vous entendre le lire, mais pour vous entendre présenter votre sujet. Afin de vous aider dans votre récit, et de l’illustrer (figures, tableaux surtout), vous pouvez vous appuyer sur le diaporama. Il faut éviter d’être redondant entre ce que vous dites et ce qui est écrit. Pour les plus anxieux, sachez que vous pouvez avoir un diaporama trèèèès sobre sur la présentation (cool !) mais malgré tout avoir un prompteur que vous n’avez qu’à lire. C’est par ici (afficher les commentaires du présentateur en privé lors de la lecture sur plusieurs moniteurs)…

Ne perdez pas de vue le rôle du PowerPoint : il vous aide dans votre présentation. Par manque de confiance, on prévoit souvent l’inverse et c’est nous qui l’aidons à faire tout seul la présentation.

Soyons honnête : si on peut se passer de vous tellement le diaporama est clair/complet, on va se passer de vous. Et parler face à un auditoire qui n’écoute pas et ne fait que lire, ça n’est pas très agréable.

Ecrivez le moins de mots possible : ça évite de tendre à lire le diaporama (on dit parfois « 7 lignes max, 7 mots par ligne max »… en vrai, si vous avez une diapo avec 3 mots ou – mieux – et que vous tenez confortablement 1 minute dessus, c’est largement mieux !)

Vous pouvez remplacer des mots par des images parfois. A titre personnel, j’aime beaucoup les icônes, et j’utilise très souvent celles de The Noun Project où les images ont un aspect assez uniforme et sont soit en domaine public (CC-0), soit en licence de libre diffusion Creative Commons et peuvent être utilisées… en n’oubliant pas de citer l’auteur ! Vous avez également le site https://search.creativecommons.org/ qui est intéressant. Là aussi, pensez à citer l’auteur s’il vous autorise à la diffusion. Personnellement, je le fais classiquement sur ma dernière diapositive… D’ailleurs, en parlant de dernière diapositive, vous n’êtes pas obligés d’écrire « Merci de votre attention ! » : ça peut être l’occasion de mettre une photographie récapitulative ou illustrative, etc. (évitez de faire une blague ou un dessin humoristique inapproprié, qui risquerait de faire plouf).

Un de mes thésards (le 12ème ^^) a récemment fait sa thèse sur l’histoire de la médecine générale dans le boulonnais pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a commencé a capella pour donner des données démographiques, puis a fait un bref rappel de la chronologie de la guerre à partir d’une simple frise pendant 5 minutes… eh bien, c’était hyper captivant. En 17 diapositives, il a écrit 11 titres et 17 mots (sans compter les pronoms) ; le reste n’était qu’image. Certes, son sujet s’y prêtait, mais c’était vraiment super. Osez diminuer votre texte, je suis persuadé que votre présentation gagnera en intérêt.

 

Règle n°9 : Limitez les effets

Nous avons tous tendance à vouloir faire des effets de manche et faire des apparitions successives, pour éviter que le jury se perde dedans… Souvent c’est symptomatique du fait qu’on ait mis trop de texte surtout, et c’est fatigant…

Il faut mieux une diapositive sobre qui apparait entièrement. Par ailleurs, si vous passez en pdf pour la compatibilité assurée, limiter les animations est aussi une bonne chose.

Je parlais en règle 8 de mettre des illustrations : attention à rester sobre ! Si vous êtes graphiste dans votre temps libre, amusez-vous à faire de belles choses bien sûr… mais sinon, évitez les excès de clip-art ou WordArt par exemple. (Et si vous choisissez un site comme The Noun Project, essayez d’en avoir un seul pour avoir une cohérence visuelle…)

 

Règle n°10 : Entraînez-vous… sur le verbal et le non-verbal !

Il faut vous entraîner, affiner votre diaporama (diminuez le texte !), le présenter à votre conjoint ou vos amis ou vos parents et/ou vous filmer.

