S’initier ou être #PrivésDeMG

La médecine, c’est un peu long… Le strict minimum c’est 9 ans d’études, marquées par deux concours, une thèse et un mémoire.

La médecine, c’est bien mal payé pendant les études (après, ça va mieux)… Je sais que certains pensent « ouiiiiiiii mais on paie les études des médecins, c’est un scandaaaaaaale qu’ils refusent de se déplacer la nuit dans nos campagnes comme en 1952 ». Très clairement, il s’agit de ce qu’on appelle dans le jargon scientifique des bullshits. Si vous lisez ce blog, vous savez que l’externat est souvent ingrat, avec un salaire de 100-220€/mois pour un mi-temps à 10-33 heures par semaine (33, c’est le service de gynécologie à Roubaix, et je parle bien de mi-temps). Vous savez aussi peut-être que les internes sont payés entre 1300 et 1800€ par mois environ pour du 30-60 heures par semaine (hors formation), avec des gardes rémunérées 119€ (brut) pour 15 heures entre 18h et 9h en général (soit 1,50€ de moins que le SMIC horaire brut pour des heures de nuit quand même).

Si on ne le vit pas, on ne peut le savoir. Parce que la médecine, c’est trop varié pour savoir vraiment de quoi on parle. Les généralistes ne connaissent rien à l’hôpital. Les hospitaliers ne comprennent rien à la médecine générale. Le problème, c’est que parfois les politiques parlent de la « médecine » voire, pire, de la santé.

Tenez, juste pour l’exemple, regardez le rapport d’Alain Cordier, paru récemment : http://fr.scribd.com/doc/154124539/Rapport-Cordier

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« Twittorat » : Twitter comme outil d’aide diagnostique

Petit article privé sur Twitter… J’en reparlerai à l’occasion ; je vous laisse en débattre si ça vous chante 😉

 

Thème : Recherche et compétence réflexive (apprendre, soigner, réfléchir, se questionner, chercher)

CONTEXTE. Twitter est un outil de microblogging apparu en 2006, utilisé comme réseau social par 200 millions de personnes. Plus de 600 médecins francophones de différentes spécialités y partagent leurs expériences ; certains s’interrogent mutuellement avec le mot-dièse #DocsTocToc.

OBJECTIF. Evaluer la pertinence des échanges sur Twitter entre médecins français.

METHODE. Etude épidémiologique descriptive prospective sur trois semaines, entre le 15 juillet et le 4 août 2013 inclus. Tous les tweets utilisant le hashtag #DocsTocToc ont été inclus. Le type de question et l’auteur ont été relevés. La réponse pouvait être absente, non consensuelle ou consensuelle entre les intervenants. Une réponse était consensuelle si elle comportait une référence ou était partagée par deux intervenants sans avis opposé.

RESULTATS. Trente-quatre médecins ont publié 63 tweets avec le mot-dièse #DocsTocToc (maximum : 8 tweets) : 20 (31,7%) ont concerné un avis thérapeutique, 19 (30,3%) un avis diagnostique, 12 (19%) un avis administratif, 6 (9,5%) une recherche de source bibliographique, 6 (9,5%) des sondages et annonces. Les médecins ont proposé une réponse consensuelle pour 35 tweets (55,6%), non consensuelle pour 21 (33,3%) ; ils n’ont pas répondu à 5 questions (8%).

CONCLUSION. Sur Twitter, les médecins s’entraident : leurs questions ont trouvé une réponse dans 92% des cas. Les forces et faiblesses de cet outil pourraient servir à construire une télémédecine efficace.

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Faites médecine générale dans le Nord

Bon, voilà. Je devais avancer ma thèse. M’épanouir dans diverses activités. Et puis j’ai lu le communiqué de presse de l’AIMGL du jour.

Dedans, j’y lis que l’Association des Internes de Médecine Générale de Lille « ne peut plus décemment recommander aux étudiants ayant passé les ECN de venir faire leur internat (de médecine générale) à Lille ».

Hein ?

Il faut y lire quoi dans cette phrase ?

Que nous sommes malheureux, opprimés ? Mon internat se passe très bien, je vous remercie. Je considère l’internat de médecine générale comme l’un des plus intéressants qui soit. J’ai survécu à mon stage d’urgences, j’ai aimé mon stage au CHU, j’ai adoré mon stage chez le praticien, j’apprécie mon stage de gynéco-pédiatrie. Deux années au poil. J’ai rencontré des patients, des médecins, des internes, des externes et des équipes médico-paramédicales géniaux (sans faire de démago, vraiment, j’ai plutôt de bons souvenirs de mon internat en cours). J’ai pu co-publier un article, j’ai donné des conférences auprès de la fac : on a fait pire, comme interne opprimé.

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Mise au point : asthme, du diagnostic au traitement en médecine générale

Recherche du 7 avril 2013. Une visualisation des Vidal Recos est très utile dans l’asthme, à mon avis.

ASTHME : DIAGNOSTIC, TRAITEMENT (dont galénique)

Rejoins-moi. J'ai des stocks de Ventoline.

Rejoins-moi. J’ai des stocks de Ventoline.

1. Epidémiologie

L’asthme est une maladie fréquente (prévalence environ de 10% à 5 ans, 7% chez les adultes jeunes, 5% entre 30 et 70 ans, avec un gradient Ouest-Est, et en augmentation constante), potentiellement mortelle (1 / 3000 asthmatiques), et mal contrôlée (41,5% en France, 56% dans le Nord-Pas-de-Calais).

2. Définition(1)

Trois éléments sont importants :

  • maladie inflammatoire chronique des voies aériennes (mastocytes, éosinophiles, lymphocytes T) : non mesurable actuellement (mesure de NO dans l’air corrélé avec l’éosinophilie bronchique, en cours d’évaluation)

  • entraînant des épisodes récidivants d’essoufflement, d’oppression thoracique et de toux (à l’effort, la nuit, au petit matin) chez des personnes prédisposées : clinique

  • par obstruction bronchique d’intensité variable et réversible sous traitement : EFR

La physiopathologie implique :

  • une prédisposition génétique (10% chez l’enfant, 25% en cas d’asthme monoparental, 50% si asthme biparental) plurigénique

  • une inflammation bronchique Th2 (PNEo, LT), associée à des anomalies de paroi bronchique (hyperperméabilité, contractilité exagérée du muscle lisse, desquamation épithéliale) et une action du système nerveux autonome (extravasation plasmatique, vasodilatation)

Un asthme aigu grave correspond à deux situations de détresse respiratoire aiguë :

  • état de mal asthmatique (installation progressive, négligence des signes de gravité)

  • crise d’asthme brutale et d’emblée sévère (bronchospasme, risque de décès brutal)

3. Examen clinique

L’interrogatoire recherche les antécédents personnels et familiaux d’asthme ou d’atopie, un RGO, un tabagisme, un traitement par bêta-bloquants.

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Mise au point : otite aiguë moyenne et externe

Traces de recherche 28/01/2013, actualisées 05/08/2013 (désolé, références mises un peu à l’arrache).

Et je m'y connais, j'ai fait un mémoire d'éléphant dessus.

Du coup, j’ai fait un mémoire d’éléphant dessus.

Une otite moyenne aiguë est une inflammation aiguë infectieuse de la muqueuse de l’oreille moyenne.

Elle est fréquente chez l’enfant entre 6 et 24 mois (trompe d’Eustache béante courte et horizontale, infections fréquentes des voies aériennes supérieures, hypertrophie du tissu lymphoïde du cavum), et c’est également sur cette période que l’enfant est le plus à risque de complications (bactériémies, méningites, mastoïdites).

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