Un poster pour le #Congrès2013 du CNGE

En fin de post, vous trouverez la version numérique « haute définition » de mon poster, présenté ces deux derniers jours au congrès du CNGE de Clermont-Ferrand. Avant, je souhaite vous raconter son histoire ; ça répondra à la moitié des commentaires…

Tout commence le dimanche 15 septembre. De retour de vacances en Espagne, après 25 heures de route (partagée entre 4 conducteurs), je me suis dit « tiens, et si j’écrivais un article pour le soumettre au congrès national des généralistes enseignants (CNGE), sachant que la deadline est le lendemain à minuit ?! »

Oui, après une longue route, la lumière n’illumine plus tous mes étages…

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Choisir son itinéraire pour les visites à domicile : une histoire de fourmis

J’ai débuté mon SASPAS, c’est-à-dire mon… attendez… (*2 bouffées de Ventoline, exercices d’expansion de la cavité thoracique, profonde inspiration*) mon Stage Ambulatoire en Soins Primaires en Autonomie Supervisée.

En résumé, je suis seul en consultation (c’est ça, l’autonomie supervisée)… et en visites.

Alors, bon, là je joue à domicile donc je connais plutôt bien les quartiers, les sens interdits et quelques noms de rue ; quand les gens tentent de m’expliquer par téléphone où ils habitent, parfois il m’arrive même de comprendre.

Sauf que j’ai quand même un problème avec les visites : je suis toujours embêté quand il faut aller rendre visite à M. A, Mme B, M. C, Mme D et M. E, en évitant de passer par le centre-ville à midi, en arrivant après 11h chez Mme D, sachant que la rue W est en travaux les jours pairs et que la femme du capitaine vient d’accoucher.

A l’heure des GPS, je ne vais pas avoir la joie d’arpenter les villes du coin avec une carte au 1/10 000ème… Par contre, j’aurai toujours plus de mal pour trouver l’ordre des visites…

C’était l’objet d’un tweet en ce bon jeudi 6 novembre, en petit-déjeunant (vi, je commence tôt à avoir des idées géniales – mais j’arrête souvent assez tôt également… :D) :

J’ai eu plusieurs avis enthousiaste et des retweets, montrant que je ne suis pas le seul à vivre dans l’angoisse permanente du PPCM et du PGCD (Plus Petit Chemin Merveilleux, Plus Grande Consommation D’essence).

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Il m’a fait des dents

J’ai fini mes gardes de pédiatrie et avec elles, possiblement mes gardes hospitalières !

Je sais que je ne réalise pas encore tout à fait — théoriquement je devrais être en train d’écouter When Johnny Go Marching Home en boucle.

Mais bon, ça viendra sûrement. En attendant, pour fêter ça, je vous aurais bien résumé mes nuits passées à l’hôpital — dont je garde de nombreux souvenirs — mais Jaddo l’a déjà écrit avec brio cette semaine. Du coup, à la place, je vais vous raconter les urgences pédiatriques. Je vais vous en dresser trois tableaux…

Le premier tableau, c’est le « chef-d’œuvre » de la garde. C’est la consultation que les internes se racontent au moment du passage du téléphone de garde : « eh, hier, j’ai vu un purpura (fébrile, thrombopénique, palmo-plantaire à parvovirus B19 ou autre) / un abcès pelvien sur appendicite / une invagination intestinale aiguë / une sténose hypertrophique du pylore / une ostéomyélite… » Je pourrais y ajouter ces éléments de consultation satisfaisants mais que je ne racontais pas ; j’essaie d’éviter d’être puéril en donnant l’impression d’accrocher des bons points sur un tableau de chasse.

A entendu un souffle cardiaque inconnuChacun ses petits plaisirs honteux.

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L’aventure des antibiotiques (3/3) — Les bases qu’il faut en avoir en médecine (ECN / iECN)

J’espère que vous avez pu replacer ces médicaments dans leur contexte médical et historique avec « les antibiotiques sont nos amis contre la vie » et « une brève histoire croisée de l’antibiothérapie ».