Intéressez-vous à 4 points :

  • le fond de votre discours (est-ce cohérent ? intelligible ?),
  • la forme de votre discours (est-ce que votre voix est monocorde ? est-ce qu’il y a des intonations ? est-ce qu’il y a un tic de langage ? est-ce que vous comblez chaque silence par un « euh » ?),
  • votre position (est-ce que vous vous repliez sur vous-même ? est-ce que vos bras sont crispés ?)
  • votre interaction avec le diaporama (est-ce qu’il est adapté à ce que vous dites ? est-ce que vous galérez ?) – éventuellement, investissez dans un pointeur-télécommande de présentation (c’est tellement bien !).

A force de vous entraîner, vous déciderez si vous préférez le faire de mémoire avec spontanéité (ma préférence), de mémoire par coeur, de mémoire avec un support (papier ou dans les notes de chaque diapositive), ou en lisant (papier ou notes de chaque diapositive).

Enfin, et ça pourrait être le premier conseil, jetez un œil sur le web sur des présentations de TED Talks, de keynotes Apple, de « best presentations ever »… Les TED Talks, à l’extrême, c’est ce à quoi devrait ressembler toute présentation avec surtout ce point central : le diaporama illustre et sert de pense-bête à l’auditeur (excellents au demeurant), mais n’est jamais un support qu’ils lisent.

Inspirez-vous de ce qu’ils font, et faites une présentation intéressante pour votre jury et pour votre public. Si la personne non-médecin la plus âgée du public vous dit « c’était bien » et a vaguement compris votre objectif et votre conclusion, vous avez réussi.

 

Règle n°11 : Assistez à une thèse

Ca n’est pas une obligation et vous pouvez préférer la découverte… Dans ce cas, sachez juste quelques points qui peuvent être utiles, notamment pour informer votre public :

  • vous allez vous habiller (tenue toute noire, vous aurez le droit de porter du rouge quand vous serez docteur en médecine – jaune en lettres, etc.)
  • le jury arrive à l’heure, discute dans l’arrière pièce,
  • le jury entre, le public se lève (classiquement, quand le jury est debout, le public l’est aussi ; comme en primaire quand le directeur d’école entrait dans la classe ^^)
  • le président annonce le travail et invite tout le monde à s’asseoir,
  • vous commencez par une phrase du type « Monsieur (madame) le Président, Messieurs (mesdames) les membres du jury, chère famille, chers amis, je vous remercie de votre présence ce jour. Je vais vous présenter mon travail sur… »
  • vous présentez votre travail qui finit par… « je vous remercie de votre attention » par exemple ^^ (avec ou sans la diapo où c’est écrit – encore une fois, une belle photographie de fin, c’est sympa aussi, sachant que c’est ce qui restera affiché pendant que vous vous ferez cuisiner)
  • le président vous demande de vous asseoir et anime la suite en vous dirigeant vers les différents membres du jury (à droite, à gauche, à sa droite puis lui, en général).
  • à la fin, il résume les différents commentaires et vous « défend » contre les éventuelles critiques émises,
  • le jury se lève (le public aussi) pour se retirer dans l’arrière pièce et délibérer,
  • le jury revient (le public se re-re-lève s’il s’est assis) et annonce que vous êtes reçu docteur (normalement). Vous pouvez lire le serment d’Hippocrate, tourné face à votre famille. C’est le moment idéal pour les photos et vidéos souvenirs ! (globalement les photos et vidéos sont autorisées tout le temps, pas la peine de se cacher pour les faire… Attention quand même aux abus, les flashs multiples pendant les questions peuvent être irritants ou déstabilisants pour le thésard).
  • après le serment, si vous le prêtez (ou à la place sinon), vous serez applaudi par l’assistance (pas d’applaudissement avant normalement, notamment à la fin de la présentation ;-))
  • même si vous dérogez (un peu) à ce protocole, si votre public applaudit trop tôt, s’il lance des you-you à la toute fin, si le public oublie de se lever… ça se passera très bien et personne ne vous en tiendra rigueur !

 

Règle n°12 : Dépassez les règles…

… Evidemment ! Ces « règles » n’ont aucune prétention, ce sont des conseils et des avis.

Bonne présentation, amusez-vous bien !

