Fermeture de la conférence Hippocrate

Conclusion joyeuse le 27 janvier dans un mail de la conférence Hippocrate, après deux jours de doute :
« La Conférence Hippocrate se conforme dès aujourd’hui à cette obligation légale et devient indépendante de tout financement par toute entreprise commercialisant des médicaments.

Toutes les activités pédagogiques des conférences Hippocrate à Lille, Lyon, Marseille et Paris se poursuivent normalement, et en particulier les cycles de DCEM3, le tour de printemps DCEM4, les examens de sélection de DCEM3 et DCEM4 et les ECN blanches nationales des 17 et 18 mars 2012. »

Article du 25 janvier :
J’apprends via Twitter (merci @ramyazzouz, toujours au courant de tout !) que la conférence Hippocrate a fermé ses portes définitivement et brutalement ce soir…

Après une rapide recherche sur internet, j’ai retrouvé la réforme sur le médicament datant du 23 juin 2011 :

Formation des professionnels de santé

  • Renforcement de la connaissance du médicament et de la pharmacovigilance dans les formations initiales, mais également au cours de la formation continue
  • Utilisation de la dénomination commune internationale (DCI), grâce aux logiciels d’aide à la prescription
  • Transparence des liens d’intérêt appliquée aux enseignants
  • Interdiction aux laboratoires de financer toute activité pour les étudiants dans le cadre de leurs études
  • Financement de la formation médicale continue des médecins libéraux et hospitaliers par un prélèvement sur l’industrie pharmaceutique

7 mois plus tard, la mise en application de la loi a littéralement « viré » de conf’ les étudiants… dont les D4 à 4 mois de leurs ECN ! Bon courage à eux, évidemment parmi les plus lésés (avec les organisateurs et secrétaires au chômage…) Au moins, la mesure étant nationale, tout le monde est autant lésé (super… -_-‘)

Finissons par deux petits messages d’espoir… D’une part, je vous promets d’essayer (au moins) de mettre en ligne plus de cas cliniques dans les semaines à venir (on va se faire un tour de printemps privé :D), avec notamment un cas de stomato-anesthésie en train d’être relu/corrigé.

D’autre part, comme dit Ramy Azzouz, entre les autres conférences et facs, les étudiants devraient quand même réussir à avoir des conférences jusqu’à la fin de cette année. Bon courage !

ÉDIT du 26/01 : Finalement, @DrTib relaie un mail de la conférence Hippocrate sur son fil Twitter pour préciser que les activités se poursuivront normalement… Excellente nouvelle pour tous les étudiants inscrits là-bas 🙂

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Cas n°6 corrigé – Toux… ou rien.

Téléchargez le cas clinique n°6 en PDF, sous licence Creative Commons BY-NC-ND (12702 téléchargements )  (recommandé, avec présence de tableaux de la recommandation, non présents sur cette page, parce que bon c’est quand même un peu lourd à ajouter).

Commentaire : Un cas entier et général sur l’item 86, qui a pour but de faire un rappel sur les différents germes, les stratégies diagnostiques et les stratégies thérapeutiques, de l’hospitalisation à l’antibiothérapie. De 2004 à 2011, les pneumonies ne sont jamais tombées aux ECN (la BPCO est tombée une fois). Accrochez-vous pour comprendre ce cas : il est finalement assez simple et ouvert, et il devrait vous aider à ne pas vous mélanger les pinceaux le jour J entre bronchite, pneumonie, communautaire, gravité, ambulatoire, atypique… et autres joyeusetés.

