Les IRS sont effectivement associés à un sur-risque d’hyponatrémie par rapport aux autres antidépresseurs (OR = 3,3, IC95% [1,3 – 8,6]) (1). L’incidence des hyponatrémies sous IRS varie selon les études, de 0,4 % à 12 % (2) ; elles sont décrites « rares » dans les monographies des IRS (< 0,1 %).
Des études de pharmaco-épidémiologie ont identifié plusieurs facteurs d’hyponatrémies sous IRS : âge > 65 ans (1), sexe féminin (2), IMC bas, natrémie basse avant l’introduction du médicament (3), saison estivale, introduction récente (3 semaines) (3,4), association avec d’autres médicaments associés à des hyponatrémies (diurétiques thiazidiques, neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques…) (2).
Parmi les antidépresseurs signalés par la Haute Autorité de Santé, les hyponatrémies ont été décrites :
- Sous tous les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) : fluoxétine (5), paroxétine (6), sertraline (7), citalopram (8), escitalopram (9), fluvoxamine (10) ;
- Sous les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa), à l’exception du milnacipran : duloxétine (11), venlafaxine (12) ;
- Sous mirtazapine (13), mais pas sous agomélatine, miansérine ou tianeptine (autres antidépresseurs) ;
- Sous certains imipraminiques (clomipramine (14), amitryptiline (15), imipramine (16)), mais pas sous amoxapine, maprotiline, dosulépine, doxépine, trimipramine ;
- Sous IMAO sélectif A (moclobémide (17)), mais pas sous IMAO non sélectif (iproniazide).