EDIT du 27/9/2021 : Plutôt qu’intégrer des images dans un fond X différent du fond Y de votre diaporama, pensez à supprimer le fond de votre image avec des outils d’édition (Gimp, Photoshop, etc.) ou un outil en ligne tel que remove.bg

Loading spinner

Fiche de prescription pour automesure tensionnelle

Je profite de mon lundi de Pâques pour (enfin !) faire une fiche que je voulais préparer pour mon logiciel depuis des mois… Il s’agit d’une sur l’automesure tensionnelle, adaptée de celle de CESPHARM (qui était très bien mais ne me permettait pas vraiment de l’imprimer avec mon en-tête, ou de délivrer d’autres messages sur l’utilisation de l’appareil, l’endroit où mettre la « marque artérielle », etc.).

Bref, voici ma fiche (la mise en page est plus jolie sur mon logiciel, désolé). Et comme pour la fiche sur la gale, je suis évidemment ouvert à vos avis et remarques, et vous pouvez l’utiliser comme bon vous semble 🙂

(Page 1)

AUTOMESURE TENSIONNELLE

Concernant   <Titre de politesse> <Prénom> <Nom> (<Age du patient>)

Réalisée à domicile dans la semaine suivant le  (tensiomètre MICROLIFE)

Rendez-vous de suivi prévu le : ___________________

  MATIN SOIR
PAS PAD FC PAS PAS FC
JOUR 1 Mesure 1            
Mesure 2            
Mesure 3            
JOUR 2 Mesure 1            
Mesure 2            
Mesure 3            
JOUR 3 Mesure 1            
Mesure 2            
Mesure 3          

L’automesure tensionnelle permet de confirmer une hypertension artérielle avant un éventuel traitement médicamenteux. Certaines personnes ont une tension artérielle plus élevée face à un professionnel de santé (« effet blouse blanche »). Si elle est normale à la maison, aucun traitement n’est nécessaire.  

(Page 2)

NOTICE D’UTILISATION DE L’AUTOMESURE TENSIONNELLE

Conseil : laissez l’appareil à proximité du lit, sur votre table de nuit :

– Prendre 3 mesures le matin avant le petit-déjeuner (au lever)

– Prendre 3 mesures le soir entre le dîner et le coucher (après 5-10 minutes de repos avant)

– Répéter pendant 3 jours

 

Comment prendre une mesure ? 

– être assis ou allongé au repos 10 minutes avant la prise de mesure (ne pas se déplacer, manger ou fumer notamment)

– connecter le brassard à l’appareil (insérer sur le côté gauche)

– passer le bras dans le brassard (bras gauche ou droit, en utilisant toujours le même bras)

– monter le brassard au-dessus du coude (la marque « Artery Mark » (rouge) est normalement placée comme sur le schéma ci-dessous)

url.jpg

– serrer le brassard

– appuyer sur le bouton, attendre que le brassard se gonfle puis se dégonfle (ne pas bouger le bras pendant ce temps)

– noter les 3 valeurs qui s’affichent (pression artérielle systolique – pression artérielle diastolique – fréquence cardiaque)

– en cas d’erreur, répéter sans bouger le bras durant le gonflement du brassard

– répéter pour avoir 3 mesures le matin, 3 mesures le soir et pendant 3 jours de suite.

QUE FAIRE EN CAS D’HYPERTENSION ARTÉRIELLE, AVANT TOUT TRAITEMENT ? 

Dans tous les cas, il est recommandé pour baisser la tension artérielle de : 

– ne pas mettre de salière à table (privilégier d’autres épices, aromates ou fines herbes : poivre, paprika, safran, curry, thym, persil, ciboulette, ail, oignon, échalote…). Note : signaler l’utilisation de « sel de remplacement » à votre médecin (augmente le potassium) 

– baisser la consommation de sel jusqu’à 6 g par jour, voire moins sur recommandation médicale

Attention au sel « caché » : conserves, plats et sauces industriels ou surgelés, beurre salé, pain, charcuterie (dont le jambon), viandes salées ou fumées, fruits de mers, sauces et condiments (cornichons, olives…), eaux gazeuses, médicaments effervescents (EFFERALGAN)…

Quelques équivalences : 1 g de sel = 1/4 baguette = 2 croissants = 1 portion de camembert = 1 cuillère à soupe de moutarde = 1 tranche de foie gras ou de saumon fumé

– limiter l’utilisation de réglisse et de pastis sans alcool 

– arrêter le tabac (augmentation significative de la tension artérielle ; si vous fumez, n’hésitez pas à tester l’automesure dans les 10 minutes suivant une cigarette pour vous en rendre compte…)

marcher 30 minutes 3 fois par semaine

Loading spinner

Fiche de prescription sur la gale

(Ca faisait longtemps !)

