Ne nous leurrons pas : presque personne n’aime les jeux-concours.
Nous y participons uniquement à cause de quelques pensées magiques qui persistent. Pour avoir une vie heureuse (et de bonnes notes à l’école), habituellement, nous ne passons plus notre temps à marcher sur les bords des trottoirs en évitant les lignes, ni à sauter entre les lignes blanches des passages piétons. A la place, nous avons une fève dans notre porte-monnaie, un fer à cheval dans notre grange ou un quelconque rituel à base de sacrifice de noisettes (mais c’est plus rare quand même, depuis l’avènement des pâtes à tartiner, qui règlent le problème).
Et parfois, nous glissons un bulletin de jeu-concours dans une urne déjà remplie, dans l’espoir qu’il soit choisi en fin de semaine. Si on lit bien les conditions, en latin, codées selon le code Enigma et aisément lisibles au microscope électronique sous un éclairage optimal, on se rend compte que la sélection hebdomadaire ne permet pas de partir : elle permet seulement d’être dans le tirage au sort mensuel, qui déterminera les heureux élus du trimestre, parmi lesquels un participant remportera le beau voyage dans un pays chaud vanté par ledit bulletin.
Du coup, nous ne partons pas bien loin avec un bulletin de participation… Mais parfois…