 

Sources :

–          Powerpoint de Mathilde Carré, mars 2011

–          Mise au point sur l’antibiothérapie dans les infections respiratoires basses de l’adulte : pneumonie aiguë communautaire, exacerbations de Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (AFSSAPS et SPILF 2010)

–          E. Pilly, maladies infectieuses et tropicales, 2010 (22ème édition)

–          Mise au point : antibiothérapie dans les infections respiratoires basses de l’adulte : pneumonie aiguë communautaire, exacerbations de Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (AFSSAPS et SPILF 2010)

–          Pneumologie, 6ème éd. COLLection MEDecine, Sergio Salmeron

–          Prise en charge de la BPCO (société de pneumologie de langue française mise à jour 2009)

–          Bulletin épidémiologique hebdomadaire 2011

–          http://www.respir.com

Items :

–          76 – Vaccinations. Bases immunologiques, indications, efficacité, complications

–          86 – Infections broncho-pulmonaires du nourrisson, de l’enfant et de l’adulte

–          173 – Prescription et surveillance des antibiotiques

–          227 – Bronchopneumopathie chronique obstructive

 

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Blog Zéro Carbone

Dorénavant, ce blog sera entièrement écolo, grâce au site bonial.fr :

D’après une étude d’Alexander Wissner-Gross, diplômé en physique de l’université américaine de Harvard, la consultation d’une page web conduit en moyenne à l’émission de 20 milligrammes de CO2, soit 0,02 grammes (consommation électrique et refroidissement des serveurs…) Si l’on considère un nombre moyen de 15 000 pages vues par mois pour un blog, cela nous amène à des émissions annuelles de 3,6 kg de dioxyde de carbone […]

Les valeurs usuelles que l’on retrouve vont de 10 à 30kg de dioxyde de carbone absorbés annuellement par un arbre. On sait cependant que dans les premières années qui suivent la plantation, celui-ci ne peut absorber que peu de CO2 en comparaison avec le reste de sa vie. Également, il est admis qu’à partir d’une vingtaine d’années, cette valeur décroit lentement.

Petits gestes écolos, pour son opération Blog zéro Carbone, a choisi de rester relativement peu ambitieux sur ces valeurs, en retenant le chiffre moyen de 5 kg par arbre et par an.

Il sera même bien plus qu’écolo puisque je tourne (volontairement bien sûr) largement sous les 15 000 pages vues mensuelles. En comptant large, on doit être à 1000 pages en moyenne sur l’année. Soit 240 g de CO2 rejeté tous les ans par la faute de ce blog, versus 5 kg réabsorbé par l’arbre planté.

Je suis super rentable.
promos, horaires et catalogues avec un petit geste écolo

Pour information, un homme sédentaire inspire 6 litres d’air par minute, expire 6 litres (sinon ce serait gênant) et rejette 4% de CO2 (240 ml), de masse volumique de 1,87 g/litre (448,8 mg par minute, allez je vous le fais à 450 mg/minute). Ainsi, en moins de 540 minutes – 9 heures – j’expire un an de mon blog. Et enfin, puisque ma consommation est multipliée par 20 environ lorsque je cours, sur la somme cumulée de 8 heures courues par ma copine et mes parents ce samedi-ci, nous avons rejeté… 4,32 kg de CO2 ! Heureusement que mon beau-père a planté un bon millier d’arbres pour compenser mes bêtises ^^’

(Je plaisante mais une chouette idée ce projet « Petits gestes écolos » ! :-))

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Coudre et en découdre

COUDRE ET EN DECOUDRE

Une tragédie classique en cinq actes.

ACTE I – Exposition

Les urgences du côté de la chirurgie, de la traumatologie et de la « bobologie », j’en ai déjà parlé ici et .

L’externe, dont c’est la première garde, doit aller diagnostiquer les entorses de cheville de mademoiselle c’est-quand-je-suis-retombé-sur-ma-coéquipière-après-un-jump-au-basket, les fractures de radius de madame je-suis-tombé-de-ma-table-de-nuit-en-bordant-le-lit-superposé-de-mon-fils, les luxations d’épaule de monsieur je-viens-juste-de-me-remettre-au-roller. Le plus grand intérêt dans ces examens cliniques est de constater à quel point les gens ont une vie dangereuse ou, tout au moins, des accidents particulièrement (et malheureusement) stupides qui mériteraient qu’on leur décerne un prix « EPIC FAIL OF THE DAY ».