Je tape relativement vite sur mon clavier… du coup, j’ai tendance à ne pas profiter des raccourcis claviers et je peux me permettre de tout recopier de façon « originale » à chaque fois lors des consultations (je renote à chaque fois les mêmes conseils/traitements pour des rhumes, des gastros, etc.) C’est un peu idiot, et je me suis promis en 2017 d’améliorer ça.

Du coup, j’ai commencé par une des consultations les plus chronophages lorsqu’elle nous tombe sur le coin de la margoulette : la gale…

Voici ma fiche de prescription, tirée de mes connaissances, de la fiche Vidal Recos (<3 Vidal Recos), d’une fiche Codexial Dermatologie chopée sur un stand à un congrès (d’où le TOPISCAB, mais en même temps il est remboursé…), et du site « J’ai pas la gale ». Vos avis et suggestions sont évidemment les bienvenus 🙂

Esthétiquement c’est moche, mais les possibilités esthétiques sur une ordonnance sont assez limitées (et le CAPSLOCK est dû au fait que les prescriptions se mettent plus ou moins automatiquement ainsi).

Et tant que j’y suis : bonne année 2017 ! 😉

 

(Remarque 1 : L’ivermectine per os est plus pratique qu’un shampoinage global, mais moins efficace : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?term=10642678 Bien sûr, dans certains cas, la solution « ivermectine » peut être à évoquer en premier pour sa facilité, mais ça n’est pas le plus fréquent dans ma pratique).

(Remarque 2 : L’ASCABIOL est un peu moins étudié car non disponible aux USA – ça joue ! Et surtout, le temps d’application est de 24h pour le benzoate de benzyle versus 8 heures pour le perméthrine, ce qui tient mieux dans une nuit ^^).

___________

EDIT – Version 2 (27 janvier 2017) :

Couper et soigner les ongles pour limiter les complications liées au grattage (surinfections notamment)

TOUTE personne partageant le même lit, le même toit et/ou le même couvert doit être traité EN MÊME TEMPS (risque de réinfection sinon…), y compris en absence de démangeaisons.

Une personne venant ponctuellement à la maison ou vous ayant serré une fois la main n’a pas lieu d’être contactée ou traitée.

Plusieurs traitements sont possibles (à choisir avec le médecin – ne laisser que celle choisie sur l’ordonnance), avec leurs avantages et inconvénients

– Perméthrine / Topiscab : 8 heures seulement, mieux étudié (USA), difficile à appliquer, à partir de 2 mois ou si grossesse (avant 1 an, prendre un avis spécialisé)

– Benzoate de benzyle / Ascabiol : 24 heures, plus facile à appliquer (un peu moins cher, mais remboursés tous deux), à partir de 1 mois ou si grossesse (laisser 6 à 12 heures dans ce cas)

– Esdépalléthrine / Spraygal : contre-indiqué si asthme, pas de restriction d’âge mais éviter pendant la grossesse

– Ivermectine / Stromectol : per os (pratique si : mauvaise compliance, mauvaise compréhension, personnes âgées, épidémie, eczéma généralisé) ; serait moins efficace que perméthrine (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?term=10642678) ; possible si grossesse, à partir de 15 kg chez l’enfant

Ivermectine 3 mg comprimé ( STROMECTOL )

200 µg par Kilo en prise unique (soit 1 comprimé par tranche de 15 kg, maximum 6 comprimés par jour).

À tout moment de la journée, à jeun (pas d’alimentation 2 heures avant ou 2 heures après), à partir de 15 kg, possible en cas de grossesse.

ET/OU

Benzoate de benzyle 10% émulsion cutanée ( ASCABIOL ) FLACONS PAR APPLICATION, SOIT  FLACONS AU TOTAL

1 application le soir à appliquer sur la peau au moyen d’une compresse (pas de ouate de coton ou de lingette imprégnée). Laisser 24 heures (sauf avant 2 ans). A renouveler 1 fois à 8 jours d’intervalle.