J’ai illustré le problème des résistances bactériennes avec le Staphylococcus aureus à la fin du précédent article ; j’insiste à nouveau sur l’intérêt d’une bonne connaissance des différentes classes et de leur utilisation, seul moyen actuel pour lutter contre ces résistances acquises.

Il existe des mécanismes de résistance pour tout antibiotique : modification de perméabilité membranaire, inactivation enzymatique, acquisition d’un plasmide ayant le mécanisme de résistance, modification de la cible, efflux de l’antibiotique hors du procaryote, mutation chromosomique… Les antibiotiques sont des médicaments révolutionnaires mais aussi très récents — leur utilité demain dépend de leur utilisation aujourd’hui.  Ca ne veut pas dire qu’il faut réserver ces antibiotiques en dernière intention, mais juste qu’il faut les connaître et les prescrire avec modération et réflexion…

Quelque soit votre discipline médicale (actuelle ou future), vous devez avoir les idées les idées claires sur les antibiotiques. Pour les (i)ECN, vous pouvez oublier le pivmécillinam* le chloramphénicol ou la polymyxine E (entre autres…) ; après aussi d’ailleurs — sauf pour les infectiologues.
(*c’était vrai en 2013, ça ne l’est plus en 2016 : il est devenu une alternative de premier plan dans les cystites aiguës – cf. commentaires).

Evidemment, il est plus facile de demander de retenir les classes d’antibiotiques que le faire. Les classes d’antibiotiques, c’est comme la taxinomie des plantes montagnardes : il y a beaucoup de noms qui ne veulent rien dire, et on n’est même pas sûr que ça puisse nous servir un jour. (Dans le doute, préférez tout de même les classes d’antibiotiques, si vous êtes étudiant en médecine). Pour les mémoriser, j’avais opté pour un regroupement par mode d’action, copié d’une plaquette d’information de laboratoire — oui, je sais, mais elle était vraiment bien faite ! Je l’ai complétée avec divers sites/livres de pharmacologie, cours, connaissances acquises un peu partout.

J’ai essayé de faire synthétique et de livrer des points-clés ou keynotes. Ça ne couvre pas toute l’infectiologie en un tableau, évidemment… J’ai essayé d’être clair et à jour, mais si vous relevez des erreurs, n’hésitez pas à me les signaler.

Bon courage !

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Causes et effets : non, les antibiotiques ne sont pas automatiques, même en ORL…

Cet article s’intercale dans mon triptyque sur les antibiotiques, où j’essaie de rapporter l’importance historique et actuelle d’un choix raisonné. Tant pis, il a parfaitement sa place ici, finalement.

Je viens de découvrir cet article sur Twitter qui titre « Les antibiotiques, c’est pas automatique : un slogan qui fait des victimes ».

Le Pr. Emile Reyt, président du collège français d’ORL, lance une alerte sur l’augmentation inquiétante du nombre d’abcès pharyngés, capables d’engager le pronostic vital des patients. « Le nombre de prescriptions d’antibiotiques a effectivement chuté de plus de 50% (26,5% dans le même article 5 paragraphes au-dessus), mais le nombre de patients souffrant d’un abcès péri-amygdaliens a en parallèle explosé de 51% » nous explique-t-il.

Et là, j’ai envie de faire une pause pour vous parler des MOOC (Massive Open Online Course) et précisément de celui de biostastistiques que j’ai suivi cet été sur le campus virtuel de Stanford. Je vous parlerai un jour des MOOC, c’est vraiment une offre incroyable qui va révolutionner notre mode d’apprentissage à mon avis. Donc, cet été, j’ai été hypnotisé par le génie didactique de Kristin Sainani, qui nous répétait régulièrement l’importance de revenir aux nombres en valeur absolue et non en valeur relative. 

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