Au CHU, l’externe doit également aller examiner madame j’ai-mal-au-ventre, monsieur je-crois-que-j’ai-peut-être-avalé-un-morceau-d’assiette-en-mangeant-mon-gâteau-à-22h-et-là-à-1h-du-matin-j’angoisse, ou monsieur j’ai-dérapé-avec-ma-moto-sur-200-mètres-à-80-km/h qui est dans une coquille rigide avec minerve, qui empêche de faire convenablement l’examen clinique et les radiographies qui permettront de retirer ladite coquille rigide avec minerve (oui, c’est vicieux comme cercle).

Après un examen parfois sommaire (je sais que je dois manipuler le genou pour examiner les ligaments croisés, les ligaments latéraux et les ménisques, mais là il a juste très mal quand je le touche donc si on pouvait remettre ça dans 10 jours…), l’externe envoie les patients en radiologie. Ensuite, il part à la recherche de l’interne ou du chef pour leur présenter « le genou et sa radiographie » (ne peut être vendu séparément du patient qui va avec), afin de peut-être pouvoir libérer son patient… Le néon clignote et s’éteint sur la dernière image de l’externe tentant désespérément de montrer son dossier à un supérieur, dans un ballet où il n’a pas sa place.

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L’imagination avant internet

Je crois que mon premier souvenir remonte à l’âge de mes quatre ans. Je suis dans la salle de bain de ma grand-mère, résidence Salvator Allendé (un médecin chilien, président entre 1970 et 1973), la télévision est allumée et diffuse une scène de tribunal. Je demande à ma grand-mère si ce sont mes parents qui divorcent. En fait j’avais trois ans d’avance sur le jugement, qui ne fut ni publique ni télédiffusé… Dans le même appartement, je me souviens de mon oncle venant jouer au tiercé autour d’un café le dimanche, de mon coffre à jouets, de la frousse que le terrible Père Lulute soit derrière le rideau de la fenêtre (au troisième étage) le matin au réveil, de ma mère qui me rince les cheveux tandis que la télé cathodique diffuse Canal + en clair un samedi, et enfin de ma chute du lavabo dans lequel ma grand-mère me lavait. La dispute qui s’en suivit fit que je n’y suis pas retourné pendant plusieurs années (dans l’appartement, pas le lavabo).

Un autre souvenir marquant, c’est à la maternelle. J’ai tellement pleuré pour ne pas y aller que je n’y suis entré pour ainsi dire qu’à quatre ans et demi, en 1991-1992. J’ai quelques petits flashs sur les gommettes, les peintures au jet de pinceau, la séance de photo sur le toboggan… Un jour, pendant la lecture de la maîtresse Mme W. je montre la tranche d’un livre à un camarade de classe et lui dis avec le sérieux d’un notaire constipé « là c’est écrit : le mou-lin-bl-eu ». Une minute après, je suis sur les genoux de Mme W. qui me fait lire le livre en question. Plus tard, j’ai refait mon intéressant en CE2 (en connaissant la dictée par cœur à la fin de la lecture par l’instituteur), en 4ème (en explosant tous les records du collège au Tetris en classe de technologie, avec l’aval du professeur bien sûr) et en 1ère (en reprenant cinq ou six fois le prof sur sa démonstration de résolution de l’équation de second degré – rapport à la fatigue de sa paternité nouvelle, il a quand même eu l’agrégation de mathématiques dans l’année, j’étais un Mickey à côté). Depuis, je n’ai plus jamais eu l’occasion de briller. Je suis devenu un terne.

Pour revenir à ma lecture relativement précoce, le mérite revient surtout à ceux qui m’ont donné l’envie d’apprendre, en me lisant des histoires ou en m’initiant à la lecture syllabique (sans tenir compte de la mode entre 1980 et 2006 pour la méthode globale) . Je me souviens d’ailleurs que juste avant de lire « le mou-lin-bl-eu », mes cousins m’avaient appris la prononciation de quelques syllabes chez ma grand-mère, après avoir couru dehors, vidé mon coffre à jouets en bois (plein à craquer, comme tout fils unique qui se respecte), et s’être amusés avec ma gigantesque toupie bourdonnante.

Toupie bourdonnante
Eppur si muove ! (Galilée)

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