Appliquer en 2 couches successives à 15 minutes d’intervalle sur la totalité du corps (sauf le visage et les muqueuses)

– Adulte ou enfant de plus de 2 ans : 2 couches espacées de 15 minutes, à laisser 24 heures —> concerne : 

– Femme enceinte : 1 couche seulement, à laisser 24 heures —> concerne : 

– Enfant de 1 mois à 2 ans : 2 couches espacées de 15 minutes, à laisser 6 ou 12 heures —> concerne :

NB : 1 flacon = 2 couches chez un adulte. Avis spécialisé avant 1 an si possible

OU

Perméthrine 5% crème ( TOPISCAB ) :  TUBES PAR APPLICATION, SOIT  TUBES AU TOTAL

1 application le soir à appliquer sur la peau de façon uniforme. Laisser 8 heures. A renouveler 1 fois à 8 jours d’intervalle.

– 1 tube de 30 g après 12 ans (y compris en cas de grossesse) —> concerne : 

– 1/2 tube de 30g de 6 à 12 ans —> concerne : 

– 2 noisettes de crème entre 1 et 5 ans —> concerne : 

– 1 noisette entre 2 mois et 1 an —> concerne :

OU

Esdépalléthrine + pipéronyle butoxyde 0,663g/5,035 g solution pour usage local ( SPREGAL )

1 application le soir en pulvérisation sur tout le corps (sauf la tête). Laisser 12 heures. A renouveler 1 fois à 8 jours d’intervalle.

– Pulvériser à 20-30 cm du corps, en milieu aéré, loin de toute source de chaleur (notamment cigarette). Contre-indiqué en cas d’asthme ; possible à tout âge. 

– Protéger les yeux, le nez, la bouche ; ne pas appliquer sur le visage et le cuir chevelu (les lésions du visage peuvent être frottées avec un coton imbibé de lotion)

– Non remboursé

Quelque soit le traitement local choisi :

– le faire de préférence le soir avant de se coucher : prendre une douche, bien sécher la peau avec une serviette propre, couper et soigner les ongles si non fait,

– appliquer le produit en couche fine de façon uniforme sur la totalité du corps, y compris le cuir chevelu (à l’exception du visage et des muqueuses – pour le SPREGAL, pas d’application sur le cuir chevelu)

– bien appliquer notamment sur les zones les plus touchées : le cou, la nuque, les plis (sous les seins, sur le nombril…), la paume des mains et entre les doigts, la plante des pieds et entre les orteils, sous le bord des ongles, sur les poignets, coudes, aisselles, fesses et pubis.

– ne pas appliquer près des yeux, sur la bouche et sur des plaies ouvertes.

bander les mains des enfants (ou mettre des gants jetables) pour éviter l’ingestion accidentelle du produit

– pendant la nuit suivant le traitement, utiliser du linge propre (et non porté les 3 jours précédents l’utilisation du produit)

– laisser sur toutes les zones appliquées pendant le nombre d’heures nécessaires (réappliquer en cas de projection d’eau, ou lavage de mains…)

– prendre une douche en rinçant et lavant bien le matin pour éliminer les restes de crème. Utiliser une autre serviette propre à nouveau (différente de celle utilisée la veille avant l’application du produit !) et mettre du linge propre à nouveau.

Traitement du linge et de la literie le lendemain matin :

– linge de corps (vêtements, bonnets…) / linge de toilette (serviettes, gants de toilette…) / literie (draps, peluches, taies d’oreiller, housses de couette…) : tout ce qui a été utilisé dans ces catégories doit être lavé en machine à 60° ou plus,

– si un lavage n’est pas possible (chaussures, pantoufles, oreillers, coussins, couvertures, linge ou peluche fragile…) : enfermer le linge dans un sac plastique pendant 3 jours à une température supérieure à 20°C (temps nécessaire au parasite pour mourir) ou enfermer pendant 24 heures dans un sac avec un désinfectant antiparasitaire* (privilégiez le RAID/BAYGON VERT anti-scabiose et évitez l’A-PAR)

– si un lavage ET un enfermement dans un plastique n’est pas possible (matelas, fauteuils, canapés…) : pulvériser avec un désinfectant antiparasitaire au moins 12 heures avant de le réutiliser ; pour le matelas (notamment pour les bébés), vous pouvez le nettoyer avec un aspirateur et le retourner,

– refaire le lit avec des draps propres

– attendre 12 heures avant de réutiliser une literie pulvérisée par un antiparasitaire

*Quel désinfectant antiparasitaire choisir si nécessaire ? Par ordre d’efficacité : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.126 :

– RAID / BAYGON VERT (cyperméthrine + imiprothrine) : efficace en 15 minutes en moyenne

– PYREFLOR (esdépalléthrine) : efficace en 10 minutes en moyenne

– Insect ECRAN (perméthrine 4 %) : efficace en 50 minutes en moyenne

– PARASTOP (perméthrine 0,6 %) : efficace en 120 minutes en moyenne

– Insect ECRAN 1 (DEET 50 %) : efficace en 15 minutes en moyenne

– Insect ECRAN 2 (DEET 25 %) : efficace en 20 minutes en moyenne

– A-PAR : à éviter (résistance du Sarcopte à l’A-PAR 24 heures après l’utilisation).

Éviter les contacts physiques rapprochés pendant les 24 heures suivant le traitement

Eviction de la crèche / école pendant 3 jours

Répéter l’ensemble du traitement ci-dessus (traitement oral ou local + traitement du linge et de la literie) dans UNE SEMAINE, selon le même protocole

Les oeufs de Sarcoptes scabiei peuvent être protégés du traitement ; ils éclosent en 3 à 5 jours et les larves deviennent adultes en 2-3 semaines.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suivant : http://www.jaipaslagale.com

Glycérol + vaseline + paraffine 15% / 8% / 2% crème ( DEXERYL )

1 application 1 à 2 fois par jour en couche mince uniquement en cas de peau sèche les jours suivant l’application du produit (ne pas appliquer en même temps).

Alternatives : SENSINOL LAIT, XÉMOSE CÉRAT, AUTRE ÉMOLLIENT…

Reconsulter en cas de modifications des lésions et symptômes (croûtes jaunes, ligne inflammatoire, fièvre…) ou en cas de persistance des démangeaisons dans 2 semaines

 

Loading spinner

[FMC] Réanimation cardiopulmonaire – affiche pour salle d’attente

Pour éviter de tomber dans l’écueil dit du « Paris Match de 1992 », j’essaie d’animer un peu ma salle d’attente.

De façon assez classique, j’ai mis sur un présentoir plusieurs brochures de l’INPES – j’ai l’impression les patients ne se les arrachent pas, toutefois.
L’an dernier, j’ai mis des BD dans ma salle d’attente (avec l’opération 48h de la BD). Une patiente a ramené plein de livres pour enfants qui ne lui servaient plus, et qui sont très appréciés également. Chaque mois, je vais chercher des affiches culturelles au service communication de la mairie que j’installe sur mon grand panneau d’affichage…

… et depuis la semaine dernière, j’ai un nouveau « jeu » pour occuper les patients.

Afficher l'image d'origine

MiniAnne (de Laerdal) est un petit mannequin de secourisme à prix très abordable, qui permet de s’entraîner à faire un massage cardiaque, voire à créer une situation de réanimation cardiopulmonaire.

Pour ajouter à ce mannequin, il fallait évidemment une consigne. Je me suis donc lancé dans la création d’une fiche d’aide à la réanimation cardiopulmonaire (avec le logiciel Gimp et des icônes de The Noun Project).

Une affiche utile pour rentabiliser l'attente !

Cette fiche est sous licence CC BY-SA. Vous pouvez l’utiliser pour ce que vous voulez (commercial ou non) : vous devez juste citer de où elle vient et la partager sous la même licence. Enjoy ! \o/

Et si vous la mettez dans votre salle d’attente de médecin, de kiné, de dentiste, dans votre magasin de photographie, de fleurs, votre bureau, ou autre, n’hésitez pas à partager votre expérience et/ou vos remarques ci-dessous… Elle est aussi là pour évoluer 🙂

PS : Merci (entre autres !) à @DocAdrenaline et à Mathilde pour leurs relectures attentives de la première version et leurs commentaires très utiles 🙂

Loading spinner